On glisse vers une situation à la britannique, où le culte du profit, la destruction du public au profit du privé sont rois. En France, le basculement dans le totalitarisme néolibéral va tuer, c’est évident, des gens qui ne devraient pas mourir. C’est sous nos yeux, sous Macron 1er.
Quand on pense aux 10 000 soignants que véran a foutus dehors, histoire de redresser les comptes de l’hôpital public, sous couvert de pandémie, et aux 180 000 qui ne veulent pas du satané vaccin, on se dit que le cynisme est un crime.
Il ne fait pas bon être fragile dans la France de Macron et ses sbires. Notre système de santé a été détruit sciemment par les politiques corrompus qui ont ouvert la porte à tous les diables du privé. Quand on vote pour ces gens-là, on le paye très cher, dans sa chair.
Il n’est plus l’heure de tirer la sonnette d’alarme, la situation est déjà critique : les services d’urgences des hôpitaux publics ferment en cascade dans toute la France. Que ce soit pour quelques heures chaque jour ou pendant plusieurs semaines, ces services doivent fermer leurs portes faute de personnels soignants.
Depuis plusieurs semaines, la presse régionale ne cesse de relayer des annonces de fermetures de services d’urgences dans toute la France :
« Le service des urgences de l’hôpital de Givors ferme temporairement la nuit jusqu’au 30 novembre prochain »
« Les urgences de l’hôpital de Laval ferment quatre nuits cette première semaine de novembre »
« Le service de soins non programmés de la polyclinique Maymard de Bastia sera fermé du lundi 1er au mardi 9 novembre 2021 »
« Jusqu’au 31 décembre, les urgences de l’Hôpital du Gier seront ouvertes uniquement de 9h à 19h »
ou encore : « Le Pôle Santé Sarthe et Loir (PSSL) ferme ses urgences le 8 novembre, de 20h30 à 8h30 ».
À ce jour, 20 % des lits sont fermés dans le public et la situation est tout aussi préoccupante pour les urgences pédiatriques. Une situation qui oblige certains patients à être transférés vers d’autres hôpitaux, quitte à mettre leur vie en danger.
« La situation est au-delà de catastrophique », déplore auprès du HuffPost Fabien Paris, infirmier et membre du Collectif Inter Urgences - qui se décrit comme « la première association professionnelle d’ampleur pour l’exercice paramédical aux urgences ». « Et ça ne va pas aller en s’arrangeant, ce phénomène de fermeture des urgences va continuer et s’amplifier », prévient-il.
L’inquiétude règne, pour aujourd’hui et surtout pour demain, quand accueillir des patients en urgence ne sera plus possible.
Fermetures en cascades et « services dégradés »
Car cette épidémie de fermetures est un symptôme carabiné de la crise que subit l’hôpital public « depuis bien avant le Covid », souligne Fabien Paris. Il dénonce une « situation extrêmement dégradée », conséquence directe de « trente ans de politique et réformes destructrices de l’hôpital public ». « Il y a 15 ans, la France était le pays avec le meilleur système de santé. Aujourd’hui nous ne sommes même pas dans les dix premières places de ce classement », annonce-t-il.
« Olivier Véran n’arrête pas de nous dire ’tenez bon’, mais pourquoi on tiendrait bon ? »
L’infirmier évoque plusieurs raisons à cet effondrement : l’épuisement des soignants et les économies que doit faire l’hôpital public qui « vit à crédit ». Sur ce dernier point, Fabien Paris dénonce une tarification inadaptée des soins. « Les actes et les soins ont un coût, mais plus on fait d’actes, plus le prix baisse. Ça ne valorise pas le coût de certaines techniques. Il faudrait un réel financement pour aider l’hôpital public à éponger ses dettes », appelle-t-il. Ce qui permettrait de mettre plus de moyens dans le recrutement de personnels soignants.
Mais ce membre du Collectif Inter Urgences ne se fait plus d’illusion, il semble même avoir perdu espoir. « Olivier Véran n’arrête pas de nous dire “tenez bon”, mais pourquoi on tiendrait bon ? À quoi ça sert puisque rien ne va s’arranger ? », s’interroge-t-il, de guerre lasse. Même s’il assure croire profondément en sa mission, l’infirmier n’arrive plus à voir le bout du tunnel face à cette « situation inextricable », soulignant que même si un effort a été fait sur le revenu de certaines professions, « un salaire ne fait pas les conditions de travail ».
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« Les patients sont en danger »
Pour Fred, « la baisse de l’espérance de vie on l’a déjà ! On a une mauvaise prise en charge dans les hôpitaux car ce n’est pas possible de gérer tous les patients avec les moyens qu’on a », dénonce-t-il.
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