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Aucun hôpital n’est épargné par le phénomène : 10 % des postes d’infirmières sont désormais vacants, et 5 700 lits ont dû être fermés en France de ce fait. La vague de démissions s’est accentuée avec le covid, et le malaise est persistant chez celles et ceux qui restent, leur charge de travail s’accroissant irrémédiablement.
Dans des hôpitaux de tout le pays, des chambres vides, des services à demi-fermés, comme dans celui où travaille Céline Labeyrie, une neurologue rencontrée par l’équipe de TF1 dans l’enquête du 20H en tête d’article. Une seule raison : le départ massif d’infirmières, quatorze rien que le mois dernier pour ce seul service de neurologie. « Ce sont des lits qui normalement devraient accueillir des patients avec des maladies neurologiques graves », explique la spécialiste, « qui nécessitent des soins urgents, des AVC, des scléroses en plaque ».
[…] C’est leur métier qu’elles ne reconnaissent plus, ce qui montre une nature nouvelle du phénomène : les infirmières ne font pas que démissionner d’un hôpital, elles quittent l’activité qu’elles avaient choisi. Et personne ne se bouscule pour les remplacer.
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[…] On estime que 180 000 infirmières diplômées, et en âge de travailler, n’exercent plus leur métier. Parmi celles qui restent, une étude publiée l’an dernier pointait que 43 % d’entre elles « ne savent pas si elles seront toujours infirmières dans cinq ans ».
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