Pendant que la coalition occidentale financée par les pétromonarchies du Golfe faisait semblant de lutter contre le terrorisme en Irak et en Syrie tout en appuyant les « rebelles » – qui « abandonnaient » leurs armes à al-Nosra et Daech – les Russes s’attaquaient frontalement aux ressources de Daech et à son armement. L’armée arabe syrienne, les forces kurdes, le Hezbollah, l’armée irakienne et les milices chiites feront le travail sur le terrain.
L’écrasante majorité des combattants de différentes factions – plus ou moins démocratiques, plus ou moins islamistes qui ont combattu les forces légitimistes de la Syrie et de l’Irak – est désormais enterrée dans les déserts et les villes de Syrie depuis 2011 et d’Irak depuis 2013.
Pour la seule Syrie, en deux ans et demi, les chiffres fiables font état de 50 000 djihadistes tués entre août 2014 – date de l’intervention officielle des deux grandes puissances russe et américaine – et décembre 2016. Il restait en 2017 en Syrie, le territoire irakien ayant été nettoyé à l’exception de la poche de Mossoul, encore 27 000 combattants de toutes nationalités contre l’ensemble des forces pro-syriennes.
La multiplication des sorties des bombardiers russes a eu raison des dernières poches de résistance de l’État islamique depuis 2017. Mais, sur la fin, des négociations ont eu lieu pour faire sortir des villes (Alep) les combattants qui avaient fortifié leurs défenses. Ils ont été acheminés en cars dans le nord-ouest du pays.
Aujourd’hui, en janvier 2018, l’Irak est daech-frei, tandis que la Syrie en est débarrassée à 90% Le problème du recouvrement de la souveraineté n’est pas complètement résolu pour la Syrie et l’Irak puisque les forces kurdes, appuyées par les Anglo-Américains, occupent une partie du nord des deux pays.
Selon l’OSDH, dont les sources n’ont pas toujours été considérées comme fiables (l’association anti-Assad est hébergée à Londres...), la seule guerre de Syrie a causé la mort de 340 000 personnes, dont 100 000 civils. 120 000 membres des forces progouvernementales auraient été tués, plus 1 500 membres du Hezbollah (Liban). En face, 60 000 membres des Forces démocratiques syriennes, plus 60 000 membres des différents groupes djihadistes ont disparu.
La Syrie a donc payé le prix du sang pour défendre sa souveraineté et sa population. Pour ce qui concerne l’Irak, qui aura vécu 40 ans de guerres quasi ininterrompues (depuis 1979 !), le bilan de sa dernière guerre civile (2013-2017) est de 30 000 civils et 70 000 combattant tués, dont la moitié pour les forces armées pro-irakiennes comprenant l’armée irakienne, les milices chiites, les forces iraniennes et les différentes factions kurdes ; l’autre moitié pour les forces islamistes qui comprenaient l’État islamique en Irak (« au Levant », c’était pour la Syrie) et l’armée de la Naqsbandiyya.
L’Etat islamique, retour sur des années de #terreur
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— RT France (@RTenfrancais) 3 janvier 2018