Encore méconnu, ce métier est pourtant de plus en plus recherché par les entreprises soucieuses de développer le bien-être de leurs équipes. Portrait-robot du parfait « CHO ».
Assurer le bonheur des salariés. Le concept paraissait encore fantaisiste il y a encore peu. Il est désormais pris de plus en plus au sérieux par les entreprises, qui y voient un bon moyen pour garder des équipes impliquées et performantes. Comme souvent, c’est la Silicon Valley qui a montré la voie inventant même un nom pour cette fonction : chief happiness officer ou CHO. Mais quelles sont les missions de ce chef du bonheur ? Organiser des crêpes party ou des séances de méditation pour faire baisser le stress des équipes ? La mission est en réalité bien plus complexe que ne le laisse entrevoir le titre, et ses contours varient en fonction des entreprises. Mais globalement, ses responsabilités majeures tournent autour de 5 axes.
1-Améliorer les relations entre les salariés
Le CHO a une position transverse au sein de l’entreprise. Il doit être à l’écoute de tous les salariés quel que soit leur échelon. « Il est important de créer un lien de confiance avec chacun », souligne Séverine Daniel, précurseur dans ce secteur. Pendant dix ans, elle a occupé des postes dédiés au bien-être des salariés. A l’en croire, il n’y a pas de recette miracle : cela passe par des petites actions au quotidien. Il faut se montrer à l’écoute de tous, se montrer disponible pour les échanges à tout moment. « C’est un travail qui se fait en sous-marin et qui nécessite un investissement de chaque instant », ajoute Séverine Daniel. Autant dire que ce poste requiert de fortes qualités humaines et de grandes capacités d’écoute et de dialogue.
2-Anticiper les problèmes et les conflits
La proximité avec les collaborateurs permet d’identifier rapidement les points de tensions dans les services. Les salariés viennent également d’eux-mêmes pour évoquer les soucis relationnels. C’est souvent au niveau des managers que les conflits se cristallisent. « Le CHO aborde ces problèmes avec un œil extérieur et ne prend pas parti. C’est très sécurisant pour les collaborateurs », développe Séverine Daniel. Surtout que souvent ces problèmes naissent de malentendus, de soucis de compréhension. L’intervention de cette tierce personne permet de rouvrir le dialogue et de repartir sur des bases de collaborations saines. Le CHO peut aussi intervenir à un niveau supérieur et suggérer à la direction de nouvelles formes de management pour améliorer la qualité de vie au travail.