Nicolas Prissette, du JDD, résume le bilan fiscal du quinquennat de François Hollande, que tout le monde estime terminé. Selon lui, les ménages ont été ponctionnés lourdement, ce qui veut dire que leur pouvoir d’achat a réellement baissé.
Du côté du MEFEF, on n’est pas d’accord : on estime que les entreprises ont, elles, été trop ponctionnées. En 2017, dure ou molle, la droite arrive, et promet de larges baisses d’impôts. Pour les Français qui ont de la mémoire, c’était le coeur du programme fiscal et économique de Nicolas Sarkozy, l’homme du CAC40, en 2007. On a vu le résultat : une destruction programmée des services publics avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Prissette explique que c’est en réalité la fonction publique territoriale, celle qui a le plus grossi en termes d’effectifs depuis une décennie, qui pompe les comptes de la nation. Des emplois pas forcément productifs, comme peuvent l’être les emplois dans l’automobile, qui génèrent mécaniquement des emplois indirects dans les autres sphères d’activité.
En réalité, que la droite soit au pouvoir ou la gauche, les ménages finissent toujours par payer, et se serrer la ceinture. Ce n’est pas du populisme que de le dire, mais une réalité bien tangible, que les Français ressentent dans le volume final des courses qu’ils font chaque semaine.
À côté de ça, comme l’explique Jovanovic, les banques se gavent, et contrôlent la situation. En cas de pépin, les hommes politiques volent à leur secours. On dirait, au final, que ce sont elles et les grandes entreprises qui votent. Un candidat à l’élection présidentielle peut-il échapper à cette puissante contrainte oligarchique ?
En d’autres termes, les Français peuvent-ils mettre un terme à l’étranglement économique qu’ils subissent depuis les années 1980 ? Si la mondialisation économique explique une partie de la paupérisation lente mais sûre des classes moyennes françaises, elle n’explique pas tout. La crise a opportunément servi à soumettre le peuple aux injonctions de la classe dominante.
Le Français vit moins bien (matériellement), est moins protégé à tous points de vue (police, CDI, justice), et lorsqu’il commence à poser des questions à ses responsables, subit, en plus du chômage chronique et d’une surveillance croissante, une série de chocs en retour : migratoire, et terroriste.
Ou quand le peuple perd sur les deux tableaux, en liberté(s), et en sécurité.