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Éric Zemmour contre le bac Blanquer : "Un 16 à Grigny vaut un 2 à Henri-IV"

Depuis la réforme du bac qui prévoit un contrôle continu et un examen basé sur quatre matière principales, le tout coiffé par un « grand oral », c’est l’affolement dans toutes les chaumières de France. Pour les uns, c’est la fin d’un « fétiche », d’une tradition française, et aussi de la sélection nationale, quasiment la victoire de Mai 68 ; pour les autres, il s’agit de l’évolution logique d’un couperet qui ne fonctionnait plus aussi bien.

 

 

La lame du bac, on l’a vu, était émoussée. La fameuse sélection, qu’on peut aussi appeler mérite républicain, était subtilement repoussée aux premières années de fac. À ce propos, pour des raisons de niveau réel mais aussi sociales (les étudiants qui bossent, la mal-orientation), l’échec en première année de fac avoisine les 50% Le nouveau bac sauce Blanquer ne résoudra pas le problème d’une masse d’étudiants qui n’ont effectivement pas tous le niveau requis. Mais ils seront peut-être mieux orientés.

 

 

On ne va pas tout mettre sur le dos de celui qui vient de remplacer la catastrophique Najat Belkacem. Blanquer est un pragmatique, ce qui ne l’empêche pas d’être attaqué sur sa gauche. Le voici face à Ouin-Ouin, qui réclame la gratuité des cantines pour des raisons de justice sociale... une mesure à 5 milliards :

 

 

Blanquer était donc l’invité de L’Émission politique sur France 2 ce jeudi 15 février 2018. Léa Salamé, madame Glucksmann à la ville, avait eu la bonne idée – tu parles d’un changement – de demander son avis à Jack Lang sur la question des enfants, de l’école, tout ça...

 

 

Revenons au débat, qui tourne autour d’un véritable axe droite/gauche, celui de la sélection, signe d’injustice sociale pour la gauche, de mérite républicain pour la droite. Il y a un peu des deux, comme toujours. Pourtant, les profs d’université jonglent avec les méthodes de sélection plus ou moins larvées afin de limiter la casse (les étudiants qui savent à peine écrire) en Master 2.

Bref, la guerre scolaire n’est pas terminée en France. Il est facile de flinguer le niveau général – résultat des 80% de bacheliers promis par Jack Lang dans les années de gloire socialiste – et les différences de niveaux comme le fait Zemmour, qui tente de revenir dans la boucle médiatique en augmentant le niveau de ses provocations.

 

 

Pendant ce temps, Blanquer retrousse ses manches. Il rencontre ici un jeune « décrocheur » :

 

 

De toute évidence, la dénajatisation de l’Éducation nationale est un soulagement pour une écrasante majorité de Français, à part quelques dingos LGBT et les concocteurs de programmes antifrançais. Blanquer reste le ministre le plus populaire :

 

 

La polémique revient inlassablement sur les effectifs : y a-t-il trop ou pas assez de profs ? Blanquer estime que la France en a assez (par rapport à ses voisins), quand la gauche hurle qu’il en manque 80 000 et que des petites classes ferment en douce dans les campagnes, du fait des nouvelles classes de CP dédoublées (la première réforme Blanquer). Il reste aussi le problème des enseignants mal payés chez nous – moitié moins que les profs allemands ! –, et après on s’étonne de la crise des vocations :

 

 

Conclusion : après des années de hollando-najatisme, l’école française semble retrouver le sens du réel. Mais dans l’année du cinquantenaire de la révolution de Mai 68, quand tout le monde s’interroge sur son héritage, eh bien il suffit de regarder ce qu’est devenue l’école de la République : aujourd’hui, 20% des Français mettent leurs enfants à l’école privée, où les places sont chères au sens propre et au sens figuré, une école confessionnelle où l’idéologie mortifère des amis de Cohn-Bendit n’a pas encore totalement pénétré.

 

Rétablir un enseignement de qualité,
l’amour de la France et le primat des valeurs,
avec Kontre Kulture

 

Blanquer ou le retour de la fessée, sur E&R :

 






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31 Commentaires

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  • #1902212

    Un 16 à Grigny vaut un 2 à Henri-IV…
    Gardons ces deux lycées comme exemples pour ce qui suit.

    Zemmour fait une fixette sur le différentiel en relatif du niveau du contrôle continue, alors que le problème est le niveau d’admission au Bac.
    Bac que Lang a dévalué, précédent ses successeurs qui n’ont rien fait pour le contredire, en partant du principe qu’il fallait lutter contre les discriminations par un nivellement par le bas de son niveau moyen.
    Donc on s’est retrouvé avec des candidats avec mentions en quantité industrielle chez les lycées élitistes à niveau constant et les autres sont passés à la moyenne pour le résultat que l’on connaît : engorgement des facs, situations ubuesques pour les inscriptions et appauvrissement progressif du niveau universitaire et sur les premières années, d’où le nombre faramineux de redoublements en première année (ex Fac de droit).
    Redoublements, bien sûr, qui étaient déconseillés en collège et en lycée, toujours par soucis d’équité…
    Pendant ce temps, les bacheliers cadors accèdent tranquillement aux prépa en 2 ans avant de riper sur la voie royale des grandes écoles…
    La sélection naturelle s’est quand même imposée, mais en pire et pour les plus faibles, car plus tardive.

    Blanquer propose donc un contrôle continue qu’il faut comprendre comme étant une remise à niveau progressive de Grigny par rapport à Henri-IV et afin de générer un niveau moyen de présentation au Bac un peu plus homogène.
    Bien sûr et politiquement, il ne peut revenir en arrière en annonçant que le niveau du Bac va augmenter, c’est pour cela qu’il le fait via un changement de forme.

    C’est habile, mais tout le postulat repose sur une sorte de pacte de compétitivité signé par Grigny et là, pas certain qu’il soit respecté, car il présuppose que les profs et les élèves soient en capacité de le faire, ce qui implique lutte contre les absences, hausse et adaptation du niveau pédagogique des profs et surtout, adhésion des élèves.
    En d’autres termes, on déplace le problème, cette fois-ci sur les lycées, tant que Grigny ne sera pas opérationnel.

    Je pense que ca va hurler dans les chaumières lorsque des titulaires ou des contractuels seront mutés à Grigny…Blanquer ne voulant plus de vacataires dans les zones dites défavorisées.

     

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  • #1902214
    Le 16 février 2018 à 14:00 par Francois Desvignes
    Éric Zemmour contre le bac Blanquer : "Un 16 à Grigny vaut un 2 à (...)

    Moi y en a très bien me rappeler que dans les années 70 déjà on était, en fac de droit :

    - 2000 en première année
    - 1000 en deuxième année
    - 500 en trosiième année
    - 250 en quatrième année
    - 125 dans les DEA et au CAPA (Avocats)

    Donc, sur 2000 poulets, 125 avaient été sélectionnés comme bon pour la consommation.

    Attendez, c’est pas fini, le meilleur arrive !

    Sur les 125 lawyers :

    - 3 ans après, (le stage) il en restait 60 : les autres, morts au front !
    - 4 ans après, 30 (pas de client) : les autres, morts au front !
    - 5 ans après 12 : les autres, morts au front :

    Attention ! sur les 12 rescapés :

    - 2 se goinfraient
    - 5 vivaient honorablement
    - 5 se demandaient s’ils n’auraient pas mieux fait de vendre des cerises au marché.

    En fait, donc, sur 2000 étudiants, on avait sorti sept spermatozoïdes nés vivants et viables.

    0,0035 d’efficacité !

    Plus nul, tu meurs : per capita ça revient à un cout énorme.
    Même à West point ça coute moins cher de sortir un diplômé.

     

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  • #1902223

    La nouvelle notation du baccalauréat est tout simplement honteuse. Premièrement les notes divergent entre différents profs et différents établissements. De plus, on sait bien que c’est + facile de tricher en cours, que lors de l’examen. Puis le fait d’avoir un gros examen à la fin, permettez de préparer aux études supérieurs (et qu’on me dise pas qu’un gros exam à la fin c’est trop dur, de nos jours tout le monde est bachelier, tellement le niveau du bac est bas).

    Par contre, je trouve que c’est pas mal la sélection pour entrer à l’université. Lorsque les places sont limités, avant on tiré au sort, du coup c’était pas les meilleurs qui étaient pris... ça se ressentait sur les taux de réussites.

     

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    • #1902719

      Tricher, tricher....... J’ai beaucoup appris en faisant des pompes. Tant et si bien, quelles ne m’ont que peu servies. J’étais en contrôle continu, mais impossible de tricher à l’oral. Je suis bien d’accord le niveau moyen a bien baissé. Mais en contre-partie, du système scolaire se dégage une élite que même les profs de math-sup redoutent tant leur niveau est élevé.

       
  • #1902272
    Le 16 février 2018 à 15:18 par France occupée
    Éric Zemmour contre le bac Blanquer : "Un 16 à Grigny vaut un 2 à (...)

    C’est pas que la France soit irréformable, c’est que les gens voient bien qu’on fait du bricolage. Ils n’ont plus confiance et sont inquiets alors çà gueule à la moindre réformette, personne est d’accord.
    Il nous faut une vision pour la France, un vrai CHEF d’État !
    Et déjà supprimer un bon nombre d’assos et de lobbies qui sont contre-productifs !

     

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  • #1902363

    Ne tentez pas de réfléchir sur les causes ou les conséquences de ce système : la déséducation anti-nationale est symptôme d’une pathologie dégénérative collective  : système à l’agonie !

    Chacun & tout le monde fait comme si mais n’y croît plus au fond ! On cherche à faire son nid, sauver sa peau !

    Le « Marx », lecture Francis Cousin désigne la Porte.

    Jésus l’ouvre, fait basculer la donne en chassant les marchands du Temple et par là même se désagrègent les classes sociales pour nous prévenir et nous engager dans la métaphysique de l’ÊTRE, lequel n’acceptera, ni n’accueillera pas la bourgeoisie des apparences, sans statut, sans statue intérieure, ni sa névrose, ni sa schizophrénie dans« l’économie » de l’ÊTRE, il n’y a pas place pour ces choses de l’apparence ..... La Porte vous sera fermée car elle est scellée. Les Paroles de Jésus grâce aux Évangiles sont claires, fermes à ce propos.

    Le système dit très pompeusement «  éducation nationale » détruit, dévore, phagocyte l’ÊTRE de l’intérieur. Il L’évacue dès l’entrée à l’école maternelle .... c’est tout dire !

    Le personnel enseignant est formaté pour ça ! Ceux qui restent sont des morts-vivants au sens où Jésus l’entend. Et nous confions nos enfants à des morts-vivants !!!!

    Zemmour ne fait qu’entretenir la discussion autant dire un bonimenteur pour faire passer la caravane de sa communauté pendant que les souchiens aboient ! ...... et que leurs enfants des souchiens « agonisent » d’ennui dans les prisons-écoles.

    Si tu ne redeviens tel que tu ES en amont de ta naissance, si tu ne redeviens petit enfant .... , les exilés que nous sommes tous n’entendent pas la Voix, ni le Précepte, ni donc le Père.

    Chacun croit être en vérité, justice, amour, sécurité, joue les intégristes tout au long de sa vie, en refusant de mourir à sa prison mentale qui, bien qu’odieuse, est si frileusement sienne et apparemment sécurisante !

     

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  • #1902365

    L’école devrait instruire via un programme national et c’est tout, tout ceux qui entravent cette démarche (élèves chahuteurs...) devraient en être exclus, point barre. L’école est là pour ceux qui veulent y être, car soit les profs s’occuperont des cas sociaux, soit ils s’occuperont des volontaires. Le choix est vite fait. Les cas sociaux sont à gérer par les services sociaux et non les profs.

     

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    • #1902710

      Bonjour,

      Vous avez absolument raison.
      Les ministres se succèdent. Chacun y va de sa petite retouche personnelle ou de sa réforme complète (ou refondation). Le niveau général des élèves est exécrable. Les élèves en difficulté (pardon, à besoin éducatif particulier) se comptaient sur les doigts d’une main, ils sont aujourd’hui majoritaires. Beaucoup sont chahuteurs. C’est la faute aux enseignants, ils ne savent pas les motiver, ni susciter l’envie d’apprendre chez ces élèves qui s’ennuient. Lors des inspections, c’est devenu la première question : "Que faites-vous pour ces élèves ?".

      Un enseignant exaspéré

       
  • #1902399

    Les"réformateurs"des grands secteurs productifs et culturels,qui font la fierté du peuple français,n’en finissent pas de vider ces grands socles de leur substance.
    A-t-on besoin de rappeler l’auréole du baccalauréat français,des grandes écoles,dontPolytechnique,Ponts,Mines,Centrale,Télécom,etc...Le
    rayonnement des prestigieuses universités,dont la Sorbonne,Pierre et Marie Curie,Collège de France et tant d’autres. Rappelons,aussi,que la célébrité de l’épreuve de philosophie du baccalauréat français - n’en déplaise à l’oligarchie qui cherche à minimiser le rayonnement culturel de la France -dépasse largement les frontières nationales.
    Alors,que cherchent ces"réformateurs" ? Il est essentiel,à mon humble avis,de ne pas perdre de vue quelques éléments clés ;à savoir : toute"réforme",de tout secteur - ou domaine - est à placer dans le cadre du vaste plan global de l’oligarchie,qui vise à dominer le monde en procédant "méthodiquement"à la destruction des nations à l’échelle planétaire. Bien évidemment,une telle destruction,d’envergure apocalyptique, n’est possible qu’à travers la destruction de l’arme la plus redoutable des peuples : LE SAVOIR. S’ajoutent à cette étape,l’anéantissement des ciments qui assurent la solidité des peuples : les Valeurs morales et spirituelles aussi bien universelles que celles à caractère local ;c’est à dire les cultures et les identités...
    Et maintenant que faire pour barrer la route aux aventures
    létales,notamment dans un secteur aussi vital comme l’enseignement ?
    Bien entendu,il y a la mobilisation massive des forces vives du pays pour
    dire STOP,ASSEZ. NOS ENFANTS NE SONT PAS DES COBAYES. Et ensuite,militer pour ériger des institutions,issues de la volonté
    la nation et au sein duquel siégeraient les représentants de la population -
    à l’instar des jurys populaires des tribunaux - Et c’est à cette instance de
    décider de la cadence des évaluations et des orientations à donner à l’éducation nationale. ( j’utilise à dessein les termes"évaluations et orientations"pour bannir ce sinistre vocable : "réforme" ).
    J’irais même plus loin,de semblables institutions populaires sont à créer comme force de propositions du programme encadrant les enjeux sur lesquels doit s’engager tout candidat à la présidence de la république. ( à suivre )

     

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  • #1902408

    ( suite et fin ) Il est inadmissible,et aberrant,de laisser les mains libres,à celui que le jeu des partis et des élections placent comme premier
    responsable du pays,pour se lancer dans des aventures(dites"réformes").
    En conclusion,la voie du Salut ne peut venir que du peuple,et jamais des"rapports d’experts". C’est au peuple de se prendre en charge en
    allant au devant des combats. "Déléguer"la lutte pour la survie du pays à l’oligarchie relève du tragique... ( Fin ).

     

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  • #1902477

    Je vous invite à lire cet article intitulé "Zemmour pris au piège de Blanquer" : http://www.medias-presse.info/zemmo...

     

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  • #1902540

    Toujours aussi caricatural ce Zemmour

     

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