Il semble que le départ de Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre de l’Éducation nationale, ne soit pas un simple remplacement comme on l’a vu depuis 40 ans dans le domaine. Jean-Michel Blanquer a pris les choses en main et se propose de rebâtir une école publique très abîmée. Mais on ne rêve pas : d’autres en leur temps ont essayé non pas de dégraisser, mais de réformer le mammouth, qui montrait de plus en plus de signes d’inefficacité. Claude Allègre et Luc Ferry, à gauche et à droite, s’y sont cassé les dents.
Un face-à-face résume les deux écoles, c’est celui d’Antonin Ferreira, ce jeune LR qui répond aux attaques d’étudiants gauchistes qui se sentent discriminés par leur manque... de travail. Les jeunes ont été tellement intoxiqués par la doxa égalitariste qu’ils ne supportent plus quelqu’un qui bosse pour s’en sortir, même s’il vient d’en bas comme eux. Il faut le voir pour le croire :
J'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé débattre sur l'école face aux étudiants (communistes) de Paris 8 à Saint-Denis pour l'émission Flashtalk. Non à la suppression des notes et oui à la sélection à l'université ! Version complète ici ➡️ https://t.co/9DQ4t3o94O pic.twitter.com/mrbhXAxh2V
— Antonin Ferreira (@Anton1Ferreira) 8 décembre 2017
Pour Marine Le Pen et le nouveau FN, qui va probablement s’appeler Union nationale d’après Faits & Documents (à lire pour avoir toujours un coup d’avance), le constat est clair :
"Il faut l'admettre, car si nous ne le faisons pas personne ne le fera : une des raisons de l'effondrement des élèves qui est enregistré, c'est bien sûr l'ensemble des méthodes pédagogistes délirantes, mais également le poids considérable de l'immigration." #ConfMLP #EcoleEtNation pic.twitter.com/CViR6adHA3
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 décembre 2017
Marine Le Pen a soutenu lors d’une conférence le 8 décembre 2017 la ligne « Blanquer » :
« L’engouement suscité autour de M. Blanquer, que l’on peut même qualifier de “phénomène Blanquer”, constitue une victoire idéologique notable pour le Front National et une défaite cuisante des sociologues et des pédagogistes qui avaient pourtant méthodiquement pris possession de l’institution scolaire. La crise est considérable mais elle n’est malheureusement pas nouvelle. Ce qui est nouveau en revanche, c’est l’arrivée au ministère d’un personnage qui affiche une volonté de rupture et qui multiplie les annonces positives. »
Cependant, ces enfants d’immigrés qui selon elle plombent le niveau (c’est vrai dans pas mal de collèges sacrifiés par le pouvoir socialiste pendant trois décennies) n’ont pas été instruits correctement. L’égalitarisme, la destruction de l’excellence et de l’autorité, l’autoflagellation nationale – un programme oligarchique sans précédent – ont produit un élève dégoûté des études, dégoûté de la France, de son histoire, de sa grandeur malgré tout. La chose a été analysée avec lucidité et brutalité par Brighelli dans La Fabrique du crétin.
Maintenant qu’on est d’accord sur le constat, il faut se retrousser les manches et admettre que le gauchisme a déglingué non seulement l’école de la République, dont il se réclame !, mais aussi les élèves eux-mêmes, qui n’avaient pas demandé à être pris pour des cons.
École publique, école des pauvres ?
Véronique Decker, auteur de L’école du peuple, interrogée par francetvinfo :
« On a déjà des écoles qui sont très ghettoïsées [...] L’éducation prioritaire était là pour rétablir de l’équité entre les écoles, mais aujourd’hui on n’a pas du tout les moyens qui sont à la hauteur des besoins qui sont les nôtres. »
Avant, sous le régime socialiste, on ne voulait pas voir les problèmes, parce qu’on avait besoin du vote des banlieues et que la religion de l’antiracisme gelait toute initiative. Aujourd’hui, on peut enfin parler librement des problèmes de l’école française : niveau général en baisse, manque de respect dû à l’absence d’autorité, ce manque d’autorité étant dû en partie à la féminisation grandissante du métier, difficultés d’intégration des dernières couches d’enfants d’immigrés, dévalorisation médiatique de la France et des Français, surgissement de conflits communautaires et religieux... Bref, Blanquer a du pain (noir) sur la planche.
Déminer la guerre religieuse à l’école
Sur ce dernier point, le ministre a décidé de créer, en cette journée de la laïcité – eh oui, c’est le 9 décembre – des « équipes mobiles laïcité » dans toutes les académies. Elles devront répondre, explique Le Figaro, « aux cas de revendications religieuses et communautaires à l’école ». S’agit-il d’un énième Machin étatique inutile et coûteux ou bien d’une prise à bras-le-corps d’une fracture dangereuse pour l’Éducation nationale ?
Qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien la montée de l’islamisme dans les écoles publiques de banlieue qui est visée. Là où l’État est faible, les mafias prennent le pouvoir, on le sait tous. La communautarisation rampante de l’école française est le fruit de l’aveuglement volontaire des socialistes. Cause ou conséquence, les petits Blancs – on parle cash – s’exfiltrent par wagons entiers vers le privé, qui est à 100% de remplissage. Les établissements catholiques refusent du monde, au grand dam de parents (pauvres ou de gauche) perdus. Résultat inattendu de la pensée socialiste appliquée à l’école. Quant aux petits juifs, ils ont déjà intégré leurs propres cours privés, avec protection communautaire et parfois militaire française ! Bravo aux apprentis sorciers socialo-sionistes de SOS Racisme et de l’ÉducNat.