Les présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan assistent ce lundi à Istanbul à la cérémonie d’achèvement du Turkish Stream sous la mer Noire.
À Istanbul, les dirigeants russe et turc ont participé ce lundi à l’achèvement de la partie sous-marine du Turkish Stream et ont solennellement annoncé la construction de sa dernière section sous la mer Noire. Vladimir Poutine a remercié son homologue pour sa volonté politique et son courage dans la réalisation du pipeline, ainsi que tous les participants du projet.
« Nous assistons à un événement très important qui atteste clairement de l’efficacité du partenariat de nos pays dans la résolution des projets les plus complexes et ambitieux », a déclaré le président russe.
« Des projets de cette sorte et ce projet en particulier ne visent personne. De tels projets ne revêtent qu’un caractère constructif et visent à renforcer les relations entre États, à créer des conditions solides pour le développement de l’économie et pour l’amélioration du bien-être des citoyens de nos pays dans ce contexte », a souligné M.Poutine, espérant que les travaux de construction de la partie terrestre du gazoduc seront achevés aussi vite que celle sous-marine, d’ici fin 2019.
Le gazoduc correspond pleinement aux intérêts nationaux d’Ankara, a-t-il encore ajouté.
Annoncé en décembre 2014, Turkish Stream devait compenser l’abandon surprise de South Stream, un précédent projet de gazoduc devant alimenter le sud de l’Europe en passant sous la mer Noire et en contournant l’Ukraine. La Russie l’avait arrêté en raison du blocage de la Commission européenne.
La mise en service du Turkish Stream était initialement prévue pour décembre 2016, mais le projet a été interrompu en octobre 2015, en raison d’une crise diplomatique de plusieurs mois entre Ankara et Moscou. Il a finalement été réactivé en septembre 2016. Il s’agit d’un gazoduc composé de deux tronçons qui auront chacun une capacité équivalente à 15,75 milliards de mètres cubes.