Sur la question de l’obsolescence programmée le choix de l’exemple de la RDA paraît particulièrement malheureux : sans ironiser sur le symbole catastrophique de la Traban - et d’ailleurs Monsieur Michea limite fort prudemment son apologie du durable aux appareils ménagers "inusables"- nous lui diront que nos nostalgie ne sont guère portées à s’aventurer outre le "Rideau de fer" de notre jeunesse.
Nous ne pouvons concevoir d’utiliser des engins dont la conception
exclurait toute possibilité de perfectionnement, donc de mise en oeuvre du génie de ceux
dont le plus grand talent est d’améliorer ce qui existe ( nous ne confondons pas véritable innovation utile dans les domaines de la réduction du gaspillage des ressources ou de la sécurité et fausse nouveauté ressortissant au pur marketing ).
Un appareil ménager convenablement entretenu et utilisé selon ses capacités , de bonne marque, donc plus cher à l’achat, mais sans gadgets inutiles, peut durer bien plus de dix ans. Il faut aussi considérer que les techniques évoluent pendant la vie de l’appareil .
On nous
affole par des reportages sur les habitués du SAV, souvent incapables de "savoir apprendre" le fonctionnement d’un appareil et ignorants de la nécessité de ménager la machine, pour ne pas parler des gogos qui font visiter leur cuisine comme autrefois on ouvrait le capot de sa voiture pour faire admirer l’alignement des cylindres.
Il y a des pays où l’on a très vite su découvrir et neutraliser à grande échelle l’obsolescence artificielle , le remplissage des cartouches d’imprimantes n’obéissait guère
aux préconisations des fabricants dans certaine régions du côté de l’ Est...
La contradiction interne du capitalisme est implacable ...on n’ose même plus parler de la croissance zéro, utopie foireuse de l’après-68 ... faute d’arguments on va alors revoir du côté de chez Malthus, et voilà l’écolo qui qui se laisserait convaincre par l’efficacité de la limitation des naissances à la chinoise. Lui et ses semblables ignorent que seuls les régimes autoritaires font ce qu’ils ont annoncé . La démocratie endort la vigilance. La nécessité n’est inscrite à aucun parti .
Mais en est-on vraiment à cultiver la nostalgie de l’Allemagne de l’Est, ce lieu d’un temps zéro immuable désespérant comme celui des écrits d’Arthur Koestler ?!
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