Emmanuel Macron veut « tout remettre à plat ». Mardi 14 septembre, le président de la République a clos le Beauvau de la sécurité, lancé en février. L’occasion d’annoncer de grandes réformes pour les policiers et les gendarmes, de la simplification des procédures au déploiement de caméras piétons en passant par la transparence de l’IGPN. Voici ce qu’il faut retenir des principales mesures.
Dans ce Beauvau de la sécurité, il faut comprendre qu’il s’agit de la sécurité des élites, pas du peuple français. Quand on a compris ça, on a tout compris. Néanmoins, nous allons commenter succinctement le contenu proposé par France Info, en nous focalisant sur les non-dits de cette « réforme » de la sécurité.
Attention Danger. Il est à craindre de nouvelles atteintes aux droits. Soyons très vigilants. https://t.co/YX3DDYPGAK
— Frank Berton (@frankberton3) September 14, 2021
Le discours complet du Petit Dictateur impopulaire :
Une instance de contrôle parlementaire des forces de l’ordre sera créée
« Quand il y a des fautes, elles doivent être sanctionnées », a affirmé Emmanuel Macron. La refonte des organismes de contrôle des forces de l’ordre figurait parmi les annonces très attendues. Le président de la République a expliqué que les rapports de l’IGPN, la police des polices, et de l’IGGN, son équivalent pour la gendarmerie, seront désormais rendus publics. En outre, « une instance de contrôle des forces de l’ordre sera créée pour évaluer les forces de l’ordre, sur le modèle de la délégation parlementaire aux renseignements », a annoncé le chef de l’État, « pour procéder à l’évaluation de leur action ».
On a vu avec les Gilets jaunes ce que valait l’IGPN d’un point de vue de la justice : rien. Donc rien à attendre d’une IGPN de l’IGPN, c’est juste une couche de plus dans le mille-feuille administratif français qui nous coûte cher à nous, les Français qui bossent.
Il sera possible de déposer une plainte en ligne en 2023
Le chef de l’État entend également mieux prendre en charge les victimes. Et cela passe par une simplification des démarches, avec une petite révolution à la clé. « Je souhaite que la plainte en ligne soit mise en œuvre dès 2023 », a annoncé Emmanuel Macron. Aujourd’hui, seule une pré-plainte peut être déposée sur Internet. Un suivi de ces plaintes doit aussi être mis en place, via la nomination de référents parmi les forces de l’ordre pour suivre leur évolution. « Des applications numériques devront être mises en place » pour que chaque citoyen puisse suivre la procédure.
Les plaintes en lignes nous rappellent étrangement 1940 : on sent que l’Intérieur, devenu une véritable Kommandantur antifrançaise, va crouler sous les mails de délation en forme de plaintes. « Y a mon voisin qui met pas le masque », « le mec du 6e a dit que Macron était un enc... », « la famille Gauthier est pas vaccinée, c’est du sûr, ils s’en vantent ces pourris », « Momo deale du shit trop coupé », « Dupond est une grosse merde à sale gueule », « le juif du 2e s’est fait piquer à côté », « Mon collègue prof de français Thierry C. a dit que Schiappa était une connasse »...
Les amendes pénales forfaitaires vont être davantage utilisées
Les amendes forfaitaires vont être de plus en plus nombreuses. Emmanuel Macron a déclaré qu’il voulait élargir cette sanction pénale prononcée par un policier ou un gendarme, en dehors d’un procès, en cas de constatation d’une infraction. « Dès ce mois d’octobre », ces amendes pourront être appliquées pour « l’occupation illicite de certains terrains par des gens du voyage » ainsi que pour « l’occupation illicite de halls d’immeubles », selon le chef de l’État. Emmanuel Macron s’est félicité que 100 000 amendes forfaitaires aient déjà été dressées depuis le 1er septembre 2020 pour consommation de stupéfiants.
Les amendes pour occupation illicite de halls d’immeubles, ça vise clairement les racailles et les dealers, une des dernières activités économiques qui fait ternir les ghettos. On a donc des bonnes petites émeutes sarkoziennes à prévoir. Ça tombe bien, Macron zemmourise sa politique, ça va finir dans les ronces. Mais pour ça, un attentat islamo-racaille avant les élections serait du meilleur effet. On dit ça, on dit rien, les gars des services !
Les procédures pénales seront simplifiées
Emmanuel Macron veut libérer du temps et de l’énergie aux forces de l’ordre et à la justice. Et pour cela, il souhaite simplifier les procédures pénales. Il a donc demandé au garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti « de procéder à un moyen concret de simplifier nos procédures pénales » d’ici à trois mois. Pour ce faire, Emmanuel Macron a listé plusieurs pistes : « Une simplification drastique des cadres d’enquête, la généralisation des PV de synthèse pour les petits délits et l’utilisation de nouveaux moyens offerts aux enquêteurs pour permettre d’éviter les saisines parfois longues d’entretiens qui peuvent être filmés. »
Quant à la simplification du code de procédure pénale, un bébé refilé au garde des Sceaux, le protecteur des pédos et des voyous, là aussi il faut s’attendre à une justice encore plus expéditive pour les résistants. Toujours bien faire la différence entre les politiques et les « droit commun »...
Les caméras-piétons vont être déployées rapidement
Le chef de l’État a entendu les doléances des forces de l’ordre concernant les caméras-piétons « qui permettent d’éviter tout dérapage des interpellés ». Quelque 15 000 caméras sont déjà déployées sur le terrain, 15 000 autres doivent être envoyées aux forces de l’ordre. Elles « sont bonnes pour prévenir des violences, mais aussi dans la suite judiciaire. (...) Je vous confirme le déploiement d’une caméra-piéton par patrouille, c’est une véritable révolution », s’est félicité Emmanuel Macron. Le président a fixé comme objectif d’avoir une caméra par fonctionnaire de police d’ici à 2023 et souhaite dans le même temps le déploiement des caméras embarquées dans les véhicules.
On a vu le résultat à Nice ! Un gouffre budgétaire pour des sociétés privées, plus de PV pour les habitants, et une délinquance qui s’adapte aux angles morts. Et des caméras-piétons, ça veut tout simplement dire que les manifestants ou les quidams seront filmés, fichés, avec le consentement de la loi. Et ça n’empêchera pas les tabassages et les gazages, puisqu’un policier a le droit de se défendre contre la violence des manifestants, même quand il s’agit de familles, avec femmes et enfants, comme en 2013 à Paris.
Le reste, c’est une augmentation de 1,5 milliard pour l’Intérieur (le flic de base n’en verra pas la couleur), plus de policiers et gendarmes sur le terrain (pour mettre des amendes), une formation allongée pour les gardiens de la paix (aller plus longtemps à l’école avant cela semble être une option moins coûteuse), et le clou des annonces, le nouvel uniforme !
Les policiers porteront bientôt un nouvel uniforme
Les policiers auront un nouvel uniforme dès le premier trimestre 2022. Des écoles de mode et de design ont été invitées à proposer une modernisation de la tenue des policiers. La nouvelle version, déjà choisie, sera fabriquée en France et composée d’un polo et d’un calot, au lieu de la casquette dont les policiers disposent actuellement. Cela fait partie "de la considération que nous vous devons", a affirmé Emmanuel Macron.
Une tenue rose signée Gaultier avec le logo Black Lives Matter dessus ?
Voilà à quoi va servir le Beauvau de Macron
La police évacue par la force des #soignants et manifestants devant l'ARS de #Marseille qui protestent contre l'entrée en vigueur de la vaccination obligatoire qui entraîne des suspensions de contrat et dans le même temps des fermetures de lits et déprogrammations d'opérations. pic.twitter.com/ntRrAV0Gd3
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) September 15, 2021