Ils protestent contre les nouvelles règles liées à la fiscalisation de leurs primes de déplacement. « Du jamais vu dans le milieu du maintien de l’ordre », concède un responsable de la Direction générale de la police nationale.
La levée de boucliers des CRS s’amplifie à un très mauvais moment pour le gouvernement. Au moment où ce dernier doit faire face à une deuxième journée de manifestations contre la réforme du Code du travail, un grand nombre de compagnies vont manquer à l’appel. « Près de 80 % d’entre elles ont débrayé », affirment des sources syndicales qui ont recensé à 11h15 près de 2 028 CRS « consultants » qui se sont fait porter pâles sur le terrain. « Du jamais vu dans le milieu du maintien de l’ordre », concède un responsable de la Direction générale de la police nationale qui grimace à l’idée de tenir le service d’ordre de jeudi.
Des effectifs de commissariats et des escadrons de gendarmes vont être appelés en remplacement pour, dit-on à la DGPN, ajusté le dispositif. Un différend lié aux Indemnités journalières d’absences temporaire (IJAT), autrement dit les primes de déplacements de ces policiers en moyenne plus de 200 jours sur les routes de France, est à l’origine du bras de fer.
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Mais les CRS sont désormais vent debout face aux délais de mise en place de ce nouveau dispositif. « Six mois de retard dans les versements ! » clame un responsable d’unité joint par Le Figaro.