Les dossiers Epstein de la « Phase 1 », rendus publics par le Département de la Justice américain ce jeudi 27 février 2025, ont effectivement suscité des réactions mitigées, notamment en raison de leur contenu largement caviardé ou déjà connu.

D’après les informations disponibles, cette première vague de documents comprend environ 100 pages, incluant des journaux de vol du « Lolita Express » et un carnet d’adresses personnel d’Epstein. Cependant, plusieurs sources, y compris des commentaires sur X/Twitter et des articles de presse, soulignent que ces documents sont soit fortement expurgés, soit redondants par rapport à ce qui avait déjà été dévoilé dans des affaires précédentes, comme celle de Virginia Giuffre contre Ghislaine Maxwell en 2024.

Sur le plan du contenu « croustillant » que les plus complotistes d’entre nous espéraient, il semble que les attentes de révélations fracassantes aient été déçues. La procureur générale Pam Bondi avait promis « beaucoup de noms » et des informations choquantes, mais les observateurs, y compris des influenceurs conservateurs qui ont eu un accès préalable aux dossiers, ont noté que peu de nouvelles informations explosives étaient présentes.

Par exemple, des listes de contacts sont incluses, mais sans contexte supplémentaire, et des sections entières, comme celles mentionnant des « masseuses » (pages 218-224), sont complètement noircies.

Cela a conduit à des spéculations selon lesquelles cette divulgation pourrait être une opération de « narrative control » (contrôle du récit).

L’idée de « narrative control » est renforcée par le fait que ces documents ont d’abord été remis à un groupe restreint d’influenceurs conservateurs avant leur diffusion publique, suscitant des critiques sur une possible divulgation sélective. Certains sur X ont suggéré que cela pourrait servir à orienter la perception publique tout en évitant de révéler des détails trop compromettants pour des figures influentes.

De plus, la procureur Pam Bondi a elle-même accusé le bureau du FBI de New York de retenir « des milliers de pages » de documents, ce qui alimente les soupçons d’une rétention stratégique d’informations sensibles. Cette tension entre ce qui est promis et ce qui est livré pourrait effectivement donner l’impression d’une tentative de limiter les dégâts tout en répondant à la pression publique pour plus de transparence.

Cependant Pam Bondi a rédigé un courrier à l’adresse du directeur du FBI, Kash Patel. Dans cette lettre, rapportée par plusieurs sources fiables comme Fox News et le New York Post, Pam Bondi a exigé que le FBI lui remette « l’intégralité des dossiers Epstein » – incluant tous les registres, documents, enregistrements audio et vidéo, et autres matériels liés à Jeffrey Epstein et ses clients – d’ici 8h00 (heure de Washington, 14h en France), ce vendredi matin 28 février 2025.

Elle a mentionné avoir appris d’une source que le bureau du FBI de New York détenait « des milliers de pages » de documents qui ne lui avaient pas été précédemment fournis, malgré ses demandes répétées. Elle a également ordonné à Kash Patel d’enquêter sur les raisons pour lesquelles ses instructions initiales n’avaient pas été suivies.

Ceci étant précisé, il est important de noter que cette Phase 1 est présentée comme une étape initiale, avec des indications de futures divulgations. Le sénateur Blackburn, par exemple, a laissé entendre qu’il y aurait « d’autres informations à venir », suggérant un processus progressif (comme les Américains savent bien le faire, sur un mode série télévisée addictive – cf. Candace Owens et Brigitte, pour un résultat mitigé, mais rémunérateur).

Reste à voir si ces prochaines phases apporteront des éléments plus substantiels ou si elles continueront à frustrer ceux qui cherchent des réponses définitives sur l’étendue du réseau d’Epstein. Pour l’instant, l’absence de révélations majeures dans ces documents caviardés peut raisonnablement être interprétée comme une forme de contrôle, mais sans preuve concrète d’intention, cela reste une hypothèse basée sur les réactions et les lacunes observées.

Dossier à suivre de près, donc. Comme tous les autres, car avec l’administration Trump ça n’arrête pas. La Rédaction E&R veille.

Tout est déjà sur F&D !