Le ministre [algérien] des Affaires religieuses a affirmé que « l’Algérie a entamé officiellement les procédures d’appropriation de la Grande mosquée de Paris ».
Dans un exposé à l’APN autour de la situation des lieux de culte de la communauté nationale à l’étranger, le ministre des Affaires religieuses a annoncé le gel des subventions accordées par l’État algérien à la Grande mosquée de Paris. Le ministre a précisé que ces aides financières s’effectuaient « en l’absence d’un accord qui définit les voies de dépenses de ces fonds ». [...]
Il reste, selon Mohamed Aïssa, que l’ambition de l’Algérie va au-delà d’un simple contrôle des subventions. En effet, le ministre a affirmé que « l’Algérie a entamé officiellement les procédures d’appropriation de la Grande mosquée de Paris ». Il annoncera que « les procédures visant à faire de la mosquée de Paris une propriété de l’Etat algérien ont été entamées officiellement par le biais de l’ambassade d’Algérie à Paris ».
Cette démarche s’appuie sur une loi française qui stipule qu’ « un pays étranger qui finance une association de droit français peut, passés 15 ans, prétendre à la propriété de cette entité, ce qui est le cas pour la Grande mosquée de Paris, administrée par la Société des Habous ». La déclaration du ministre intervient en réponse aux préoccupations de membres de la commission sur la gestion de la Grande mosquée de Paris et de la Société des Habous qui ont « dévié des missions qui leur ont été assignées ».