Des citoyens empêchés de manifester, des perquisitions souvent musclées, des assignations à domicile arbitraires... On aurait pu penser que l’instauration de l’état d’urgence au lendemain des attentats du 13 novembre pèserait sur la santé démocratique du pays. Pour l’heure, ce n’est pas l’avis des Français.
Selon notre baromètre mensuel « Crise au pouvoir » réalisé en partenariat avec l’institut YouGov, la confiance dans les responsables politiques et la qualité de la démocratie bondit de 5 points au mois de décembre pour atteindre 26%. Une embellie qui dépasse celle constatée au lendemain des attentats de la mi-janvier.
Comment expliquer un tel paradoxe alors que de nombreux défenseurs des libertés individuelles s’alarment des risques démocratiques posés par le régime d’exception prolongé jusqu’au mois de février ? Plusieurs pistes de réponses s’offrent à nous.
L’unité nationale plus forte que les libertés ?
Depuis la mise en place de notre baromètre, le cote de confiance dans la démocratie est directement indexée sur celle de la popularité du chef de l’État (voir notre infographie ci-dessous). Lorsque celle-ci baisse, la confiance dans la démocratie baisse dans des proportions similaires. Or, les Français interrogés par YouGov saluent globalement l’action de François Hollande depuis les attentats du 13 novembre, avec un rebond de sa cote de popularité de 8 points, dont 16 chez les seuls sympathisants centristes.
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Illustration : « La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force », triple slogan de la société totalitaire du « roman » 1984 de George Orwell.