Sale petit bonhomme que ce petit bonhomme. Il est allé, lors des attentats, compulser fébrilement ses Dalloz. Quelque chose ne lui a pas plu. C’est assez simple à comprendre (sauf pour les journalistes caudataires)
Au delà de l’état d’alerte (niveau 4) que nous subissons depuis des mois et qui n’a pas empêché les attentats de janvier et de novembre, il y a "l’état d’urgence" qui en fait n’est pas grand chose et qui permet aux gendarmes de jouer les shérifs américains et de casser les portes. Ambiance belge garantie. L’aplatissement des juges validant des procédures branquignolesques opère.
Il y a l’article 16 : "Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances etc.. "
C’est une dictature confiée à un civil intégrée dans la constitution (que le droit romain a connu parfaitement et a appelé "empire") : en fonction des "circonstances" jugées "exceptionnelles" par lui seul, donc arbitrairement, le chef de l’état prend des "mesures" comme l’instauration de tribunaux d’exception avec ordre de fusiller (juris : Canal) et l’écrasement des adversaires politiques..
Mais le petit bonhomme s’est aperçu qu’entre les deux, il y avait une chose appelée "état de guerre" ! Or tout son petit monde autour de lui crachouille "la guerre !", "la guerre !", "la guerre !". (Tu parles ! Et les conventions de Genève ? Et la détermination du territoires frappés par la guerre ? Et les espions ? (il y en a pas mal d’espions, en France en ce moment, notamment dans les journaux). Et quel ennemi ? Ennemi, où es-tu ? Dans les moquées salafistes ? On rigole.
Mais l’état de guerre veut dire transfèrement du pouvoir civil ... aux militaires ! Le petit bonhomme autoritaire se trouve dépouillé de ses pouvoirs même "régaliens" (comme on dit à scienc-po), et il a intérêt à se terrer dans son bunker du Champs de Mars. Les militaires décident. Or les militaires en ce moment sont on le sait, d’une humeur exécrable ...
La manœuvre est donc la suivante : garder le pouvoir sans aller jusqu’à la dictature ubuesque imaginée par la Grande Zhora et éviter les conséquences de l’état de guerre ! Comique.
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