« C’est la loi la plus rapide de la Ve République. » Dans un entretien accordé à l’agence de presse AEF, mardi 1er décembre, Thomas Andrieu, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) du ministère de l’Intérieur, revient sur la mise en place de l’état d’urgence, vendredi 13 novembre après les attentats de Paris et Saint-Denis, dont la prolongation pour trois mois commence à faire débat en France.
« J’ai été saisi, vendredi 13 novembre à 22h30, de la décision du président de la République de déclarer l’état d’urgence », explique-t-il. Soit immédiatement après l’évacuation de François Hollande du Stade de France, où il assistait à France-Allemagne. « Notre première mission a donc été de rédiger les décrets, qui ont été adoptés en Conseil des ministres à minuit. » Le gouvernement a validé cette option en moins de deux heures, sans même attendre le dénouement de l’assaut lancé au Bataclan, une vingtaine de minutes plus tard.
« La mobilisation des parlementaires a été totale »
En parallèle, « dès les premières minutes qui ont suivi les attentats, l’ensemble des préfets et des forces de sécurité intérieure ont été mobilisés », se souvient Thomas Andrieu. Le ministère de l’Intérieur a ensuite rédigé les instructions aux préfets, signées par Bernard Cazeneuve, dès 7 heures du matin, le samedi 14 novembre.
Le lendemain, dimanche, le projet de loi sur l’état d’urgence est finalisé.