Le 30 août 2019, Manu Chao, 58 ans, ressortait son premier album, Clandestino, rafraîchi. Le lendemain, Timothy Bonnet, 19 ans, ressortait refroidi de sa rencontre avec un « clandestino » afghan. Le lien entre ce vieux vivant et ce jeune décédé ? L’un était le chanteur préféré de l’autre.
La chanson Clandestino de Manu Chao raconte en espagnol l’histoire d’un pauvre clandestin obligé de fuir les lois "fascistes" du pays qui l’accueille sans pour autant lui donner des papiers… Le français est la plus belle langue du monde et lui, il chante en espagnol ? Cette volonté pour un type de cette origine de chanter dans cette langue résonnait à cette époque (1998) comme un coup de fusil contre le modèle assimilationniste français pour les immigrés européens, modèle déjà bien chamboulé avec le regroupement familial de 1975.
Parlons un peu de Timothy et de sa famille. Son frère s’appelle Estéban et sa sœur Célia. La question est peut-être malvenue, mais pourquoi pas Sébastien, Céline et Timothée ? Ne refermons pas tout de suite cette parenthèse zemmourienne… Qui en France donne des prénoms étrangers à ses enfants ? Les immigrés, merci Éric, on a compris ! Mais il y a aussi les bobos, c’est-à-dire les riches gens de gauche. Pour faire « peuple », pour faire « pauvre », pour faire « différent », pour faire « ouvert », c’est-à-dire tout ce qu’ils ne sont pas…
Timothy venait donc de ce milieu. Il était de gauche, antiraciste, favorable à l’immigration, c’est-à-dire comme beaucoup de gens avant d’avoir été confrontés à l’immigration de masse… Et voilà que le pauvre gamin est tué par un migrant ! Quel symbole ! Tué par quelqu’un dont lui et son milieu familial souhaitaient en théorie la venue en France !
« On veut des immigrés, peu importe qui ils sont, d’où ils viennent et comment ils arrivent, parce que les droits de l’Homme ! » L’immigrationnisme émotionnel est fait de compassion mal comprise et de fausse générosité. Les gens qui tiennent ces discours sont par ailleurs des privilégiés qui ne vivront pas avec. Les immigrés sont là pour les servir et faire chier la populace, point barre. Comme disait Coluche : « Ah ben moieuuuu, j’m’en fous, hein, du moment qu’on vient pas m’emmerder chez moi ! »
Sauf que là, BIM ! Pas de chance, c’est tombé sur eux. Si les migrants se mettent à tuer des gens favorables à l’immigration, où va-t-on ?
Un second symbole est particulièrement frappant. Le jour de son enterrement, les chansons de Manu Chao ont été diffusées à l’extérieur de l’église... Allez, tous en chœur ! « Mano Negra clandestina, Afgano clandestino, Villeurbanno clandestino, Marijuana ilegal ! » « Allumez vos bougies, ouvrez les frontières, achetez mon disque et RIP Timothy, un ange parti trop tôt ! » Jamais l’Église d’avant le concile de Vatican II n’aurait autorisé pareil sacrilège. Pourquoi pas une chanson intitulée Inch Allah chantée par Sting pour la réouverture du Bataclan après l’attentat du 13 novembre 2015 ?
Maria Ladenburger, cette jeune allemande étudiante en médecine, violée et tuée par un migrant mineur (en réalité majeur venu lui aussi d’Afghanistan), a également vu depuis le ciel son propre père, membre du service juridique de la Commission européenne à Bruxelles, organiser une collecte pour les migrants le jour de son enterrement. Masochisme quand tu nous tiens !
Serait-ce le syndrome Antoine Leiris ? Cet homme dont la femme a été tuée au Bataclan a écrit un livre intitulé : Vous n’aurez pas ma haine. Le titre exact était certainement Vous n’aurez pas ma haine parce que la haine, c’est le Front national et moi, je suis de gauche, je ne suis pas raciste, attention, pas d’amalgame !, mais c’était sans doute trop long...
Ce pardon, aussi rapide que suspect, est en réalité une posture, un simulacre, car ce type a évidemment la haine contre ceux qui lui ont volé sa femme, la mère de son fils âgé de 1 an et demi au moment des faits. Mais s’il se met à haïr des Maghrébins, fussent-ils terroristes, ça veut dire selon ses critères qu’il devient raciste, et comme le racisme est dans son esprit le Front national des sales fachos et de la nazie Marine Le Pen blonde aux yeux bleus, ça ne peut pas coller ! Dans son attitude, Patrick Jardin est infiniment plus humain. Il est aujourd’hui fiché S par ce gouvernement républicain, en dépit du fait que des djihadistes lui aient pris sa fille. Ignominie quand tu nous tiens !
Cette gauche bobo, cette gauche Guy Bedos, cette gauche sûre d’elle-même et dominatrice, cette gauche qui se trompe tout le temps est incapable de la moindre autocritique car elle pense être intrinsèquement vertueuse. Masochiste à souhait, elle fuit le réel au nom de l’idéologie puisque c’est « la bonne ». Elle fantasme et se fantasme elle-même. Elle représente l’exact inverse de l’esprit de résistance du petit village gaulois dans Astérix : c’est l’esprit de la grande ville qui collabore encore et toujours avec l’envahisseur. Elle est mortifère et Timothy en est la nouvelle victime.
Mais pourquoi 80 000 français partent-ils donc de France chaque année ? Pour des raisons économiques, pour des raisons professionnelles, pour des raisons immobilières, pour fuir le stress, certes ! Mais n’y aurait-il pas une autre raison, cachée puisqu’inavouable ? Petit indice : de plus en plus de Français sont de moins en moins antiracistes… La faute à qui ?
« La gauche, c’est des gens qui croient que ça va aller mieux » dit Fabrice Luchini. « La gauche, c’est le refus du monde créé par Dieu » dit mon ami Lionel. L’homme de gauche ne met pas Dieu au-dessus de lui. Il ne met pas non plus la morale, la nation, sa famille ou même son bonheur personnel au-dessus de lui. Ses actes sont AVANT TOUT dictés par sa volonté de ne pas passer pour un raciste. Ce n’est donc pas un homme de conviction, puisque tout va dépendre du jugement de l’autre.
Une frontière existe pour protéger ses citoyens. Un type qui rentre clandestinement dans un pays avec plusieurs identités différentes doit donc être expulsé, c’est la loi. Qui plus est, Sultan Marmed Niazi n’a pas raisonné en termes « raciste-antiraciste » au moment d’agresser les gens à Villeurbanne...
Une chose est sûre : la France antiraciste se souviendra très longtemps de Clément Méric, tué par un skinhead. Elle oubliera très vite Timothy Bonnet et tant d’autres, tués par des clandestins.
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