David Cameron recherche une majorité parlementaire suffisante en faveur d’une intervention en Syrie.
Le Parlement britannique s’apprête à voter mercredi sur les frappes aériennes contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, répondant ainsi aux demandes de son allié la France, dans la foulée des attentats de Paris.
Le Premier ministre conservateur David Cameron a décidé d’organiser ce vote une fois sûr de disposer d’une majorité suffisante en faveur d’une telle intervention.
Il a lancé un appel aux députés conservateurs pour qu’ils lui accordent une majorité parlementaire en faveur d’une action militaire en Syrie, en les mettant en garde contre tout vote aux côtés de « Jeremy Corbyn et un tas de sympathisants des terroristes ».
L’onde de choc des attentats de Paris a bousculé les résistances des députés du parti travailliste, qui peinent toujours à digérer l’intervention en Irak de 2003, sous Tony Blair, l’ex-Premier ministre qui s’est depuis, à plusieurs reprises, excusé sur les défauts de sa planification basée sur de faux renseignements.
Le dernier verrou a sauté lorsque le nouveau leader du parti, le pacifiste Jeremy Corbyn, a autorisé lundi ses députés à voter librement, perdant dans la bagarre sa crédibilité de dirigeant.
« Je développerai mes arguments et j’espère que le plus grand nombre possible de députés me soutiendront », a dit David Cameron mardi. Avec sa courte majorité, il n’était jusqu’ici pas sûr de pouvoir fédérer tous ses députés autour de frappes.