« Je passe mon temps à décorer ! Pour les étrangers, la Légion d’honneur, c’est prestigieux ! C’est un vrai instrument d’influence. Ça fait partie du protocole avec la plupart des pays, à chaque visite d’État en France. » (Un ambassadeur)
La présidence syrienne a annoncé jeudi avoir rendu la Légion d’honneur attribuée par la France en 2001 au président Bachar al-Assad qui ne portera pas une décoration remise par « l’esclave » des États-Unis.
L’entourage du président français Emmanuel Macron avait indiqué lundi [16 avril 2018] que la France avait engagé une procédure de retrait de la Légion d’honneur au président Assad, deux jours après la participation de Paris à des frappes contre des sites du régime syrien.
« Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a officiellement rendu à la République française, par le biais de l’ambassade de Roumanie à Damas, qui parraine les intérêts français en Syrie, la décoration de grand-croix de la Légion d’honneur accordée au président Assad par l’ancien président français Jacques Chirac », indique la présidence dans un communiqué.
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« Il n’est point d’honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (...) des États-Unis qui soutient les terroristes », indique encore la présidence.
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Le 25 juin 2001, Bachar al-Assad était reçu par le président Jacques Chirac :
Le 13 novembre 2009, le président Assad était reçu à l’Élysée par le président Nicolas sarkozy :
Dans l’album souvenirs des légions d’honneur attribuées par l’Élysée, il y a notamment ces trois dictateurs : l’Italien Benito Mussolini, le général espagnol Franco, et le Roumain Nicolae Ceausescu. Tous sont décorés par la France.
Plus récemment, l’ex-président tunisien Ben Ali qui a passé 24 ans au pouvoir. Il a été chassé par le Printemps arabe. François Mitterrand le fait Grand-Croix de la légion d’honneur, en 1989. Après le père, Omar Bongo, le fils Ali Bongo, 9 ans à la tête du Gabon à la suite d’une élection contestée... Nicolas Sarkozy lui remet la légion d’honneur en 2010.
Des distinctions remises très discrètement à l’Élysée, mais parfois révélées par la presse étrangère. Vladimir Poutine est décoré par Jacques Chirac en 2006, la télévision russe le dévoile. En France, Reporter sans frontières y voit « une insulte faite à tous ceux qui, en Russie, luttent pour la liberté de la presse et la démocratie dans leurs pays ».