Pour RT France, Xavier Moreau revient sur les frappes occidentales en Syrie. Selon lui, ces attaques sont symboliques et ne sont que « le début et la fin de l’intervention des alliés contre l’armée de Bachar el-Assad ».
Sur cette vidéo, des Syriens dansent sur la place Ommayade de Damas après les frappes « ratées » :
« Le but a été atteint, il n’y a pas de suite à envisager »
Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, vient de déclarer sur BFMTV :
« Le but a été atteint en Syrie (...) une bonne partie de l’arsenal chimique (syrien, ndlr) a été détruite (...) il n’y a pas de suite des opérations à envisager à ce stade (...). »
Il a ajouté que la visite d’Emmanuel Macron en Russie en mai prochain n’était pas remise en cause.
Réactions : ce que les pays de l’UE pensent des frappes en Syrie
Le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni a assuré que cette « action circonscrite [...] motivée par l’utilisation d’armes chimiques ne serait pas le début d’une escalade ». Mêmes échos en Espagne, où le ministre des Affaires étrangères a salué « une action limitée dans ses objectifs et ses moyens » qui, « pour cette raison, constitue une réponse légitime et proportionnée ».
Par la voix du Premier ministre Charles Michel, nos voisins belges ont exprimé leur « compréhension » et appelé à désormais mettre l’accent « sur des négociations politiques », tout comme la Slovénie. Le Portugal « comprend lui aussi les raisons et l’opportunité de cette intervention militaire face à des formes de guerre que l’humanité ne peut tolérer », a souligné le ministère des Affaires étrangères.
À l’Est, la Roumanie a salué une « réaction ferme vis-à-vis des atrocités qui ont fait de nombreuses victimes » et la République Tchèque a vu dans ces frappes « un message clair à quiconque voudrait continuer des attaques chimiques en Syrie ». Au passage, le chef de la diplomatie tchèque Martin Stropnicky a déploré que « le Conseil de sécurité de l’ONU n’[ait] pas été capable de gérer efficacement la situation ».
Réactions en cascade des politiques français
En parallèle des réactions de la communauté internationale, les politiques français n’ont pas manqué de donner leur avis sur l’opération de la nuit dernière en Syrie. Côté LREM, le délégué général Christophe Castaner a salué des frappes « nécessaires et salvatrices pour le peuple syrien », estimant que « la France ne pouvait se tenir aveugle et muette face à cette barbarie ». Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a estimé dans un communiqué que c’était « l’honneur de la France d’être à la hauteur du rôle singulier et historique qui est le sien ».
Qualifiant l’intervention de « réponse juste », le Président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a quant à lui eu une pensée pour « l’engagement et le professionnalisme de nos forces armées ». Côté PS, le premier secrétaire Olivier Faure a estimé que les attaques chimiques « répétées de Damas imposaient une réaction, et qu’il était désormais urgent que s’ouvrent de nouvelles discussions dans le cadre des Nations Unies ».
En revanche, pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, « ajouter la guerre à la guerre n’a jamais fait avancer la paix ». L’homme politique craint que « cette démonstration de force ponctuelle risque d’alimenter le terrorisme et que ces frappes affaiblissent notre diplomatie ». Enfin, Florian Philippot, président des Patriotes, a dénoncé une « entreprise belliqueuse » qui « réduit notre pays au rôle de supplétif des Américains ». L’ancien vice-président du FN a également utilisé le terme d’« action irresponsable », rejoignant ainsi... Jean-Luc Mélenchon.
Pékin se dit opposé à l’usage de la force
Au lendemain des frappes lancées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, au tour de la Chine de réagir. « Nous nous opposons constamment à l’usage de la force dans les relations internationales, et soutenons le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de tous les pays », a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « Nous appelons les parties concernées à revenir dans le cadre du droit international et à résoudre la crise par le dialogue et la négociation », a-t-elle ajouté, dans un communiqué sur le site du ministère.
Le guide iranien Khameini qualifie Trump, Macron et May de criminels
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a violemment dénoncé les frappes occidentales menées contre la Syrie en qualifiant de « criminels » le président américain Donald Trump, son homologue français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa.
« L’attaque menée ce matin contre la Syrie est un crime. Je déclare franchement que le président américain, le président français et la Première ministre britannique sont des criminels (...), ils n’obtiendront rien et ne tireront aucun bénéfice », a déclaré Ali Khamenei en recevant les hauts dirigeants politiques et militaires du pays.