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Cryptomanie !

Une grande attention est actuellement accordée aux crypto-monnaies. D’un coté, il y a ceux qui disent que l’augmentation de leur valeur est en réalité un symptôme de l’effondrement des monnaies conventionnelles, les monnaies fiduciaires. Ce qui soulève la question de savoir pourquoi les métaux précieux ne montent pas, eux, en flèche.

 

La réponse habituelle est que leurs prix sont manipulés en utilisant le marché à terme qui maintient l’or « papier » bon marché tandis que l’or « physique » se raréfie ; à un moment donné, ces manipulations cesseront de fonctionner et l’or atteindra 10 000 dollars l’once. (Ça me semble un bon plan !). Cela soulève aussi la question de savoir pourquoi, si les monnaies fiduciaires s’affaiblissent, il n’y a pas une forte inflation. Même dans les pays qui ont connu une inflation élevée pendant des décennies, comme la Russie, elle n’est plus un problème ; l’inflation y est maintenant inférieure à 3 %. Il n’y a pas non plus beaucoup d’inflation aux États-Unis, à condition d’exclure tous les rackets d’extorsion locaux : l’immobilier, la santé et l’éducation. (Le vol à main armée ne fait généralement pas partie du panier de produits et de services utilisés pour calculer l’inflation). L’hyperinflation n’est pas difficile à trouver (au Venezuela), mais ce problème n’est généralement pas considéré comme un problème systémique mondial.

D’un autre côté, il y a ceux qui pensent que les crypto-monnaies sont un autre type de tulipe-mania ou de bulle des mers du Sud : un autre événement irrationnellement exubérant qui se terminera par un krach retentissant. Les réflexions les plus communes sont « Bah, encore un humbug ! » et « Cette fois, c’est différent ! ». Une réponse plus réfléchie est que le Bitcoin (et autres crypto-monnaies) sont des œuvres de génie, basées sur l’innovation de la blockchain (une sorte de registre distribué où chaque participant anonyme vérifie chaque transaction) et un principe de « preuve de travail » selon lequel Bitcoin est « miner » en utilisant des ordinateurs. Essentiellement, au lieu de faire confiance aux gouvernements (qui impriment de l’argent) et aux banques centrales (qui impriment réellement de l’argent), les utilisateurs de Bitcoin font confiance aux algorithmes, qui sont open source et défendus par le refus du public de toute modification qui pourrait les compromettre.

Les fans des crypto-monnaies disent parfois que les crypto-monnaies concernent la liberté et l’anarchisme, éliminant les intermédiaires – les banquiers et les gouvernements sanglants – et permettant aux gens de négocier individuellement, en frottant leurs portefeuilles numériques l’un à l’autre et en faisant confiance aux algorithmes intelligents pour trier tout cela. Cela semble intéressant, jusqu’à ce que vous examiniez certains détails.

Premièrement, les banquiers et les gouvernements ont peu de chances d’être vaincus par un algorithme, aussi astucieux soit-il, parce qu’ils utilisent des moyens beaucoup moins techniques pour faire valoir leurs intérêts : agences de sécurité, enquêteurs et procureurs, vérificateurs fiscaux, tribunaux et prisons.

Déjà, toute utilisation de Bitcoin est, selon le régime fiscal américain, une transaction potentiellement imposable : si vous avez été payé en Bitcoin et que vous avez acheté quelque chose avec, et si son prix a augmenté entre-temps, vous payez une taxe de 20 % sur les plus-values. Avec sa promesse d’anonymat et sa capacité à transcender les frontières et à contourner les autorités fiscales et monétaires, Bitcoin est devenu un pôle d’attraction pour les trafiquants de drogue, les narcotrafiquants, les trafiquants, les hackers / extorqueurs et autres mauvais acteurs. Si vous utilisez Bitcoin, vous finirez automatiquement sur le radar de ceux qui les recherchent.

Et à un niveau très simple qui devrait être facile à comprendre pour tout le monde, si un gouvernement décide que Bitcoin n’est pas son ami, il peut tout simplement vous demander, d’abord gentiment, de renoncer à votre cyber-portefeuille. Je n’ai aucun doute qu’un très grand nombre des princes saoudiens qui ont récemment été débarrassés d’une grande partie de leurs actifs nets alors qu’ils étaient torturés par le prince Mohammed bin Salman au Ritz-Carlton de Riyad ne joueront plus beaucoup avec leur réserve de Bitcoin. Rappelez-vous, Bitcoin est un instrument d’extorsion reconnu, et les gouvernements sont les plus grands extorqueurs au monde.

Pire encore, si un gouvernement décide que Bitcoin est son ami, il peut demander, au début, que toutes les transactions Bitcoin lui soient divulguées en temps opportun, avec l’identification fiscale de la partie de chaque côté de chaque transaction. Ce serait un moyen intelligent pour un gouvernement de passer à l’utilisation de l’argent numérique sans avoir à payer pour cela. Tout ce qu’il aurait à faire est d’ordonner sa « conformité ». Les développeurs de Bitcoin devraient alors mettre leur architecture en conformité ou risquer des poursuites pour non-conformité. Cela semble être une façon peu coûteuse et efficace de se rapprocher du totalitarisme financier, plaçant chaque transaction sous le microscope du gouvernement.

Deuxièmement, peu de gens ont l’intelligence technique pour comprendre toutes les subtilités des protocoles, et comme le dit le vieil adage, « Un imbécile et son argent seront bientôt séparés. » Votre portefeuille peut être volé (piraté) ou devenir corrompu, et il n’y a pas d’estimation précise du nombre de Bitcoins dont on ne pourra plus jamais entendre parler, ce qui rend les affirmations actuelles de placement financier moins fiables. N’importe quelle grand-mère un peu avertie dans le monde peut coudre quelques pièces d’or dans l’ourlet du manteau d’un petit-enfant comme garantie contre des dépenses imprévues ; mais combien de grand-mères, ou de petits-enfants, pourront faire cela avec une crypto-monnaie ?

Troisièmement, il y a la question de la durabilité et de l’accès. L’or ne rouille pas et ne ternit pas. Il peut se perdre, mais il peut alors (théoriquement) être retrouvé. Un portefeuille numérique, une fois corrompu, ne peut pas être récupéré. Une seule décharge électromagnétique provenant d’une fusée éclairante ou d’une explosion nucléaire stratosphérique provenant d’une fusée de Kim Jong-un pourrait anéantir une énorme quantité de crypto-monnaie. Les pannes de réseau rendent les crypto-monnaies inaccessibles. Combien de transactions Bitcoin se sont déroulées en Dominique, à la Barbade ou à Puerto Rico après le récent ouragan ? Contrairement à un lingot d’or physique, la crypto-monnaie est invisible et ne peut être validée sans équipement spécial connecté à Internet.

Enfin, une caractéristique de la crypto-monnaie est son inutilité essentielle en tant que substance. L’or peut être transformé en bijoux ; il peut être étiré en feuilles ultra-minces qui sont utilisées pour la décoration des cadres et des dômes en oignon [Églises orthodoxes, NdT] ; c’est un excellent conducteur électrique utilisé pour les contacts électroniques et pour les fils de liaison des semi-conducteurs ; un mince revêtement d’or transparent transforme des vitres en empêchant une grande partie du rayonnement infrarouge. La liste peut s’allonger encore et encore…

Une crypto-monnaie n’a aucune de ces propriétés utiles. Un Bitcoin est une chaîne de chiffres prédéterminée avec une autre chaîne arbitraire de chiffres, appelée un nonce, qui a une certaine propriété « utile » : par exemple, que sa fonction de hachage SHA-256 commence avec un nombre spécifique (le hachage SHA-256 est une fonction mathématique qui transforme une chaîne de chiffres en une autre chaîne de chiffres de manière à rendre la chaîne de chiffres originale impossible à calculer). Une fois que vous l’avez trouvé, il est trivial à vérifier (la plupart des ordinateurs peuvent calculer des millions de séquences hachages SHA-256 par seconde), mais pour y arriver, cela demande du « travail ». La difficulté du travail est automatiquement ajustée de sorte que pas un seul mineur de Bitcoin ne peut produire un « travail » valide plus rapidement qu’une fois toutes les 10 minutes, en moyenne. Actuellement, ce « travail » représente moins de 1 % de la consommation totale d’électricité dans le monde, mais il est en croissance. L’extraction de l’or (de pépites qui sont maintenant à des niveaux de concentration en dessous de 3 parties par million d’or) est aussi un énorme gaspillage d’énergie, mais cela produit au moins une substance qui est réellement utile.

La plus grande propriété utile d’un Bitcoin est qu’à l’heure actuelle de nombreuses personnes dans le monde sont disposées à le considérer comme précieux. Mais que se passe-t-il s’ils sont tous des idiots ?

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46 Commentaires

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  • #1860968
    Le 14 décembre 2017 à 09:28 par hallbarde
    Cryptomanie !

    le bitcoin doit son essor au darknet et traffic en tout genre. Donc, de toute façon, on ne peut pas parler de monnaie, mais plus de facilité de paiement anonyme. En tout cas son avenir est compromis puisque rien ne peut se batir sur le long terme quand il grandit sur base de traffic non voulu par 90% de la planete. Investir la dedans est juste de la speculation a court terme purement et simplement.

     

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  • #1860989
    Le 14 décembre 2017 à 10:18 par goy pride
    Cryptomanie !

    L’exhibition de tassepés est devenue obligatoire pour faire la promo de tout et n’importe quoi ! On accole des chattes à tout ! Pour vendre des voitures, du lait, du fromage, de la cryptomonnaie...

     

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  • #1861060
    Le 14 décembre 2017 à 11:50 par Neviyw
    Cryptomanie !

    La blockchain est révolutionnaire. Au delà du bitcoin, vous avez quelques monnaies assurant une parfait anonymat. Donc, certes, il y a encore des incovénients, mais nous n’en sommes qu’au début de cette révolution.

    Voir ZCoin, Monero, etc...

     

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  • #1861129
    Le 14 décembre 2017 à 13:06 par Marcus Bateman
    Cryptomanie !

    On a les Connesàbite en prime si on achète des bitcoins ? Faut que je réfléchisse , je me demande si ça vaut le coup ou le cout ?

     

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  • #1861268
    Le 14 décembre 2017 à 15:25 par Mike
    Cryptomanie !

    Faut-il préférer les fantasmes des toqués de l’or (dont l’auteur) ou ceux des des maniaques du bitcoin ?

    L’auteur le dit : l’or est rare. D’ailleurs ce sont aussi les banques qui en ont. Les pauvres l’auront dans l’os comme toujours.
    Le bitcoin réalise effectivement une révolution dans le sens où l’émission monétaire est pour la première fois dans l’histoire déconnectée du crédit. Ceci permet de desserrer le carcan monétariste où le pouvoir d’achat est contraint par le manque de monnaie. (Il faut s’appeler Orlov ou Jovanovic pour croire que le quantitative easing consiste à imprimer des billets, vous les avez-vus vous ?)

    Le bitcoin rend vraie ce qui n’était qu’une fausse croyance d’économiste classique : que le travail crée de l’argent (C’était la banque, ça l’a toujours été.)
    Avec la problématique suivante : seul le travail informatisé crée de la monnaie complémentaire. Les travaux non numériques ne seront pas payés, à moins de conserver le système bancaire.

    Bref, on sera toujours dans une société qui sépare ceux qui peuvent payer et les autres. Le principe de l’argent, somme toute.

     

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    • #1861591
      Le Décembre 2017 à 23:21 par MaxC
      Cryptomanie !

      Le bitcoin rend vraie ce qui n’était qu’une fausse croyance d’économiste classique : que le travail crée de l’argent (C’était la banque, ça l’a toujours été.)

      Vision réductrice de l’histoire de l’humanité. La banque, du moins telle qu’on la conçoit de nos jours, n’a pas toujours été ainsi et n’a pas toujours existé qui plus est.

      Mon père a connu le jour où dans son usine ont a imposé aux employés la création d’un compte bancaire (le commencement de la fin). Le travail était payé à la semaine ou la quinzaine en liquide. Et je te parles pas de l’époque des pyramides, mais des années 60, mon père est né en 1937, donc un peu après la guerre d’Algérie.

      Je suis né en 1973, l’année où la France a vendu son indépendance monétaire au pouvoir bancaire. Et depuis, c’est parti en sucette de façon exponentielle avec la dette. En fait, nos problèmes avec l’argent son relativement récents.

      Il faut relire le "Les secrets de la Réserve Fédérale" de Eustace Mullins (préface de Michel Drac) (éditions Kontre-Kulture bien sur) pour visualiser les débuts de l’arnaque outre-atlantique avec l’épisode de Jekyll Island afin de comprendre ce qui nous amènera à cette fameuse loi "Pompidou-Giscard" qui est la seule clef pour déboulonner tout cette arnaque.

       
    • #1861601
      Le Décembre 2017 à 23:43 par Ugly Bob
      Cryptomanie !

      @ Mike

      Ce que vous dite est intéressant. Je vous suis en partie (notamment sur la "planche à billet" de Jovanovic ) mais j’émets quelques réserves. L’émission de bitcoin est peut-être déconnectée du crédit, se qui est un arguments très positif en sa faveur, mais elle est également déconnectée du travail productif et qui plus est du travail productif national. Je ne pourrais jamais avoir confiance en une monnaie dont la quantité est régulée par algorithme informatique. Effectivement l’or caché dans une banque centrale ne reflète pas l’économie d’un pays mais c’est également le cas du bitcoin. Comme vous le dite le travail ne crée pas de l’argent, mais un état qui aurait repris son droit régalien de battre monnaie pourrait réguler la masse monétaire en fonction de la production ( donc du travail fournis) afin d’éviter la déflation ou l’inflation. C’est l’étalon-travail, est face a un tel système monétaire le bitcoin peut aller se faire miner ailleurs.

       
  • #1861298
    Le 14 décembre 2017 à 16:21 par quelquun
    Cryptomanie !

    Un portefeuille numérique, une fois corrompu, ne peut pas être récupéré. Une seule décharge électromagnétique provenant d’une fusée éclairante ou d’une explosion nucléaire stratosphérique provenant d’une fusée de Kim Jong-un pourrait anéantir une énorme quantité de crypto-monnaie. Les pannes de réseau rendent les crypto-monnaies inaccessibles.



    C’est complétement faux, un portefeuille peux être restauré du moment que l’on possède la clée privée du portefeuille (sorte de mot de passe très long) ou avec une phrase mnémonique.

    Il est techniquement possible de faire des transactions bitcoins par ondes radio et également par satellite, donc sans passer par le réseau internet, donc si kim jung balance une bombe électromagnétique comme vous dites et que mon disque dur où son stockés mes bitcoins est mort tant que j’ai la clé privé qui me donne accès au portefeuille je rachète un disque dur, j’installe un portefeuille et avec ma clé je récupère mes bitcoins qui n’ont jamais cessé d’exister enfaite.

    On peux aussi stocker ses bitcoins sur papier (manière la plus sûr qui soit mais un brin technique lorsque l’on veux les dépenser) et hors réseau sur un portefeuille matériel (très sûr également) qui ressemblent un peu à un disque dur ou une clé usb comme par exemple : ledger nano s et blue ou encore trezor.



    La plus grande propriété utile d’un Bitcoin est qu’à l’heure actuelle de nombreuses personnes dans le monde sont disposées à le considérer comme précieux. Mais que se passe-t-il s’ils sont tous des idiots ?




    C’est la même chose que toute autre monnaie, elle n’a de valeur que celle que les gens veulent bien leur donner, que ce soit or, argent, papier. Le bitcoin à de la valeur car il n’est contrôlé par personne et aucune banque et parce-qu’il a un nombre défini maximum ce qui lui donne de la rareté et ce qui est rare et recherché est cher. Au total il n’y en aura que 21 millions et il faut savoir que environ 30% (estimation) des bitcoins a déjà été perdu par ses utilisateurs (décès, disque dur jeté, clée perdue) il sont toujours là mais sont perdus à tous jamais car personne n’y a accès.

    Avec le bitcoin vous pouvez transférer des milliers d’euros voir des millions peut importe en une dizaine de minutes à quelqu’un à l’autre bout de la planète sans passer par aucune banque en un clic de souris pour pas cher et possiblement anonymement. C’est une technologie futuriste, une idée de génie et absolument pas une bulle selon moi.

     

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    • #1861522
      Le Décembre 2017 à 21:08 par MaxC
      Cryptomanie !

      C’est la même chose que toute autre monnaie, elle n’a de valeur que celle que les gens veulent bien leur donner, que ce soit or, argent, papier.

      L’or et l’argent n’ont pas une valeur qu’on veux bien leur donner. Il s’agit de matériaux rares en particulier l’or, et l’aspect précieux des matériaux a toujours été un étalon stable.

      Le bitcoin à de la valeur car il n’est contrôlé par personne et aucune banque et parce-qu’il a un nombre défini maximum ce qui lui donne de la rareté et ce qui est rare et recherché est cher.

      Tout ce qui est rare n’est pas forcément cher. Je me suis auto-édité des ouvrages de musiques (mes propres transcriptions) en 1 seul exemplaire. Si c’était le cas je serais déjà riche. D’autant que je donne beaucoup plus de valeur à mon travail et sa qualité qu’à une pauvre valeur hexadécimale représentant un hash SHA256 produit automatiquement par un ordinateur.

      La valeur d’un bitcoin est à la base déterminée par le coût du minage (temps machine + consommation énergétique) qui augmente proportionnellement avec le temps (principe du blockchain). Mais le bitcoin subit lui aussi des fluctuations dues à la spéculation, tout comme la bourse du système bancaire, et c’est la confiance et non pas la rareté qui fait fonctionner les systèmes monétaires.

      Ajoutons à cela le Capacity Crunch soit l’Internet saturé en 2023, et la confiance des gens en des monnaies basées exclusivement sur l’immatériel risque de vite basculer.

       
      • #1862821
        Le Décembre 2017 à 18:49 par amejidonc
        Cryptomanie !

        Non la valeur du bitcoin est determinee par l’offre et la demande comme pour votre unique examplaire, s’il ne vaut pas fortune c’est que personne en a rien à faire... si le bitcoin vaut fortune, c’est qu’il est suffisament rare par rapport à sa demande. L’offre change peu car il y un plafond, la demande elle peut monter ou baisser, certains font le pari que ca va monter, d’autres font le pari que ca va baisser... les arguments sont variés mais deux lignes dominents, d’un cote on divise 21 millions par 7 milliards pour justifier la hausse de la demande, de l’autre on fantasme un cataclysme futur qui justifiera la baisse de la demande. Je sais pas vous mais moi, en attendant le cataclysme, je vais m’enrichir, et je vais utiliser cette fortune pour me mettre à l’abri d’un cataclysme eventuel, comme ca je gagne dans les deux cas, vous ne gagnerez que dans un cas qui ne se produira peut-etre pas (et encore il vous faudra etre pret, sans sous c’est pas impossible mais c’est plus difficle car il y a plus d’improvisation).

         
  • #1861341
    Le 14 décembre 2017 à 17:21 par Arthur Lepic
    Cryptomanie !

    Si l’on poursuit le raisonnement selon lequel la fin de la croissance réelle dans les sociétés complexes est en lien avec la baisse de l’énergie nette disponible par habitant (baisse de la production de pétrole conventionnel et boom de population), alors la création d’une monnaie virtuelle dépendant de la consommation électrique est une gigantesque absurdité.
    Je m’explique : une étude récente montre que si les mineurs de bitcoins étaient rassemblés en un pays, ce dernier serait le 60e consommateur mondial d’électricité, avec 160 pays derrière lui !
    De plus, si les 21 millions de bitcoins prévus sont extraits, ce "pays virtuel" consommera 60% de l’électricité mondiale. Pour rappel environ 17 millions ont été "extraits" à ce jour (la consommation d’électricité globale de l’extraction de bitcoins est exponentielle faut-il le rappeler).
    Nous avons besoin de technologies qui apportent un surplus d’énergie ou au moins des économies d’énergie, pas l’inverse. C’est du suicide collectif.

     

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    • #1861471
      Le Décembre 2017 à 20:05 par Arthur Lepic
      Cryptomanie !

      Pour nuancer mon propos, j’ajouterai :
      La Chaînedeblocs a le potentiel de mettre au chômage 75 % des banquiers de guichet et même au-delà.
      -> Beaucoup d’économies d’énergie possibles.
      Chassez la nature, elle revient au galop : les principaux acteurs financiers, sentant leur heure venir, se goinfrent-ils de bites-coins par désespoir ?

       
  • #1861637
    Le 15 décembre 2017 à 05:05 par IOTAZOR
    Cryptomanie !

    Le bitcoin, tout le monde en parle et prend foncièrement de la valeur, clairement, mais est déjà, tout comme la blockchain basée sur les POW, obsolète techniquement. En fait le Bitcoin a été la toute première implémentation concrète d’un système blockchain, qui est clairement ingénieux, mais nettement en dessous des smart-contracts, dont la mother-coin, le IOTA, n’a pas encore une valeur aussi élevée que le bitcoin, loin de là, mais ne devrait pas trainer à surpasser celle-ci, et présente nettement plus d’utilité, aussi bien technique que protocolaire, car il ne s’agit plus seulement d’une monnaie, mais d’un système sécurisé auto-régi de contrats. Là aussi, évidemment, on reste dans l’informatique pur, avec les contraintes de dépendances à Internet qui vont avec, mais du fait de la nature du IOTA, consistant en une implémentation des smart contrats appliqués aux objets connectés, avec un protocole type d’échange sécurisé, de création et validation de contrats, et du paiement OU remboursement de celui-ci, on retrouve un aspect davantage concret.

    Petite correction cependant sur l’article : le wallet bitcoin est généralement local, à moins que l’on laisse ses coins sur Kraken ou Binance, ou Bittrex ou Bitfinex, en général le wallet est accessible localement. La connexion internet est évidemment nécessaire pour échanger, mais le solde de coins lui reste local. Il est juste inaccessible par le réseau qui, effectivement, ne stocke que les transactions. Le nombre de coins est géré au niveau des portefeuilles, contrairement aux banques qui gèrent à la fois les transactions, et la somme.

     

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    • #1861996
      Le Décembre 2017 à 17:16 par Arthur Lepic
      Cryptomanie !

      Totalement incompréhensible.
      Autant j’ai essayé de rendre ça plus compréhensible dans mes commentaires, autant ton commentaire est indigeste, avec des acronymes que personne ne comprend, ce qui rappelle la terminologie de la haute finance qui est une secte à laquelle j’ai refusé d’adhérer il y a longtemps déjà.
      Mon conseil pour les lecteurs et amis de E&R toujours en France : développez un maximum les échanges de produits/services hors monnaie, ou en monnaie locale alternative. Mais pas les bitcoins. Alors vous me demanderez : toi tu fais quoi pour anticiper le bordel ?
      Alors je réponds : rien. Je suis trop différent pour conseiller qui que ce soit.

       
    • #1862400
      Le Décembre 2017 à 09:42 par Pamfli
      Cryptomanie !

      « Le nombre de coins est géré au niveau des portefeuilles, contrairement aux banques qui gèrent à la fois les transactions, et la somme. » euh… concernant cette fameuse somme gérée par les banques, cela fait combien en fait ?
      Fripa Rouleau papier toilette Basic, 2 couches, gros paquet … roulé avec 250 feuilles contenu : 48 rouleaux - 14.56 EUROS TTC

      « smart contrat … système sécurisé auto-régi de contrats. », j’aimerai bien comprendre sur quelle base légale se construit ce genre de contrat ?

      A titre d’exemple concernant le Wallet : https://support.apple.com/fr-fr/HT204003
      « Les informations se rapportant à des produits non fabriqués par Apple, ou à des sites Web indépendants qui ne sont ni contrôlés ni testés par Apple, sont fournies uniquement à titre indicatif et ne constituent aucune recommandation. Apple ne saurait être tenu pour responsable de tout problème lié à l’utilisation de tels sites ou produits tiers, ou à leurs performances. Apple ne garantit en aucune façon la fiabilité d’un site Web, ou l’exactitude des informations que ce dernier propose. L’utilisation d’Internet induit en effet des risques. Contactez le fournisseur pour obtenir des informations supplémentaires. Les autres noms de société et de produit peuvent constituer des marques déposées de leurs détenteurs respectifs. »

      Pensez-vous que les startups de Macaron qui vont implémenter ce genre de plateforme prennent le temps de consulter ce genre de mise en garde ? Auront-elles ces moyens ? Mettront-elles en place des principes de précaution ?

      Aussi et en cas de litige : « le wallet bitcoin est généralement local, à moins que l’on laisse ses coins sur Kraken ou Binance, ou Bittrex ou Bitfinex » bien entendu et une fois encore ce sera le miracle technologique qui permettra de répondre à toutes ces interrogations, le progrès implicitement rédempteur quoi !

      La somme gérée en locale avec quelles garanties ? Ça risque d’être sympa pour reconstituer la chaîne d’imputabilité !

      Sérieusement.

      Axiomatisation, technologisation... énième sophisme produit par les mêmes marchands du temple.

      Je pense que les mêmes vont pleurer : « La technologisation de la domination signifie que les processus technologiques, pensés rationnellement jusqu’à leur terme, ne sont plus compatibles avec les institutions capitalistes établies, et que par conséquent la domination, toujours encore fondée sur la nécessité de l’exploitation et du travail aliéné, perd virtuellement cette base. »

       
  • #1862787
    Le 16 décembre 2017 à 18:24 par amejidonc
    Cryptomanie !

    Cela dit ca va bientot faire dix ans qu’on nous traite d’idiots, et dix ans qu’on s’en enrichit avec les gens qui nous ont écouté... je peux pas parler pour le futur, mais pour les dix dernieres années, je sais très bien de quel côté se trouvent les idiots...

     

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  • #1863112
    Le 17 décembre 2017 à 10:44 par Pamfli
    Cryptomanie !

    A tous les participants d’E&R, merci pour la qualité des échanges : nous nous cultivons collectivement pendant que les rongeurs essaient de nous diviser, c’est bonnard.

     

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