Je trouve que ce discours est une caricature déshumanisante, et il faut un peu l’avouer, auto-sanctifiante.
"Le gentil pauvre contre les méchants riches".
Des gens malhonnêtes, des cons, etc. se trouvent dans toutes les classes sociales, dans toutes les tranches d’age, dans tous les milieux, et dans les deux sexes.
J’en ai connu des gens "simples et fiers de l’être", pourtant prêts à poignarder un "ami" dans le dos pour se promouvoir, ou à voler des gens de la même condition. La portée de leurs actions est peut-être plus limitée que celle d’un "salaud" riche, mais la morale est exactement la même. Mettez-les à la tête d’une banque, et vous verrez le résultat.
La vérole morale n’est pas l’apanage des riches. Et qu’est-ce qu’un riche exactement ? Il y a toujours moins riche que soi.
Quelqu’un qui travaille dur toute sa vie et qui s’enrichit est un salaud ?
Savez-vous qu’il y a des gens qui choisissent une vie avec peu de responsabilités malgré de grands talents ? Ils reçoivent peu, et en même temps, ils donnent peu. C’est leur choix et si ça leur convient, très bien.
Savez-vous qu’il y a des gens qui ont les épaules pour plus de responsabilités et plus de travail, et qui aiment ça ? Souvent, ces gens-là, tant haïs des Français, donnent du travail.
Savez-vous qu’il y a aussi de "gentils pauvres" incroyablement snobs, prétentieux, cyniques ?
Pour avoir côtoyé toutes sortes de gens, ma conclusion est qu’il y a différents niveaux de morale, indépendamment des milieux. Ils sont souvent transmis par l’entourage, parfois choisis pour aller contre l’entourage, ou bien découverts sur le chemin et adoptés. Bons ou mauvais.
Après, il y a le caractère et la psychologie de chacun, puis de la société, du pays, et de l’époque.
Il y a des gens bien adaptés, d’autres non. Des gens capables d’examens de conscience, d’autres qui préfèrent fuir leur souffrance dans des compulsions de toute sorte.
Tout cela mélangé, donne des rapports entre les gens, les milieux, et les pays, bien compliqués.
Encore une chose : les gens ne se comportent pas de la même manière à un dîner social qu’à un dîner entre amis intimes. A un dîner social, les gens vont souvent adopter les tics de leur milieux (milieux de la chasse, milieu de la télé, milieu du travail, milieu masculin, milieu féminin...).
Je suis persuadée que tout le monde préfère se retrouver entre amis intimes.
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