Panique dans le Camp de la Justice : Mediapart se voit réclamer plus de 4 millions d’euros par l’administration fiscale, à régler sans délai à l’exception des pénalités de 40% sur le montant initialement dû au fisc.
Edwy Plenel, avec le sens de la mesure qu’on lui connaît, a donc publié un article – librement accessible, car certaines infos méritent d’être connues au-delà des abonnés – dans lequel il s’indigne vigoureusement de cette injustice et n’hésite pas à évoquer un complot contre son média qui gênerait par son indépendance autoproclamée.
Ce rebondissement n’est que la suite du feuilleton fiscal de la TVA sur la presse en ligne. Mediapart dénonçait avec d’autres journaux d’information en ligne l’inégalité entre la TVA de 2,1% appliquée à la presse imprimée et le taux de 19,6 puis 20% appliqué à son équivalent en ligne. Cette discrimination paraissait effectivement injuste, et l’on ne pouvait même pas invoquer la mauvaise santé financière de la presse papier pour défendre le taux réduit étant donné que la presse en ligne se porte en moyenne plus mal financièrement. Sur le fond on peut donc donner raison à Mediapart et aux journaux en ligne payants, ce que même le gouvernement a fini par faire en faisant voter par le parlement une loi pour ramener la TVA sur la presse en ligne au taux réduit de 2,1% en février 2014.