Face à une campagne médiatique de dénigrement de tous les opposants aux compteurs « communicants » (Linky, Gazpar, « eau »…), opposants que l’on qualifie de « technophobes », « anxieux », etc, nous tenons à affirmer haut et fort que notre opposition, ainsi que celle des 149 communes (sur les 300 concernées) qui, à ce jour, ont refusé le déploiement de ces compteurs chez eux, est fondée sur un réel souci pour la santé et la sécurité publiques.
Que l’on impose aux Français des appareils que d’autres pays ont essayés, puis rejetés, par exemple au Canada, les régions de Saskatchewan, d’Ontario… ou tout simplement rejetés parce que des experts ont jugé que ce n’était pas de l’intérêt des consommateurs de les installer, sauf pour les très gros consommateurs (Allemagne), ou qui ont rendu l’installation facultative, comme aux Pays-Bas, nous semble intolérable pour dire le moins.
Lors de l’expérimentation en France, des personnes se sont plaintes de maux de tête, de nausées, d’acouphènes… Et il s’est produit 7 ou 8 incendies, fait reconnu par M Bernard Lassus, responsable Linky à l’ERDF, le 16 janvier 2016 (Émission Radio RMC). Il n’en a pas fallu plus dans la région de Saskatchewan pour que les pouvoirs publics se décident à retirer les compteurs, déclarant que : « La sécurité est notre priorité. Les inquiétudes sont suffisamment importantes et nous croyons que si la sécurité des familles saskatchewanaises est en danger, nous devons agir ».
La santé et la sécurité des Français seraient-elles moins importantes aux yeux des pouvoirs publics de notre pays ?
L’ERDF nous assure que rien ne « passe » » entre le compteur communicant et les appareils ménagers, mais M William Hosono, directeur Europe de la société ITRON, fabricant des compteurs, a reconnu très honnêtement le mercredi, 2 mars 2016, à la Cité Mondiale de Bordeaux, lors du débat « Éco du Sud-Ouest » que le CPL (courant porteur en ligne) ne s’arrête pas au compteur et se diffuse dans tout le logement.
Pour apaiser les inquiétudes de la population, l’ERDF nous promet des études indépendantes, mais nous savons que l’Union européenne tolère des niveaux d’exposition électromagnétiques très supérieurs aux normes d’autres pays (Russie, Chine, Inde, Suisse…) et que le Conseil de l’Europe s’inquiète beaucoup de l’inadéquation des normes actuellement en place. [cf. Résolution 1815 (2011) version finale, notamment paragraphes 2, 4, 6, 8/1/2].