Clara Morgane qui depuis 14 ans cumule les défis artistiques, se produit actuellement au théâtre dans une comédie adaptée du film "The Full Monty". Bientôt maman d’une petite fille, la comédienne se confie au Figaro TV sur l’évolution de sa carrière.
Clara répond ici aux question du Figaro TV :
L’analyse psycho-sémantique profonde de E&R
Clara, dont personne n’ignore le passé sulfureux, a le droit de changer de secteur d’activité. Comme tout le monde. Il est sûr que la reconversion professionnelle d’une actrice X est difficile. Pourtant, curieusement, on voit que certaines arrivent à percer dans les médias audiovisuels.
Nous pensons au Dr Brigitte Lahaie et son émission de soutien psycho-sexologique sur RMC l’après-midi, ou justement à Clara Morgane, qui a fondé un business à partir de son expérience cinématographique. Ce n’est pas un hasard si ces deux femmes ont réussi… leur reconversion. Leur charme et leurs charmes fonctionnent forcément plus devant une caméra que devant une page blanche, un stylo plume dans la main. Personne ne veut dire par là qu’il s’agit d’idiotes, ou d’oies blanches, mais d’une certaine manière, elles se servent toujours de leur physique.
Où veut-on en venir ?
Eh bien que les femmes de la télé doivent être jolies, sexy, avant d’être intelligentes. Et si elles sont intelligentes, tant mieux. Mais ce n’est pas le critère numéro un. Pour notre amie Clara, il reste donc toujours une ambiguïté. Quelle est la différence – à part l’aspect physique évidemment – entre une Charlotte Gainsbourg qui joue dans un presque film X de Lars von trier, et une Clara Morgane qui joue une entraîneuse de chômeurs relookés en Chippendales ?
L’on voit bien que les deux extrêmes – la sulfureuse et la culturelle – se rejoignent, sous la pression du marché. On va faire un peu de Soral, hein. Le système médiatique « pornotise » les femmes « correctes », et dépornotise les incorrectes. Il semble que ce recentrage pornographique, ou cette reductio at pornorum, auquel Clara n’est pour absolument rien, soit la marque intrinsèque de fabrique de notre mécanique médiatique. Du coup, son passage de la nuit porno au jour des plateaux (de théâtre, de tournage ou de télé) se fait sans trop de mal. Bien sûr, il y a toujours des mécontents. Mais le danger ne vient pas de Clara : il vient de ses consoeurs, issues de la lumière, et qui vont vers l’obscurité. Celle de l’exploitation sexuelle de la femme, qui ne peut avoir qu’une issue : la pornographie totale, le viol autorisé.
Il ne faut pas être Einstein pour comprendre pourquoi Fleur Pellerin défend les films de cul de Gaspard Noë et les expos artistiques pédophiles (l’Art permet tout, Madame). Cynisme ou inconscience de nos élites (culturelles), on vous laisse la parole.
Quant à Clara, malheureusement, et ce n’est pas personnel, son rôle EST dramatique.