Parfois, les événements se regroupent et nous obligent à faire un papier. Ce coup-ci, c’est sur le cinéma, avec les entrées que vous avez vues en titre. Commençons par Iris Knobloch, « ail » en allemand (en fait Knoblauch), et « bouton » pour knob, mais en anglais. Passons.
Selon l’OJIM, qui tire le portrait des sommités médiatiques, ou disons des agents de la propagande, c’est l’Allemande qui va remplacer le Français Pierre Lescure à la tête du Festival de Cannes.
Iris Knobloch est une juriste allemande née le 13 février 1963 à Munich, en Allemagne. Docteur en droit de l’université Louis-et-Maximilien de Munich et titulaire d’un Master of Laws de l’université de New York, elle a effectué la première partie de sa carrière professionnelle en tant qu’avocate au sein des cabinets Norr, Stiefenhofer & Lutz et O’Melveny & Myers à Munich, New York et Los Angeles. Dès 1996, Iris Knobloch entre à la Warner Bros, un géant de la production et de la distribution pour le cinéma fondé en 1923 par les frères Warner — de leur vrai nom Wonskolaser et issus d’une famille juive polonaise de l’Empire russe.
Iris n’est pas juste une Allemande, qui met un pied dans le monde de la finance cinématographique avec la puissance germanique, c’est aussi une femme « en cheville avec Pinault et Pigasse » :
En 2021, Iris Knobloch fonde I2PO, une Special Purpose Acquisition Company (SPAC), la première structure de ce type en Europe, avec Combat Holding, une société du banquier Mathieu Pigasse et Artémis, la holding de la famille Pinault, dans le but d’investir dans des sociétés de divertissement et de loisirs.
- Iris & Charlotte, ou Charlotte & Iris...
On apprend en outre qu’iris est la fille de Charlotte Knobloch, que personne ne connaît en France. L’OJIM nous affranchit :
Iris Knobloch est la fille de la femme politique allemande Charlotte Knobloch, présidente du Conseil central des Juifs en Allemagne de 2006 à 2010 et actuellement commissaire du Congrès juif mondial pour la mémoire de l’Holocauste, et figure de premier plan de la communauté juive munichoise et allemande. La veille de la nomination de sa fille à la tête du Festival de Cannes, le 22 mars 2022, Charlotte Knobloch a été faite Commandeur de la Légion d’honneur par l’ambassadrice de France en Allemagne Anne-Marie Descôtes. La mère d’Iris Knobloch est également connue pour être très critique vis-à-vis du parti allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne).
Bon, ben, voilà, on a fait Iris. Merci à l’OJIM pour son travail, on va passer à quelque chose de moins, comment dire, hollywoodien, et puisqu’on parlait d’affranchir, c’est le moment de placer la disparition de l’acteur Ray Liotta, la star des Affranchis, Goodfellas, le chef d’œuvre de Martin.
À ce propos, on ne saurait trop vous conseiller de passer en Financement associatif pour écarquiller un œil sur notre Scorsese versus Hollywood...
Le Point a rendu un bel hommage à Raymond.
D’aussi loin que l’on se rappelle, Ray Liotta nous a toujours ébloui. Autant dire que l’on reste abasourdi par la nouvelle de sa disparition, dans son sommeil, à l’âge de 67 ans, alors qu’il tournait le film Dangerous Waters de John Barr en République dominicaine. Confirmée par son agent ce jeudi 26 mai, l’annonce de cette mort précoce attriste tous les fans de cet acteur au jeu fiévreux et bigger than life, décliné au fil d’une filmographie en dents de scie depuis 1986, date de sa révélation dans Dangereuse sous tous rapports, mais dominée par d’implacables réussites.
Starisé par son interprétation étincelante du gangster Henry Hill dans Les Affranchis de Scorsese, en 1990, Ray Liotta s’est fait une spécialité des rôles de truands ou de flics corrompus, souvent prompts à la violence physique malgré sa gueule d’ange. Sélection non exhaustive des plus célèbres faits d’armes d’un comédien réputé à fleur de peau, orphelin né dans le New Jersey et adopté dès l’âge de 6 mois. En 2014, le festival de Deauville lui avait rendu un hommage entièrement mérité.
Là, on reprend la main : dans Something Wild, Ray a tout juste 30 balais, et l’alcool ne l’a pas encore ravagé. Le goût du drink expliquera sa carrière en dents de scie (comme Nick Nolte), ce que Philippe Guej, du Point, ne dit pas. Ensuite, la masterpiece [1], Goodfellas, pas la peine qu’on décrive le film.
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être un gangster »
Attention, tout est en VO, on ne pouvait pas mettre les VF quand même. Ensuite on retient Narc, bien glauque.
Et dans la série « Il aurait pu jouer dans », James Gandolfini a été préféré à Ray pour Les Soprano. « Il aurait pu jouer dans » est devenu un sport sur le Net, les fous de ciné égrenant les acteurs qui auraient pu jouer dans mais qui n’y ont pas été, soit qu’ils ne croyaient pas au projet, soit qu’ils ont merdé pendant les essais. Par exemple Steve McQueen a dit non à Apocalypse Now.
Coppola soupèse le script, et se lance. Il fera lui-même Apocalypse Now. La descente aux enfers commence. Dès le départ, Coppola fixe une règle de conduite : il produira le film sans l’aide des studios, qui lui ont pourri la vie sur le tournage des deux Parrain. Il commence par vendre les droits internationaux du film (non encore tourné) pour 7 millions de dollars. Mais pour collecter cet argent, il lui faut des stars. Il contacte Steve McQueen. Qui refuse. Jack Nicholson ? Bof. Robert Redford : celui-ci est évasif. Al Pacino résume : « Je sais à quoi ça va ressembler. Je vais passer des mois les pieds dans l’eau, dans un marais, pendant que tu seras là-haut, dans un hélico ». Marlon Brando ? Négatif. (vadeker.net)
À part les actrices qui montrent leur cul ou leurs seins, le seul scandale à Cannes cette année, c’est la réalisatrice arabe israélienne qui a dédié son film à Shireen Abu Akleh. Cela a ulcéré i24news :
« Il y a deux semaines, Shireen Abu Akleh, une icône, une excellente journaliste et une figure bien-aimée de la Palestine, a été assassinée alors qu’elle couvrait encore une histoire horrible de l’occupation », a affirmé Maha Haj sur la scène du Palais des festivals.
Cela a fait oublier le défilé des stars et la légendaire montée des marches – pas du camp de Mauthausen – du Palais des Festivals.
Ici, on a mis Bella Hadid, parce que quelqu’un à la Rédaction l’aime bien. Dans un autre genre, plus gros, on a Emmanuelle Béart, saucissonnée dans un truc blanc comme un rôti trop tendu.
(Image supprimée)
On descend encore d’un cran dans le glauque, et on arrive à l’influenceuse Lena Situations, le baleineau qu’on a déjà harponné sur E&R, invité pour faire revenir les jeunes au cinéma, qui s’en foutent parce que c’est trop cher, sauf pour les mégadaubes style Marvel.
Pas facile de remonter après ça, mais on va essayer. Un article de Libé sur Cannes nous a fait rire :
Festival de Cannes 2022 : comment suivre en direct, en replay ou enregistrer sur vos écrans cette édition si attendue ?
« Si attendue » ? Nous on aurait plutôt écrit « Comment ne pas suivre cette édition ». D’ailleurs, il n’en reste déjà rien. Ah si, Diam’s, qui a mis la Fourest en rage. Diam’s, one point.
De la propagande pure, incitant les femmes artistes à arrêter la musique pour prendre le voile... Plaçant la religion au dessus de la culture... A qui on déroule le tapis rouge. Dont on fait la promotion, tout sourire, sur des médias pour la jeunesse.
Plus de mots.#Cannes2022 https://t.co/jkIYAGG58g— Caroline Fourest (@CarolineFourest) May 27, 2022