C’est le pompon, et ça vient de Mediapart, peu suspect d’anti-antiracisme : un des membres du comité Adama Traoré, dirigé par la sœur du délinquant mort pendant une interpellation, a commis des violences contre plusieurs femmes de ce même comité. Ces violences sont remontées à la « direction », soit Assa Traoré, qui les a prises en compte, mais n’a finalement pas exclu le responsable, pourtant drogué et violent, qui a pu poursuivre ses exactions. Lui a argué qu’il n’était pas, pendant ces agressions, qu’il reconnaît en partie, « dans son état normal ». Bref, il accuse la drogue et estime que les filles agressées lui étaient redevables d’avoir été formées au combat contre les violences policières.
Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est qu’elle contient toute l’hypocrisie de la gauche dite antiraciste, qui est prête à couvrir les pires méfaits sous prétexte de ne pas menacer le combat antiraciste, en l’occurrence anti-flics. Les témoignages recueillis par Mediapart sont sans appel, et le combat antiraciste d’Assa Traoré en prend un sérieux coup dans l’aile. La morale, le respect des femmes, le respect de la parole des victimes, elle s’assoit dessus ! Comme les gendarmes qu’elle accuse – à tort – de meurtre depuis des années !
Il s’agit d’une vengeance, d’une vendetta familiale, de la part d’une famille qui n’a produit que des délinquants ou presque, et qui a vécu sur le dos de la société depuis la mort du père. Qui a laissé 17 enfants dont 5 délinquants. C’est l’image même de la faillite de l’intégration à la socialiste, du moins pour eux. D’autres immigrés plus ou moins récents travaillent et vivent en paix, pas eux. Pas Assa Traoré, dont la haine antifrançaise ruisselle par tous les pores. Son frère était un sérieux délinquant, délinquant et violeur, il était violent, et il est mort pendant une interpellation : ce sont les risques du métier de délinquant. Les Français, et particulièrement les Français de couleur blanche, n’y sont pour rien et en ont marre de raquer pour ce genre de famille, qui pèse lourd socialement.
Le dossier de Mediapart est tellement lourd, tellement chargé pour Assa Taroré et Samir Elyes, que son combat, qu’on savait tordu, est désormais moralement intenable.
Deux femmes racontent avoir été victimes d’agressions de la part de Samir Elyes, l’un des pionniers du comité Vérité et justice pour Adama. Elles reprochent au collectif mené par Assa Traoré d’avoir minimisé les faits, au point qu’elles ont dû renoncer à militer. Assa Traoré, elle, assure avoir fait le nécessaire pour éloigner Samir Elyes. Pendant des années, il est pourtant resté à ses côtés.
Figure de la lutte contre les violences policières depuis qu’elle a perdu son frère Adama, décédé lors d’une interpellation par les gendarmes en juillet 2016, Assa Traoré plaide pour un féminisme antiraciste et l’incarne parfaitement. Elle se rend dans différentes manifestations féministes, prône une « alliance des luttes » et n’oublie jamais la Journée internationale des droits des femmes. « Une journée où je souhaite dénoncer les violences faites aux femmes dans le monde entier », disait-elle le 8 mars 2019.
En parallèle, pourtant, des militantes accusent Samir Elyes, l’un des membres du comité Vérité et justice pour Adama, d’avoir frappé plusieurs femmes, sans jamais avoir été vraiment inquiété. Elles remettent en cause les engagements féministes de ce comité qui lutte contre les violences policières. Et affirment, à travers leurs récits, la nécessité pour les organisations luttant contre des violences étatiques ou sociétales, de combattre aussi les violences sexistes et conjugales exprimant des rapports de domination au sein même des milieux militants.
Des témoignages et de nombreux documents recueillis par Mediapart montrent en effet comment les militantes Line* et Massica, qui ont dénoncé les agissements de Samir Elyes, n’ont été ni soutenues ni entendues, et comment elles ont été menacées en vue de les faire taire. Elles décident aujourd’hui de « briser le silence » pour « qu’on cesse de fermer les yeux lorsque les violences sexistes sont commises par l’un des nôtres ».
Les témoignages sont précis, concordants, et montrent toute l’hypocrisie d’Assa Traoré, qui a défendu et réintégré, de fait, un homme drogué, violent et sexiste dans son comité antiraciste qui lutte contre les violences (policières), comprendre de l’homme blanc, colonialiste et raciste. Tout n’était que foutaise.
« Sur 100 mètres, entre le métro et le CICP, il m’a projetée contre une porte de bâtiment, me tenant fermement les bras, m’insultant et me poursuivant dès que j’ai pu m’échapper. Sous une flopée d’insultes sexistes, j’ai finalement regagné le CICP où j’ai pu me remettre du choc, et les militants présents nous ont séparés en l’écartant du bâtiment », écrit Massica. « Nous militions ensemble au sein de collectifs, qui ont automatiquement condamné l’acte et ont décidé de le mettre à l’écart. Malheureusement, à l’occasion d’un événement public on lui a demandé de prendre la parole, ainsi son retour a été décidé sans que je puisse participer à la discussion. Par conséquent j’ai pris la difficile décision de quitter ces collectifs, pour ma sérénité et ma sécurité mentale », ajoute-t-elle.
En réalité, « S. de Dammarie-lès-Lys » n’est autre que Samir Elyes, 49 ans, un des porte-parole et membre actif du comité Adama depuis sa fondation. En 1997, il est au cœur des révoltes urbaines qui touchent Dammarie-lès-Lys, après la mort d’Abdel Kader Bouziane, 16 ans, décédé après une intervention de la BAC, la brigade anticriminalité. Il rejoint par la suite le MIB, le Mouvement de l’immigration et des banlieues, une organisation politique revendiquant l’autonomie des luttes des populations immigrées en France. Samir Elyes devient une figure associative importante dans sa ville, où il milite pendant près de 20 ans contre les violences policières, avant d’intégrer le comité Adama. (…)
De toute façon, dès le départ, soit 1984, le mouvement des banlieues, manipulé par le pouvoir profond socialo-sioniste (qui se confondait à l’époque avec le pouvoir visible), est vérolé. Trafic de drogue, achat de votes, deal de la paix sociale, inaction devant les violences sous prétexte d’antiracisme, magouilles avec les mairies de gauche, neutralisation du travail de la police, inaction de la justice... auraient dû mettre la puce à l’oreille des militants qui n’appartenaient pas à la couche profiteuse. Malheureusement, cette arnaque sociétale a duré 40 ans et a complètement pourri la vie des banlieues et des gens honnêtes qui y vivaient. Depuis, dans certaines cités autour des grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse), les habitants payent très cher cette trahison socialiste. Il ne faut pas voir ailleurs la montée du vote Front national.
Tout ceci est connu, nous n’allons pas nous répéter, on finira donc sur une citation de la grande militante contre les violences, et pour « la justice et la vérité », Assa Traoré, citée par un témoin.
Sarah*, une proche de Massica, également membre du comité, intervient alors et exige elle aussi que Samir Elyes soit écarté. Pour elle, « un agresseur n’a pas à avoir de responsabilité dans un groupe militant ». Assa Traoré refuse cependant toute mise à l’écart et clôt le débat par ce message : « Aujourd’hui Sarah nous met au défi. Elles sont arrivées en novembre dans le comité. Il faut savoir que ça fait un an, la lutte va être longue. Les personnes qui n’ont pas les épaules, au revoir. On a besoin de personnes solides, vaillantes. Personne n’a demandé à ce qu’elle accepte le pardon de Samir. Maintenant si le comité est sexiste et c’est nouveau, qu’il soit tyrannique je savais pas. Massica et Sarah doivent comprendre que l’intérêt principal, c’est le combat pour Adama et mes frères en prison. Bon nous avons le 22 juillet à préparer. »
Voilà, c’était l’antiracisme sauce Traoré, cette bénédiction pour la France.