Tout est faux, les mots, le ton, les silences, la gestuelle… Je n’avais encore jamais vu un tel naufrage. https://t.co/M2sOqdDjw9
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) February 13, 2022
Malaisante.
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) February 13, 2022
Ceux qui ont suivi le grand meeting de campagne du 13 février 2022 de la candidate LR Valérie Pécresse ont vécu un grand moment de malaise, ou plutôt une suite de malaises, une série d’AVC de malaises. Il est facile de critiquer une oratrice poussive, décharismatique, mais en pleine période féministe, MeToo et violences-faites-aux-femmes, les deux candidates des deux (ex-)grands partis de gouvernement font littéralement pitié. Et Pécresse et Hidalgo sont politiquement et personnellement médiocres, vides, affligeantes.
Ben si… le résultat du premier tour pic.twitter.com/NguHuEZT4Z
— Eric Massaud (booster) (@EricMassaud) February 14, 2022
Quant à leurs prestations devant les gens – non, même pas les gens, leurs propres troupes ! –, elles sont consternantes. C’est la faillite d’un Système, celle de représentants qui ne représentent plus rien : Hidalgo culmine à 2 %, Pécresse est sous la barre des 10, loin derrière Mélenchon, Marine et Zemmour. C’est donc une double faillite, absolument prévisible, du croisement entre la politique politicienne et le féminisme, à laquelle nous assistons.
Le Grand Reset, c’est aussi ça, mais ce n’était pas totalement prévu : les vieilles lunes à la poubelle, la confrontation politique à la Canard enchaîné à la trappe, à la trappe aussi la politesse des médias complaisants avec leurs politiques (avec qui ils couchent), tout ce château de cartes trafiquées s’effondre.
Valérie détresse pic.twitter.com/jwM2AOq802
— Michel Mompontet (@mompontet) February 13, 2022
Aujourd’hui, on a un frontal haut/bas de toute beauté, avec de vraies remontées d’informations, de débunkages et de colères. Pour illustrer ce changement, qui ne surprendra pas les lecteurs d’E&R, il n’y a qu’à voir la couverture du JDD, qui tente de valoriser la Valérie, et les réactions au mieux d’humour (cruel, il est vrai), au pire d’affliction devant la prestation de la « Républicaine ».
- Valérie retouchée par la presse mainstream
- Valérie en vrai
On a même l’impression que cette candidature informe et suicidaire va servir à une grande purge chez LR, dont les troupes et les cadres sont en train de passer sous les bannières Zemmour et Macron. Woerth, l’ancien trésorier du RPR et de l’UMP, qui connaît donc bien les réseaux de financements occultes, a trahi son camp pour Macron. Tout le paysage politique se refonde sur de nouvelles bases, plus en phase avec le réel, c’est-à-dire les gens. C’est pourquoi on assiste à des effondrements moraux, politiques, et démographiques. La gauche et la droite classiques (dites de gouvernement) font 10 % en tout, alors qu’avant, le cumul des deux grands partis dépassait les 50 % de l’électorat. Le Net est passé par là, mais aussi les ingénieries sociales, dont celle de Macron, le candidat de la bourgeoisie, de la Banque et des forces mondialistes.
C’est le nouveau centre, qui n’a pas changé depuis le milieu du XIXe siècle. La France réactionnaire, ce n’est ni celle de Zemmour ni celle de Marine, c’est celle de Macron, celle de la classe supérieure (ou aisée, des foyers à plus de 6 200 euros par mois), des possédants, des pro-Système. Ils sont minoritaires chez nous, ils représentent moins de 20 % de la population, mais ils gagnent parce qu’ils blousent régulièrement la classe moyenne (60 % de la population) en lui faisant miroiter de l’avancement. Plus précisément, il y a en France 5 millions de personnes qui sont dites riches, soit 8 % de la population. Les autres 12 %, c’est la classe moyenne dite supérieure.
Les premiers ont du patrimoine (possédants), les seconds de bons salaires (cadres). Objectivement, le bloc bourgeois, démographiquement et démocratiquement, ne peut pas gagner en France, sauf si les médias interviennent pour fausser le jeu, c’est-à-dire l’entendement des électeurs des classes moyenne et inférieure. Ainsi, des millions de retraités ont voté (à 80 %) pour Macron en 2017, et s’apprêtent à revoter pour lui, parce que la propagande dit qu’il a « bien géré la crise du covid ». Alors qu’il a exploité cette fausse pandémie mortelle, ou vraie grippe saisonnière, au choix, pour accélérer les réformes néolibérales qui bloquaient en France, à cause de la rue, de la classe inférieure (Gilets jaunes) et d’une classe moyenne devenue méfiante, parce qu’en déclassement. Et pour détruire les services publics, ce patrimoine de ceux qui n’en ont pas, sans oublier l’industrie, sabotée et revendue par pièces aux plus offrants.
Simplement, l’intelligence met du temps à monter dans l’esprit de la majorité des Français, et c’est seulement au bout de deux ans de covidisme et de cinq ans de macronisme qu’un vent d’incrédulité se soulève. Ce sera peut-être trop tard pour 2022, car ces élections sont une course contre la montre, contre la lucidité populaire, pour le Système. Après le braquage, il faut courir très vite, se changer, et retourner sur les lieux du vol déguisés en policiers...
Après les pyromanes pompiers (Notre-Dame), les voleurs policiers : ça résume le macronisme.
APPEL A TEMOINS.
Milan, 23 ans, s'est fait rompre la jambe par deux policiers de la compagnie C32, qui se sont jetés sur lui alors qu'il était de dos, avant d'être traîné comme un sac de patates sur trente mètres, la jambe pendante, sur les Champs Elysées.
— Brice (@BriceOf_Lyon) February 13, 2022
Le monde doit voir ce qui se passe en France.#convoisdelaliberte #GiletsJaunes #ViolencesPolicieres #ChampsElysees pic.twitter.com/1uRrWEHsXR
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) February 13, 2022
Je vous présente, pour tout mes collègues policiers, non conscients de ce qui se joue aujourd'hui, mes plus plates excuses !
J'ai honte de ces images !
Nous sommes la Police du Peuple !
Ce que je vois est une Milice ! https://t.co/uHaxo9gsyS— Julien Satch (@JulienSatch) February 12, 2022
Les Français, désorientés par la violence du Capital, par ses nouvelles ingénieries, par l’habileté démoniaque de Macron, par la brutalité de la répression, par l’avidité de la Banque (Alstom, dette), ont du mal à reprendre leurs esprits. Mais ils ont compris que la solution ne viendrait pas de Pécresse ou d’Hidalgo, ces deux plans B et C foireux. Pourtant, ces candidatures bidon et condamnées (dès le départ) vont dans le sens de la réélection de l’homme de la Banque.
À gauche et à droite du centre bourgeois, qui est en train d’avaler ses bords, tout est pulvérisé. Il ne reste que deux blocs, le bloc bourgeois de Macron et le bloc populiste de l’axe Marine–Zemmour. Arithmétiquement, il n’y a pas photo : le Bloc 2 fait le double du Bloc 1, mais il a les médias contre lui, et il ne forme pas un bloc. La chance de Macron, c’est la division, et ça tombe bien (on se demande même si les financiers de Zemmour ne sont pas aussi ceux de Macron...), c’est le programme de sa campagne : diviser ses adversaires (entre complotistes et pro-Système), diviser les Français (entre non-vaccinés et vaccinés).
C’est aussi le programme du Diable, rappelons-le, surnommé entre autres le grand diviseur, celui qui monte les uns contre les autres, au slogan inverse du « aimez-vous les uns les autres ».
On est là risée du monde.
Notre président sort des chars de guerre contre son peuple après s'être fait humilier par poutine dans la même semaine, comme si il se vengeait sur nous.— Ilan (@Ilan16ans) February 13, 2022
Les Français sont un peuple chrétien, travailleur et confiant. En un mot, croyant. Même si leur Dieu ou leur catholicisme a été laminé par la Banque, il reste croyant, car on ne peut pas vivre sans Dieu (voir l’expérience soviétique), ou sans spiritualité. Jeté par la fenêtre, Dieu est revenu par le politique, par ce qu’on appelle « la gauche », qui à son tour a trahi les aspirations à une vie meilleure. La droite, on n’en parle même pas, elle est la trahison même des aspirations à une vie meilleure pour les pauvres et les déshérités.
Le déchaînement de violence contre des citoyens pacifiques manifestant leur attachement à la liberté et à la République emporte mes derniers scrupules : au second tour, je donnerai ma voix à n'importe quel candidat pour en finir avec ce gouvernement despotique.
N'importe lequel.— René Chiche (@rene_chiche) February 13, 2022
Les colères françaises (1830, 1848, 1871, 1968, 1995, 2018) s’expliquent naturellement par cette confiance en l’autorité, par la croyance que l’autorité démocratiquement « élue » va faire le maximum pour ceux qui en ont besoin. C’est quand le peuple travailleur comprend qu’il a été floué qu’il s’énerve. Les révolutions françaises sont l’exact pendant de la crédulité populaire, de la croyance en une autorité bienveillante.
Il serait temps que les Français accèdent à une vraie lucidité politique, car les révolutions successives n’ont pas arrangé les intérêts du peuple. Avec moins de confiance, il y aura moins besoin de révolution, enfin, de révolution violente : ce pouvoir démoniaque tombera tout seul si plus personne n’y croit. On n’en est pas encore là, mais ça en prend le chemin.
Bonus : Valérie a trouvé une parade
Si vous voulez des orateurs, il y en a plein dans la campagne.
Le sujet aujourd'hui c'est qu'est ce qu'on veut pour la France ? Des beaux parleurs qu'on a déjà eu depuis 10 ans ou quelqu'un qui va faire ? Moi je suis une faiseuse ! #NouvelleFrance #Pecresse2022 pic.twitter.com/HonBMCod3o
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 14, 2022