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Billy Strings : des cordes, de la came et des larmes

S’il n’y avait pas le simplet en short derrière avec la télé, on pourrait se croire dans les années 30 aux USA pendant la crise, avec un hobo qui traverse le pays guitare en bandoulière pour glaner quelques dollars et manger. Et boire, puisque Billy-les-cordes est un ex-alcoolo, et un ex-drogué.

Les rois de la pleurniche (le blues)

 

On pourrait aussi se croire dans Délivrance, avec la fameuse scène du duo de banjos, où l’un des quatre descendeurs de rivière tombe sur un simplet qui assure. Il y a même des plans « profonds » sur sa famille un peu consanguine, une Amérique qu’Hollywood montre rarement.

 

 

Il revient de loin, le petit Billy, car son père, accro à l’héro, meurt d’une overdose. Chance, Moman se remarie avec un joueur de bluegrass, la musique qu’on entend, un mélange de blues, de Sud profond (OK, Billy est du Michigan) et de plainte humaine sur le mode Down payment blues d’AC/DC.

Manque de pot, maman et beau-papa tombent à leur tour accros (à la meth, voir Breaking Bad), et Billy-les-cordes se casse de chez lui à 13 ans, plongeant comme beaucoup de gosses des rues dans l’alcool et la came (booze & snooze). Toujours utile d’apprendre quelques mots de slang.

 

 

On parle souvent de blues noir, voir le grand maître John Lee et son groove de ouf, mais les Blancs en chient aussi, relisez Souvenirs d’un pas grand-chose de Bukowski, vous nous en direz des nouvelles. Les nigga n’ont pas le monopole de la pleurniche. En plus, gros handicap, les Blancs ne peuvent pas se plaindre du racisme, ça fait un thème juteux en moins. Heureusement il reste le fric et l’amour, enfin, la pauvreté et la solitude.

La couleur de peau, ça compte aux USA, voyez Kamala – qui picole elle aussi – qui va s’inventer tranquille des ancêtres noirs, histoire d’augmenter ses chances le 5 novembre. Trump, qui la marque à la culotte, serait capable de dire qu’il est albinos. Dans cette étrange campagne américaine, complètement au ras des pâquerettes, tout est possible. Au moins on se marre un bon coup.

 

 

L’année dernière, on a parlé du plouc Oliver Anthony, le type qui a chanté contre les riches de Richmond. Lui ne joue pas aussi vite que Billy, il fait du blues plus tradi, toujours dans sa ferme, avec son clebs qui pionce derrière et sa caravane pourrave qui dort sous l’auvent.

 

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Le photographe de Paris Match a surpris l’immense chanteur en pleine inspiration au piano, un moment rare...

 

On est loin du showbiz et de Patrick Bruel, qui pose pour Paris Match dans un décor de millionnaire. Pendant qu’Oliver dénonce « l’or des riches ». On ne sait plus qui est le vrai artiste là-dedans. Help !

 

Ce bon vieux Sud profond

 






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