« Bas les masques », « Pas de vaccination obligatoire », ou « Retour des libertés ! » : plusieurs milliers de manifestants ont réclamé samedi à Berlin l’abolition des mesures contraignantes pour combattre le Covid-19, dont les nouvelles infections inquiètent pourtant les autorités.
Estimés à quelque 17 000 par la police, les participants à ce cortège hétéroclite rassemblant « libres penseurs », militants antivaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite, étaient finalement bien moins nombreux que les 500 000 annoncés par les organisateurs de cette mobilisation intitulée « La fin de la pandémie – Jour de la liberté ».
15,000 personne ? Vous êtes payés pour dire des conneries ? Berlin paralysée par la foule qui atteint près d'un million, cherchez les images de la foule au lieu de vous fier à la désinformation médiatique. Ça c'était à la manif... https://t.co/DjDqP5SS43 pic.twitter.com/va0Xluf1ZR
— Radio-Québec™ (@Alexis_Cossette) August 2, 2020
Voyez toutes les images au lieu de vous fier aux #médiasmensonges @morininfo pic.twitter.com/6FS7uLaIOt
— Radio-Québec™ (@Alexis_Cossette) August 2, 2020
Parmi ceux qui se dirigeaient sous une forte chaleur vers la porte de Brandebourg, plusieurs scandaient « Nous sommes la deuxième vague », « Résistance » ou encore « La plus grande théorie conspirationniste est la pandémie du nouveau coronavirus ». Peu d’entre eux portaient un masque et la distanciation physique d’un mètre cinquante normalement obligatoire n’était pas respectée. « Si la distanciation physique ne peut être appliquée, nous continuerons à parler à l’organisateur de l’événement et cela peut effectivement conduire à la dissolution de la manifestation », a prévenu le porte-parole de la police de la capitale allemande Thilo Cablitz.
Peu de temps après, et malgré les appels répétés des forces de l’ordre demandant aux manifestants à l’aide de mégaphones de respecter les gestes barrières, la police a annoncé sur Twitter avoir « déposé une plainte » contre l’organisateur de l’événement en raison du « non-respect des règles d’hygiène ».
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Plusieurs contre-manifestants, dont un cortège de « Grands-mères contre l’extrême droite », ont traité ces militants de « nazis ». La devise de la manifestation, « Jour de la liberté », est également le titre d’un film de la réalisatrice nazie Leni Riefenstahl sur la conférence du parti d’Adolf Hitler NSDAP en 1935.
Des milliers de personnes se sont rassemblées à Berlin ce samedi
Elles manifestent contre les mesures imposées par le gouvernement pour contenir l'épidémie de coronavirus
Un rassemblement organisé par des théoriciens du complot et des négationnistes du virus pic.twitter.com/jJLpzgaFTh
— BFMTV (@BFMTV) August 1, 2020
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« Les masques sont des muselières » :
manifestation contre le port du masque obligatoire à Londres
Alors que le Premier ministre vient d’élargir l’obligation du port du masque au Royaume-Uni, des manifestants sont descendus dans les rues de Londres pour dénoncer cette mesure. Un mouvement de protestation qui se généralise.
Des manifestants ont protesté le 1er août à Londres contre la généralisation de l’obligation du port du masque en Grande-Bretagne. Munis de pancartes où l’on pouvait lire « La liberté plutôt que la peur », « Les masques sont des muselières », « Arrêtez la "nouvelle normalité", sauvez des vies », ou encore « Stop à la nazification du Royaume-Uni », ils ont marché en direction de Downing Street, rue abritant la résidence du Premier ministre, en scandant : « Retirez les masques ».
The Anti-Mask March went from an earlier rally at Marble Arch which then progressed down through Oxford Street left at Regent Street then proceeded towards the BBC centre #KBF pic.twitter.com/wZRq0ekqqb
— jack Lord oatkon (@Bookhimdannom1) August 1, 2020
À leur départ de Hyde Park, certains ont prononcé des discours pour présenter leurs arguments. Piers Corbyn, le frère de l’ancien chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn, figurait notamment parmi les orateurs, et a soutenu qu’une mauvaise utilisation du masque le rendait plus dangereux qu’utile.
Vers un mouvement de contestation en Europe ?
Interrogés par l’agence de presse Ruptly, plusieurs manifestants ont également expliqué pourquoi ils s’opposaient à ces règles. « Nous sommes ici pour exercer notre droit démocratique de nos rassembler. [...] J’ai été infirmier en psychiatrie, et l’une des choses que nous avons apprises en tant qu’étudiants, c’est qu’il est considéré comme une agression de mettre de force quelque chose sur le corps d’une personne, sans son consentement », a ainsi confié l’un d’eux. « Je ne pense pas que ce soit aussi meurtrier qu’on veuille nous le faire croire. Je pense que cela a plus à voir avec le vaccin. Il veulent que tout le monde se fasse vacciner alors que nous ne le souhaitons pas », soutient une autre.
Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé le 31 juillet qu’à partir du 8 août, l’obligation du port du masque serait élargie aux musées, cinémas, galeries d’art et lieux de culte, en plus des magasins et supermarchés où elle est déjà en vigueur. Cette manifestation organisée à Londres fait écho à un mouvement de contestation des mesures de lutte contre le Covid-19 qui prend de l’ampleur dans le monde, comme en témoigne le rassemblement massif qui s’est déroulé le 1er août à Berlin. Un cortège hétéroclite de plusieurs milliers de personnes – 20 000 selon la police – a réclamé l’abolition des mesures contraignantes visant à combattre le coronavirus, avant d’être dispersé par la police, les manifestants ne portant pas de masques.
Les mesures concernant le masque ne font par ailleurs pas consensus parmi les gouvernements européens : les Pays-Bas ont ainsi décidé de ne pas en imposer le port, jugeant que son efficacité n’avait pas été prouvée. La Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark ont pris une décision similaire.
(Source : francais.rt.com)
Bonus maison
La Russie ne reconfinera pas, les pays nordiques non plus, le Brésil n’en parlons pas, le Royaume-Uni résiste... que va-t-il se passer quand Trump va dégainer la chloroquine à grande échelle ? Macron sera-t-il le dernier à suivre les conseils d’Attali jusqu’au précipice ?
— Pierre de Brague (@BragueDe) August 1, 2020