Tout part d’un article (en hébreu) du quotidien financier israélien Globes qui accuse le 28 décembre 2017 l’administration de Bercy d’entretenir un département secret qui ne s’occuperait que de l’évasion fiscale et autres fraudes des juifs français.
Les fonctionnaires en question seraient une vingtaine et ils travailleraient à plein temps sur le cas, il est vrai sensible, des Français juifs qui oscillent entre deux pays. Nous citons Le Monde :
Selon le quotidien financier, c’est l’ouverture d’« un certain nombre d’enquêtes internationales contre des Français soupçonnés de fraude fiscale et d’évasion fiscale d’une ampleur considérable et de blanchiment d’argent en Israël à travers des achats immobiliers » qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs de Bercy.
Un travail conjoint avec les services fiscaux israéliens pour traquer les escrocs qui feraient la navette entre les deux pays. Chose étonnante, les services israéliens n’ayant pas l’habitude de coopérer avec l’administration française... Mais ça a suffit pour faire hurler quelques « représentants » de la communauté juive française, dont un nouveau qu’on ne connaissait pas, Richard Abitbol :
« Si c’est avéré, c’est une affaire extrêmement grave, considère Richard Abitbol, président de la Confédération des juifs de France et des amis d’Israël. Que les inspecteurs des finances contrôlent les contribuables juifs comme les autres, c’est normal. Mais qu’une cellule spécifique existe, comme on l’a connu en d’autres temps, c’est extrêmement grave. Le gouvernement suppute-t-il un gène d’escroquerie chez les juifs ? Je demande un démenti officiel. »
La direction générale des finances publiques a aussitôt pondu un démenti en bonne et due forme. Mais là encore, Le Monde sort des clous avec la déclaration très ambiguë d’un haut fonctionnaire de Bercy :
« Il va de soi que je n’ai jamais eu connaissance d’une cellule de cette nature. Dans les dossiers de régularisation traités, il y a peut-être un peu plus de juifs qu’il y en a dans la population française, mais cela s’explique notamment par l’histoire. Dans les années 1940, beaucoup de juifs français ont voulu protéger leurs héritiers en plaçant de l’argent en Suisse. Aujourd’hui, ces derniers viennent régulariser la situation. Il est vrai également que nous avons de très mauvaises relations fiscales avec Israël. »
Enfin, le quotidien français rappelle que les services de Bercy ont beaucoup planché sur l’immense escroquerie à la taxe carbone dans les années 2008-2009, où les Français de confession juive étaient fortement représentés. De là à faire rimer fraude organisée et communauté organisée, il y a un pas que nous ne franchirons pas !