Où sont les casseurs professionnels ou amateurs ? Où sont les racailles ? Où sont les antifas qui font le sale boulot pour la police politique ?
D’ailleurs, entre police politique et antifas, les lignes sont floues.
Cet article du Figaro nous explique que c’est pas bien de se révolter quand on est un bon Français, en gros.
Mais alors, si le gouvernement n’entend pas les cris du peuple, et qu’il se torche avec le résultat des élections comme en mai 2005, faut-il attendre la mort pour connaître le repos, le confort, une vie meilleure ?
Ça, l’article ne nous le dit pas.
Ce qu’il nous dit, ce sont les recommandations du président du tribunal quand il gronde un manifestant français de la classe moyenne qui défend son pain, sa famille, son pays. Et là, les choses commencent à sonner politique...
Il n’a pas gardé son gilet jaune, mais, ironie du sort, le revers de son blouson est de la couleur de la révolte. Sur ce chauffeur de camion-benne de la Marne, on a retrouvé, lors de son interpellation, un masque à gaz, des lunettes de protection et deux armes blanches. Comme la quasi-totalité des 19 dossiers qui passaient lundi [3 décembre 2018] pour comparution immédiate à la 23e chambre correctionnelle du TGI de Paris, c’est là un homme intégré, ayant un domicile, une famille et un salaire qui oscille entre 1 500 et 2 000 euros.
Il est le premier des mis en cause pour « participation à un groupement en vue de la préparation caractérisée de violences contre personnes, destruction et dégradation ». Il veut bien, en attente de son procès, d’un contrôle judiciaire avec l’interdiction de paraître à Paris, « sauf en semaine, monsieur le président, à cause des livraisons », supplie-t-il.
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« Manifester est un droit. Ce qui est incriminé, c’est d’y aller en vue de commettre des violences », lui rappelle, pédagogue, le président Zmirou. Le procureur lui rappelle qu’« il n’y a pas de légitime défense quand on fait l’objet de sommation de dispersion des forces de l’ordre ». Il requiert trois mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt à cause d’antécédents de conduites sous l’emprise de stupéfiants.
« Où sont les casseurs de Dior, Chanel ou Burberry ? Ce sont eux que l’on recherche », plaide Flore Aubignat, son avocate commise d’office. Il écopera de six mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt. Une peine largement aménageable.
À 17 heures, seul un jeune hippie de Marseille sur qui l’on a retrouvé jeudi soir la panoplie du parfait petit black bloc – cotte de mailles, fronde professionnelle, 260 billes de métal et masque de protection – est condamné à six mois d’emprisonnement dont trois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve et une amende pour port d’armes illicite.