ALERTE INFO...police en civil habillé comme des casseurs.. !!! pic.twitter.com/r3RT1JTyip
— David Brault K9 (@DavidBrault9) 1 décembre 2018
La base se méfie-t-elle assez ?
Il faut s’attendre à de plus en plus de tentatives de manipulation du mouvement des Gilets Jaunes par un Pouvoir maître en supercheries.
Ainsi, concernant les deux prétendus Gilets Jaunes reçus par le Premier ministre, on peut légitimement se demander d’où viennent-ils ? Leurs profils sur les réseaux sociaux nous apprennent en effet en deux clics que Jason Herbert est membre du Conseil National des Journalistes de la CFDT-Journalistes, tandis que Clément Jomie dit avoir travaillé à… En Marche et pose avec le blason de la Préfecture de Paris en toile de fond.
L’exécutif espérait grâce à ce rendez-vous désarmorcer un tant soit peu la situation avant un troisième samedi consécutif de paralysie économique du pays, alors que les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Mais rien ne devrait ressortir de ce rendez-vous avec le Premier ministre qui est en train de tourner au grand n’importe quoi.
L’invitation envoyée par Édouard Philippe aux huit représentants des Gilets jaunes a bien failli rester sans réponse. Dans un flou total, en début d’après-midi, personne ne s’est présenté à Matignon à l’heure prévue du rendez-vous (14h). Mais après plus d’une demi-heure d’attente et des annonces qui se contredisaient, Jason Herbert, Charentais faisant partie de la liste des huit, a franchi l’entrée de Matignon et pénétré dans le bâtiment, dont il est ressorti quelques minutes plus tard en expliquant aux médias qu’il quittait la réunion parce qu’elle n’allait pas être filmée
Les huit représentants n’existent plus
Il a aussi annoncé que « depuis 48 heures, la délégation désignée en début de semaine n’existait plus ». Cette décision a été prise face aux critiques qui ont accompagné « l’auto-désignation » de cette délégation et par conséquent, Jason Herbert explique qu’il ne s’est pas senti « légitime » pour débattre avec le Premier ministre.
Malgré tout, une personne, représentant des Gilets jaunes, serait toujours à Matignon pour s’entretenir avec le Premier ministre, mais son identité n’est pas connue, tout comme son appartenance ou non à la liste des huit représentants initiaux du mouvement.
Les Gilets jaunes ne voulaient pas de ce rendez-vous
Celui qui était jusqu’alors désigné comme le leader du mouvement, Éric Drouet, avait déjà fait savoir qu’il ne se rendrait pas à Matignon, souhaitant attendre que chaque région désigne un représentant pour former une délégation officielle. C’était le cas aussi de Maxime Nicolle, qui a décidé de décliner après avoir organisé un sondage sur les réseaux sociaux.
Une grande majorité des Gilets jaunes n’étaient en effet pas favorables à cette entrevue prévue à 14 heures. Beaucoup remettaient en question la simple légitimité de ce groupe de représentants. Jeudi, ils ont tout de même fait parvenir une nouvelle liste de revendications.
Un homme reçu en catimini
Édouard Philippe a toutefois reçu un premier Gilet jaune ce jeudi, mais celui-ci est venu le voir de son plein gré. Patrick de Perglas, qui a entamé une grève de la faim le 19 novembre, a parcouru 340 kilomètres à pied depuis Chalon-sur-Saône jusqu’à Paris. Il est arrivé jeudi à Matignon et a été reçu par le chef du gouvernement. L’entretien a duré 30 minutes.