Les débats ont été serrés, mais David Cameron a emporté le morceau : les bombardiers de la Reine iront bien faire leur travail en Syrie, contre, dit-on, le groupe État islamique. Mais le peuple anglais n’était pas majoritairement partant. Et soudain, dans le métro de Londres, une attaque au couteau...
« Actuellement, moins de la moitié des Britanniques sont pour l’attaque contre les positions de Daech en Syrie, et ce alors que 2 semaines plus tôt 59% des Britanniques étaient pour une intervention militaire dans ce pays... En cas de l’adoption par le Parlement britannique de cette proposition on s’attendrait à ce que les bombardiers britanniques entament, dans les prochains jours, leurs raids aériens contre les positions de Daech, en Syrie », écrit le Daily Mail du 2 décembre 2015.
Dans le Guardian, journal de gauche, le leader travailliste Jeremy Corbin rafraîchit les mémoires :
« Après l’Irak, l’Afghanistan et la Libye, les représentants britanniques doivent encore décider pour le bombardement d’un autre pays, mais avant, ils doivent prendre en considération les répercussions terribles de ces guerres car le règlement de la crise syrienne ne passe que par la voie politique. »
Quelle est la mission précise des bombardiers du Royaume-Uni au-dessus de la Syrie ? Selon le site francais.rt.com, sous la plume de John Laughland, historien et géopolitologue britannique :
« Hier soir [le 2 décembre], et après un débat long et vif tel qu’il n’y en a eu ni en France ni aux Etats-Unis, la Chambre des Communes a donné sont feu vert mais pour lancer une guerre inverse, contre l’Etat islamique cette fois. Depuis un an, en effet, la Royal Air Force bombarde l’Etat islamique en Irak mais non pas en Syrie, et ceci à cause du vote de 2013. Les bombardiers britanniques larguent depuis quelques heures leurs missiles maintenant sur la Syrie aussi, tout comme les Français et les Américains le font depuis un an. »
Quant à l’explication de l’arrivée tardive des Anglais, qui sont habituellement inféodés aux Américains :
« Ce ne sont pas les attentats terroristes à Paris qui ont poussé les Britanniques à rejoindre la « coalition » franco-américaine. C’est la campagne aérienne russe... C’est bien cette initiative russe qui est désormais la nouvelle cible des bombes britanniques. Il ne s’agit pas de rallier la position russe ou de mettre de coté, ne serait-ce que provisoirement, les différends sur Assad pour donner la priorité à l’ennemi principal. Il s’agit au contraire de rattraper du terrain politique perdu à la Russie pour la frustrer dans ses objectifs. La guerre entre la Russie et l’Occident en Syrie vient de monter d’un cran. »
Dans ce contexte intérieur et extérieur aussi tendu, on comprend mieux le surgissement d’un « fou au couteau » dans le métro de Londres. Selon sudinfo.be, « une attaque au couteau dans une station de métro de Londres a fait trois blessés samedi soir. L’acte est considéré comme un “acte terroriste”, a indiqué la police. L’homme aurait crié “Pour la Syrie”, lors de son attaque... Le suspect a été arrêté. Cette attaque, commise au niveau des guichets à la station Leytonstone dans l’est de la capitale, intervient alors que le Parlement britannique a voté cette semaine l’extension en Syrie des bombardements contre le groupe État islamique. Le Commandement antiterroriste (CTC) est chargé de l’enquête. “Nous considérons cela comme un acte terroriste”, a indiqué le responsable du CTC, Richard Walton, dans un communiqué. »
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Voici les deux vidéos amateur de l’attaque « terroriste » :