Le plan de réduction des frais de personnel annoncé jeudi par Areva se traduira par la suppression de 5 000 à 6 000 postes dans le monde, dont 3 000 à 4 000 en France, a déclaré le directeur des ressources humaines du groupe François Nogué.
« Les frais de personnel du spécialiste du nucléaire atteignent aujourd’hui 3,5 à 4 milliards d’euro, un niveau qui n’est plus soutenable par rapport aux 8 milliards de chiffre d’affaires du groupe », a souligné le dirigeant.
"L’effort sera plus important pour les fonctions support, corporate et siège" (c’est à dire des postes administratifs et autres fonctions centrales), afin de préserver les compétences du groupe dans les activités nucléaires, a-t-il ajouté au cours d’une réunion avec la presse.
« Au-delà des suppressions de postes, Areva fera aussi appel à des mesures de mobilité interne, de modération des rémunérations et de réorganisation du temps de travail » a souligné M. Nogué.
Le groupe a annoncé jeudi matin vouloir diminuer ses frais de personnel de 18% dans le monde et de 15% en France, dans le cadre de son plan de compétitivité, qui vise à réduire ses coûts d’un milliard d’euros d’ici à 2018.
Une réunion s’est tenue entre 8h et 10h avec les syndicats pour les informer. Une période de négociation s’ouvre désormais avec les cinq organisations représentatives des salariés du groupe, avec une première séance prévue le 12 mai.