Le nucléaire français est secoué par l’annonce par Areva d’une perte de 4,8 milliards d’euros pour son exercice 2014 pour un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros – un montant supérieur à toute sa capitalisation boursière.
L’État souhaite contraindre Électricité de France de venir au secours d’Areva, dont il détient 29 %. Les deux entreprises, dirigées par Jean-Bernard Lévy pour EDF et par Philippe Varin pour Areva, peinent à se lancer dans des projets communs, le fournisseur d’électricité rechignant à injecter des fonds dans la multinationale de l’Énergie.
Areva paye sa politique d’investissements massifs, l’effondrement du marché du nucléaire après la catastrophe de Fukushima, ainsi que des retards et surcoûts sur les projets d’EPR en Finlande et de Flamanville en France et le gouffre financier de l’achat d’Uramin.
Le géant du nucléaire a annoncé un plan d’économie d’un milliard d’euros et va être contraint à des mesures drastiques. Des départs volontaires voire des suppressions d’emplois sont envisagés. La Chine, qui représente 15 % du chiffre d’affaires et 50 % de la croissance d’Areva, pourrait être la clé du redressement de l’entreprise.