Le président du groupe ukrainien Energoatom, Iouri Nedashkovski, et le directeur général adjoint en charge du Business Group Mines d’Areva, Olivier Wantz, ont signé le contrat à Bruxelles.
Le groupe français Areva et l’ukrainien Energoatom ont signé vendredi un contrat sur les livraisons d’uranium enrichi aux centrales nucléaires ukrainiennes, a annoncé le service de presse d’Energoatom.
« Nous avons signé aujourd’hui un contrat élargissant notre coopération avec la société française Areva, un leader mondial des technologies nucléaires. Ce contrat représente un pas vers la diversification des livraisons de matières fissiles destinées aux centrales nucléaires », a indiqué le président du groupe ukrainien Energoatom, Iouri Nedashkovski.
La cérémonie de signature du contrat s’est tenue à Bruxelles en présence de M. Nedachkovski et du directeur général adjoint en charge du Business Group Mines d’Areva, Olivier Wantz.
Selon une source informée, il s’agit de l’uranium faiblement enrichi destiné à fabriquer les cartouches de combustible de Westinghouse pour la centrale Ukraine du Sud. Le groupe américain Westinghouse, « n’a pas d’uranium et ne peut pas en enrichir. L’opérateur ukrainien achète ce service à Areva et remet l’uranium enrichi aux Américains qui fabriqueront des cartouches », a indiqué ce responsable à l’agence RIA Novosti.
Les spécialistes de la centrale Ukraine du Sud ont chargé le premier lot de cartouches modernisées TBC-WR de Westinghouse dans le 3e réacteur en mars dernier.
L’Ukraine et Westinghouse se sont entendus en 2014 sur les livraisons d’ici 2020 de combustibles américains nucléaires pour plusieurs réacteurs des centrales nucléaires ukrainiennes malgré des problèmes de fonctionnement des ensembles de cartouches TBC-W de Westinghouse enregistrés à la centrale nucléaire Ukraine du Sud en 2012 et 2013.
Les problèmes étaient provoqués par une défaillance technique des cartouches de Westinghouse. Le préjudice porté par ces incidents à l’ukrainien Energoatom pourrait atteindre 175 millions de dollars.
La dépressurisation des éléments fabriqués par Westinghouse a eu lieu il y a plusieurs années à la centrale nucléaire tchèque Temelin. Prague a décliné ensuite les services du fournisseur américain.