La chancelière allemande a rappelé que sa visite en Israël coïncidait avec la funeste date anniversaire de la nuit de Cristal qui a préfiguré les crimes nazi de la Shoah et a reconnu « la responsabilité perpétuelle » de son pays dans ce fléau.
Angela Merkel est-elle venue en Israël pour apaiser les esprits ? Alors que l’Allemagne est confrontée à un nouvel antisémitisme, notamment en raison, de l’aveu de la chancelière elle-même, de l’arrivée récente de nombreux migrants, la chancelière, en visite à Jérusalem et au mémorial de la Shoah à Yad Vashem, non loin de là le 4 octobre a affirmé « la responsabilité perpétuelle » de son pays dans les fléaux de l’antisémitisme et de la xénophobie.
Angela Merkel a également rappelé que sa visite coïncidait avec la date du 80e anniversaire de la nuit de Cristal qui était survenue avant la Seconde Guerre mondiale, préfigurant « les crimes sans égal et la rupture de civilisation de la Shoah ».
Selon la chancelière, c’est de cette période que « découle la responsabilité perpétuelle de l’Allemagne d’entretenir la mémoire de ce crime et de s’opposer à l’antisémitisme, à la xénophobie, à la haine et à la violence ». C’est ce qu’elle a écrit dans le livre d’honneur du mémorial.
Interrogée le 22 avril par la chaîne israélienne privée 10, Angela Merkel n’avait pas mâché ses mots quant à la résurgence de l’antisémitisme en Allemagne :
« Nous avons un nouveau phénomène, dans la mesure où nous avons de nombreux réfugiés parmi lesquels il y a, par exemple, des gens d’origine arabe qui amènent une autre forme d’antisémitisme dans le pays », et d’ajouter : « Le fait qu’aucune crèche, aucune école, aucune synagogue ne peut être laissée sans protection policière nous consterne. »