Comme quoi on peut travailler pour le Système en croyant lutter contre lui...
Une belle leçon pour tous ceux qui pensent travailler au relèvement de la France en soutenant le candidat du national-sionisme...
Calais ne devait être qu’une étape de leur itinérance. Mais Anaïs Vogel et Ludovic Holbein s’y sont attardés, happés par le sort dramatique des exilés. Ils entament lundi 15 novembre leur 35e jour de grève de la faim.
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Dans le confessionnal de l’église saint Pierre, Anaïs Vogel, 35 ans, et Ludovic Holbein, 38 ans, entament pourtant leur cinquième semaine de grève de la faim, contre les expulsions et les vols subis par les migrants. « Je ressens le besoin d’être là, à défendre ce que nous croyons être juste », affirme Ludovic, dont la rage ne faiblit pas malgré son calme et des pensées parfois « brumeuses ». « Ils sont résolument ancrés dans le présent, et cette temporalité en déroute plus d’un », observe le père Philippe Demeestère, lui-même en grève de la faim jusqu’au 4 novembre dernier.
Anaïs et Ludovic sont arrivés à Calais en février dernier. « Calais ne devait être qu’une étape de deux jours avant d’emprunter le GR jusqu’à la baie de Somme… », explique Anaïs. Mais les deux Alsaciens se sont arrêtés à l’Auberge des migrants. « Si on avait dû passer les nuits dehors, on serait repartis, poursuit Ludovic. L’accueil et la chaleur des Calaisiens nous ont fait rester. » Le sort des exilés aussi. En juin, ils créent l’association Shanti pour créer du lien social entre les Calaisiens, les associations et les exilés. Aujourd’hui, les projets de l’association, comme l’atelier vélo en centre-ville, se poursuivent en leur absence physique.
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C’est à l’université de Haute-Alsace où ils travaillaient tous les deux au service communication qu’Anaïs, qui s’était d’abord rêvée juge ou avocate, et Ludovic, graphiste et webmaster, passionné de photo et de musique, se sont rencontrés. Il y a cinq ans, le couple décide de tout plaquer. « Une vie réussie, c’est une vie dans laquelle on croit et on ne croyait plus en ce qu’on faisait », avancent les deux trentenaires, qui étaient pourtant fiers de travailler pour le service public. Lui rêve d’élever des chèvres en montagne, elle de voyager « à la découverte du monde et des personnes qui le façonnent », comme l’indique alors son profil LinkedIn abandonné depuis.
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