Avec un Abdelaziz Bouteflika malade et de plus en plus absent sur la scène politique, l’échiquier politique algérien connaît en ce moment de nombreux bouleversements. Cet été, loin d’Alger et de ses chapelles politiques endormies par la torpeur estivale, un nouveau clan se compose petit à petit au sein du sérail algérien : le « Clan d’Annaba ».
Son principal initiateur est le chef de l’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaid Salah. Et son principal porte-parole s’appelle Baha Eddine Tliba, député et richissime homme d’affaires qui a fait fortune dans plusieurs projets immobiliers réalisés notamment en association avec Adel Gaïd Salah, le fils aîné d’Ahmed Gaid Salah.
Ce dernier a chargé Tliba de convier de nombreuses personnalités nationales et des acteurs influents dans le monde des affaires pour organiser des conciliabules dans l’une des résidences que possèdent les deux hommes à Annaba, au nord-est du pays. L’objectif affiché est d’étudier tous les scénarios de l’après Bouteflika. Des discussions animées ont été menées dans le but de nouer des alliances stratégiques.
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Le suspens bat encore son plein et Saâdani attend de voir ce que la rentrée sociale et politique lui réserve. Quoi qu’il en soit, « le clan d’Annaba » a réussi à faire bouger les lignes en envoyant un message clair aux autres « barons » du clan présidentiel : « la transition de l’après Bouteflika ne se fera pas sans nous ». Reste à savoir si les « parrains » de ce clan auront suffisamment les reins solides pour résister au tsunami politique qui risque de s’abattre sur l’Algérie lorsque le Président Abdelaziz Bouteflika tirera définitivement sa révérence.
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