Votre vidéo sur Alain Soral a été très remarquée. Qu’est-ce qui vous touche particulièrement dans les idées de cet essayiste ?
J’ai le plus grand respect pour cet homme que j’étudie depuis 2011. Sa mise à l’écart brutale, d’un système médiatique qui prétendait s’en servir, son rebond et sa renaissance avec E&R, m’ont donné l’image d’un type de caractère, d’un combattant refusant ce qui semblait inéluctable, sa mort médiatique. Sa renaissance fut un bras d’honneur au système et il a, depuis, gagné puisqu’il est beaucoup plus connu, plus écouté, hors de ce cloaque. C’est ce refus de s’incliner, cette lutte seul contre tous, qui m’ont plu. Ce côté « dernier carré » [...], ce côté sacrificiel (christique ?) suivi d’une renaissance est, pour moi, la manifestation d’une forme de noblesse. Il a raison de s’inspirer de Bayard. On retrouve dans tout cela l’image du montagnard (que je suis) seul contre tous avec son fusil, sur les hauteurs.
J’apprécie sa sincérité, son intelligence (il peut parler de tout et approfondir le sujet, ce qui est non seulement la marque de l’homme cultivé mais aussi de l’homme intelligent), son ouverture d’esprit, à une époque où tout le monde a tendance à se recroqueviller et à cracher sur les autres.
Comprendre l’Empire est un exemple de cette intelligence : il a su expliquer simplement et au plus grand nombre, une situation complexe. Tout y est dans ce livre : simplicité de la pensée, lecture à plusieurs niveaux, démocratisation de la politique et donc véritable respect du peuple qu’il pense capable de raisonnement, raison, pédagogie, etc.
Comprendre l’Empire est un livre qui amène, catalyse, unit, fait réfléchir et démontre qu’il respecte plus le peuple que les prétendus « gens de gauche » tombés dans le narcissisme, le mépris et la vanité.
Il a su faire de la politique différemment et a ouvert un pan intéressant en se tournant vers les minorités visibles (sur lesquelles tout le monde crache alors qu’elles sont désorganisées ou vérolées par bon nombre de collabos, excusez ma franchise). Cette ouverture est à mon sens lucide dans la mesure ou ces minorités peuvent être la clef d’une élection gagnée (une sorte de goal average décisif).
Sa démarche réconciliatrice qui est une recherche d’équilibre dans le respect de l’autre. Aucune « baboucholâtrie » comme le disent pas mal de crétins, puisqu’il tend une main ferme et ne se dénature pas, donnant de la crédibilité à son mouvement. Il n’y a chez lui aucun paternalisme, qui est pour moi une forme insidieuse de racisme (c’est le retour au caïdat cher à certains nostalgiques, caïdat qui ne donnera jamais rien de bon à moyen ou long terme). Il ouvre le jeu.
C’est aussi quelqu’un qui a un exceptionnel charisme, un meneur d’homme, un catalyseur qui arrive à faire qu’un et un donne trois, quatre mille. Voilà pourquoi je le vois surtout comme un mentor, un penseur, un leader qui lance des cadres, qui éveille, qui réveille, plutôt qu’un politicien qui gère un parti. Il me fait penser à ces militaires qui galvanisent et mènent au combat.
Enfin, il a permis au Français de souche d’avoir un autre regard sur ces minorités, un regard plus réaliste et a permis à bon nombre de Français dits de branche, de ne plus se sentir seuls dans leur sentiment d’être français sans se dénaturer et de faire de leur double culture une richesse qui peut profiter à la France. Restaurer un dialogue entre gens qui ont beaucoup de choses à se dire et qui, au fond, ont les mêmes préoccupations.
Alain Soral a compris que la racaillerie était un problème de délinquance et qui devait se traiter sur un plan pénal, sans concession. Il a aussi su expliquer que ce problème, qui gangrène notre vie de tous les jours, et d’autres problèmes étaient artificiellement gonflés par ceux qui nous dirigent (et qui font semblant de s’opposer entre eux), pour le compte d’autres.
Alain Soral unit quand d’autres veulent diviser. Il apporte une idée de fraternité purement chrisitique. Il est une aiguille quand d’autres se veulent ciseaux.
Dans leur dernier livre, Dominique Albertini et David Doucet classent Égalité & Réconciliation et Fdesouche dans une même nébuleuse. Les auteurs prétendent que Fdesouche est le site le plus connu de cette « fachosphère ». Or, il suffit de vérifier sur Internet pour constater que c’est faux. E&R occupe la première place parmi les sites de réinformation. Que cache, selon vous, la volonté de faire une telle publicité à un site comme Fdesouche ?
À travers Fdesouche, nous retrouvons la patte de l’Empire, du système. Nous retrouvons la signature de la bête : le clivage. On crée un rival capable de neutraliser ce qui gêne et de diluer les énergies contraires. Les relations humaines, qu’elles soient individuelles ou de groupe, sont de la physique de particules et on devrait analyser cela sous le prisme de l’énergie, ce qu’ont compris nos adversaires. Fdesouche (site sans valeur ajoutée qui se contente de recenser uniquement des faits divers sordides liés de près ou de loin à l’immigration) comme Riposte laïque ou les identitaires (enfin une partie d’entre eux) sont les idiots utiles de ceux qu’ils prétendent combattre, car ces derniers sont de tous les côtés et ont promu une immigration de masse et une fausse intégration afin, encore une fois, de diviser, cliver, opposer et pour eux, régner. Des ciseaux.
FDS est une émanation de cette extrême droite stupide qui se focalise sur les effets et refuse de s’en prendre aux causes. FDS c’est diavolos, ce qui divise, dilue à droite. Alain Soral n’occulte pas la délinquance qui nous pourrit à tous la vie, mais il a su la remettre à sa place : un effet à traiter après avoir traité la cause. C’est une vision de médecin.
FDS est un site indigent qui met en exergue, et sur un même plan, une somme de faits, sans faire un travail d’explication, de mise en perspective. C’est une vieille technique éculée de répétition pour provoquer une réaction, la haine, terreau de toutes les manipulations à venir. Même moi, lorsque je vais sur ce site, je deviens extrême. Je n’ose alors penser à celui qui n’a pas une solide culture politique et l’expérience des hommes et de leur rouerie. Cette répétition peut faire dégoupiller certains.
Je note aussi que tous ces mouvements, sites et autres pigeons du système qui nous oppressent (je ne parle pas du système politique traditionnel mais du véritable système) n’arrivent pas à trouver un véritable écho dans la société française. Alors qu’Alain Soral et Égalité & Réconciliation attirent et se font entendre. Ceci démontre que le Français n’est pas l’ignoble gros raciste qu’on dépeint mais plutôt quelqu’un d’ouvert et de noble puisque malgré tout ce qu’il subit, il tend encore l’oreille lorsqu’on lui propose des solutions intelligentes, réalistes et qui le prennent en compte, car il est temps de prendre en compte ce que veut le Français moyen et non ceux qui prétendent parler en son nom.
FDS et les autres « mouvements » ou « sites » visent un public d’identitaires que seul E&R peut récupérer. On parle de réconciliation. Elle passe aussi par eux. Ils sont l’avenir, car souvent jeunes. Une jeunesse perdue, en colère, pleine d’énergie qu’on ne doit pas laisser à des médiocres, des arrivistes, des marchands du temple et des haineux. E&R, encore une fois, est le trait d’union entre l’identitaire blanc et le Français de cité basané. E&R=équilibre, trait d’union, un front.
J’ajouterais une autre catégorie à réconcilier : les Français de culture juive et notamment la jeunesse. C’est plus compliqué, mais il faut aussi penser à nos compatriotes livrés aux loups communautaires et autres marchands de peur, de haine, de division.
Pour finir, sur cette question, j’ai envie d’ajouter qu’on ne peut comparer FDS et E&R, uniquement sur le nombre de clics, de vues. Il n’y a pas photo entre un site qui collectionne des « copier-coller » et un véritable mouvement qui a son site, ses réseaux, sa petite industrie (dans le bon sens du terme car l’argent est le nerf de la guerre). FDS c’est combien de salariés ? E&R (encore une fois) en créant de l’emploi, démontre que nous ne sommes pas dans le pipeau mais dans les actes, le concret.
FDS, Riposte laïque et autres subterfuges sont des joueurs de flûte (référence au joueur de flûte d’Hamelin).
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