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Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?" (transcription)

Emission "Le débat du jour" du vendredi 30 décembre 2011

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Transcription

Rédaction – Le débat du jour, Philippe Lecaplin.



Philippe Lecaplin – L’autre semaine, à l’Assemblée nationale, pour une fois, il y avait unanimité entre députés de droite et de gauche. Ils ont tous voté à main levée en faveur d’une résolution, une résolution réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution. Il s’agissait d’une déclaration de principe qui n’a aucune valeur contraignante. Mais tout de même, il y a débat, d’autant que lorsque Leslie Carretero a préparé ce débat, elle a essuyé des refus quand les uns ont appris que d’autres étaient également invités. Bref, le sujet passionne et divise. Alors, faut-il interdire la prostitution sachant qu’environ 20 000 personnes se prostituent en France ?

(…)

Et nous sommes en ligne avec Alain Soral, bonsoir Monsieur.



Alain Soral – Bonsoir.



Philippe Lecaplin – Essayiste dont le dernier livre a pour titre Comprendre l’Empire aux Éditions Blanche. Vous avez des opinions tranchées sur des sujets de société. Sur celui-ci, est-ce également le cas ?



Alain Soral – Moi, j’essaye de comprendre la polémique à partir d’une vision globale sur des sujets comme la mondialisation, la chute des frontières, puisqu’on voit, en fait, que l’aggravation des conditions de la prostitution sont liées beaucoup à l’immigration clandestine, Afrique, pays de l’Est. Voilà, donc, j’essaye de resituer ça dans un contexte beaucoup plus global, social, politique, économique, que sur le plan moral où ça n’a pas beaucoup de sens. Parce que vouloir, par exemple, interdire la prostitution, ça serait presque comme vouloir interdire l’hiver, par exemple.



Philippe Lecaplin – À propos de cette résolution votée donc par l’Assemblée nationale, à terme, elle prévoit d’aboutir à une société sans prostitution. Alors, est-ce que ce n’est pas trop généreux pour être vrai, sachant que l’on dit que la prostitution serait « le plus vieux métier du monde ». Est-ce que métier, est-ce que ce métier est une fatalité justement, Alain Soral ?



Alain Soral – Je crois que la sexualité est au cœur même de l’humanité puisque c’est l’enjeu de la reproduction, de la perpétuation de l’espèce, et que la sexualité est intrinsèquement perverse. Donc, elle a besoin d’être, je dirais, de tout temps endiguée par ce qu’on appelle la civilisation, c’est-à-dire par l’amour, c’est-à-dire la sentimentalité et aussi la culpabilité, c’est-à-dire le sens de la loi et de l’interdit. Et quand ces catégories s’effondrent à cause de la déferlante libérale qui est un processus à la fois philosophique et économique, forcément ça a des incidences. Et moi, je crois que c’est comme ça qu’il faut voir le problème, c’est-à-dire non pas par ses effets mais par ses causes.



(…)



Philippe Lecaplin – Alain Soral, est-ce que vous, quelle est votre réflexion quand je pose cette question : la prostitution est-elle un droit féministe ?



Alain Soral – Moi, je pense que c’est une question qui est mal posée.



Philippe Lecaplin – Je vous remercie.



Alain Soral – Parce que c’est d’abord, on va dire, effectivement, une fatalité de la misère, une violence effectivement qui s’exerce – effectivement elle est masculine, ça c’est certain – à travers quand même quelque chose d’autre qui a à voir avec le banditisme. Et aujourd’hui, si on se pose la question de la prostitution si violemment, c’est qu’il y a une explosion de la prostitution à cause, je dirais aussi, de la montée en puissance de réseaux de banditisme liés notamment à l’espace Schengen. On peut parler notamment des mafias spécialistes du trafic d’êtres humains, comme les mafias albanaises, etc.

Et c’est parce que la situation s’aggrave sur le terrain qu’on se pose cette question. Et là, je montrerai les contradictions de l’élu local écologiste. C’est qu’on ne peut pas être à la fois pour l’écroulement des frontières et la régularisation des sans-papiers, c’est-à-dire faire venir des immigrés clandestins dans tous les sens, et ne pas s’étonner après qu’il y ait une explosion de la prostitution avec une violence accrue, notamment sur les femmes misérables issues de l’Afrique subsaharienne et les femmes misérables issues de l’ancien glacis soviétique, parce que c’est ça le drame.

C’est que tant qu’on était dans une prostitution, je dirais franco-française « à l’ancienne », y’avait un côté films d’Audiard.



Jacques Boutault – Tout allait bien, oui, c’est ça.



Alain Soral – Effectivement, on pouvait. Pas « tout allait bien », mais on pouvait imaginer.



Jacques Boutault – Les prostitués ne souffraient pas, y’avait pas de maladies sexuellement transmissibles !? Le monde était merveilleux. C’est ça ?!



Alain Soral – C’était moins grave. Ne me coupez pas la parole. C’était moins grave. C’est-à-dire que là, il y a un changement d’échelle.



Jacques Boutault – Vous racontez n’importe quoi, permettez-moi de vous le dire.



Alain Soral – Il y a un changement d’échelle, il y a une explosion. Il suffit d’aller sur les maraîchers, etc., de voir. Il y a une explosion et un saut qualitatif. Et les raisons sont plutôt politiques, je dirais, politiques, économiques. C’est plutôt lié notamment à la dérégulation, à la déréglementation libérale de la société. C’est une des conséquences de ça.



Jacques Boutault – Oui, là-dessus on est d’accord, pas sur l’immigration humaine.



Alain Soral – Ben voilà.



(…)



Philippe Lecaplin – Alain Soral.



Alain Soral – Ce qui est marrant, c’est qu’on oppose, en ce moment, un modèle qui est le modèle, en fait, protestant. C’est-à-dire que, finalement, il y a toujours un lien entre le logiciel féministe et le protestantisme, le puritanisme. Et nous sommes dans un pays latin, catholique.

Et vouloir transposer le modèle nordique protestant est assez naïf, je dirais, d’un point de vue sociologique et anthropologique. Et ce qui est bizarre, c’est que le puritanisme, finalement, marche toujours de pair avec le banditisme.

C’est-à-dire qu’il y a un discours moralisant assez naïf et assez négateur de la complexité, que par contre le catholicisme, lui, admet très bien. Et puis en plus, derrière, en fait, on l’a très bien dit pour la Suède, un banditisme qui est caché. Et cette espèce de tandem puritanisme-banditisme qui est le système américain de domination américain typique, finalement, les féministes nous le propose souvent comme modèle, de façon assez naïve, par opposition à notre modèle classique latin.



Philippe Lecaplin – Alors, pour revenir en France. Juste après le vote de la résolution à l’Assemblée nationale, a été déposée sur le bureau de l’Assemblée une proposition de loi visant à pénaliser le client, là aussi, afin de voir diminuer la prostitution. Aucune date n’a été fixée pour l’examen de ce texte, je le précise.



Alain Soral – C’est très puritain, ça, voyez. C’est très américain.



Philippe Lecaplin – Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités s’est dite favorable à la sanction des clients. Alors, il est question d’un projet, une peine allant jusqu’à deux mois d’emprisonnement et 3700 euros d’amende pour le client qui irait voir une prostituée.



(…)



Jacques Boutault – (…) Mais la prostitution n’est pas un problème féministe. Un tiers des prostitués sont des hommes.



Michèle Vianès – Mais bien sûr. Je n’ai jamais dit que c’était un problème féministe. Je parle de dignité humaine.



Jacques Boutault – Donc, il faut bien sûr travailler à l’égalité hommes-femmes. Mais il y a l’éducation des petits garçons notamment, pour ne pas en faire des dominants sur les petites filles, systématiquement.



Michèle Vianès – Ben oui, c’est le moins qu’on puisse dire ! Ben oui, voilà.



Jacques Boutault – On est complètement d’accord avec vous.



Alain Soral – Oui, enfin, attention à la naïveté de l’égalité symbolique. Il y a quand même la réalité de la dissymétrie des sexes, la réalité du phallus, etc.



Jacques Boutault – Ce qui est dissymétrique est supérieur !?



Michèle Vianès – Le droit à la différence n’est pas la différence des droits, cher monsieur.



Alain Soral – Et l’égalitarisme politique qui se transpose dans le symbolique, c’est très dangereux, c’est totalitaire et c’est stupide.



Michèle Vianès – Ah ! ben oui ! D’accord.



Alain Soral – La sexualité masculine n’est pas comparable à la sexualité féminine pour des raisons de différences organiques.



Michèle Vianès – Où il a appris ça, lui ?



Alain Soral – Et qui induisent du psychologique et du symbolique.



Michèle Vianès – Ah ! d’accord.



Alain Soral – Il ne faut pas tout mélanger. Voilà.



Michèle Vianès – C’est vous qui mélangez.



Alain Soral – Sinon, c’est du n’importe quoi. Et tout ça me rappelle la prohibition. Qui a induit la prohibition aux États-Unis ? Et qu’est-ce que ça a donné ? C’est les féministes américaines qui ont voulu la prohibition, et ça a donné Al Capone. On est sur le même schéma délirant.



Jacques Boutault – Mais vous parlez d’autre chose, là.



Alain Soral – Non, c’est la même chose.



Jacques Boutault – La prohibition de l’alcool, ce n’est pas tout à fait la même chose.



Michèle Vianès – Mais l’alcool, ce n’est pas le corps humain !



Alain Soral – C’est sur le même schéma délirant où mène le puritanisme anglo-saxon. Il amène toujours, en général, au contraire de ce qu’il voulait obtenir. Voilà.



Cathy Je vous interpelle [Michèle Vianès]. Que va-t-on devenir si vous gagnez ? si cette loi passe ? Je veux savoir ce que les femmes et les hommes de ce pays qui ont entre quarante et soixante-cinq ans, qui se prostituent depuis des années, vont devenir ? Moi, je vous pose la question, Madame ? Qu’allons-nous devenir ? Nous avons devant nous, à peu près, un an d’économies pour vivre.



Michèle Vianès – Je veux bien vous répondre.



Cathy Après, nous n’avons plus rien. Qu’allons-nous devenir ?



Philippe Lecaplin – Votre réponse.



Michèle Vianès – Alors, je réponds très rapidement. Nous, nous souhaitons qu’il y ait une aide précise pour permettre aux personnes qui le souhaitent de sortir du système prostitutionnel.



(…)



Philippe Lecaplin – Merci aux uns et aux autres d’avoir participé à ce débat qui, on le voit, suscite toujours autant de passion et de polémiques.

 
 

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193 Commentaires

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  • #81440
    Le 2 janvier 2012 à 16:27 par Julien
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Alain Soral a des positions plus que marginal sur le féminisme, je trouve sa étrange que certaine radios l’invite uniquement sur ce sujet . Peut etre une tentative pour le ridicultiser....

     

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    • #82637
      Le Janvier 2012 à 17:43 par stephen
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Quoi qu’il en soit la science semble bien donner raison une fois de plus à notre socioloque mystique favoris Gaulois .

      A.Soral a soulevé l’indignation de la feniste lorsqu’il a évoqué la difference fondamentale, biologique et psychologique entre hommes et femmes . Et bien ce mation en premiére page du Daily mail on a un article qui annonce les resultats d’une etude scientifique qui va à rebour de nos nouveaux programmes "scolaires" basé sur la fumeus etheorie du "gender " : Surprise ! Men and women really ARE different : Sexes share just 10 per cent of their personality traits

      Read more : http://www.dailymail.co.uk/news/art...

       
  • #81597
    Le 2 janvier 2012 à 21:31 par kasiar
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Ce n’est pas la première fois que les médias cherchent à piéger et décrédibiliser AS
    http://www.youtube.com/watch?v=yf6kap2mF5s
    Le seul qui a dit des choses intéressantes est AS sans parti pris.
    Sympathique le décor où comme par hasard mis à par AS, le seul homme qui s’oppose au féminisme est un gros beauf. Je trouve celà caricaturale comme mise en scène.
    C’est quasiment du fifty fifty sur le vote concernant le muselage de l’autre conne d’Alonso, mais c’est pas encore celà.
    Ce qui me fait marrer c’est boujenah "les joies d’être une femme enceinte ..." il aurait dit la reconnaissance du viol par exemple il aurait paru presque plus crédible. Au contraire, il passe plus pour le concon de service.
    Quand à Dechavanne il est bien trop pathétique, s’en prenant à AS comme s’il parlait à l’autre beauf dont le QI avoisine les paquerêttes.

    Conclusion : on est encore loin de tenir un jour tête sur les écrans au féminisme.

    Edit : les modos, si vous pouviez éditer la vidéo ce serait une bonne chose.

     

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    • #82340
      Le Janvier 2012 à 20:26 par enjoy
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Merci pour le lien Kasiar, je me suis régalé de l’intervention d’AS, com dab, il les a brisé, pulverisé ... et Boujenah :" moi pas comprendre à kece ki dit le monsieur..." trop fort !
      Au dessus c’est le soleil.

       
  • #81727
    Le 3 janvier 2012 à 02:30 par vinz421
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Un pas de plus pour la recéssion, même si cette loi n’est qu’à l’état de pensée, elle démontre bien le mode de pensée dans laquelle se trouve nos dirigeants. complêtement à coté de la plaque, pour moi cette loi ne passera pas. il y a trop de filou en france.

     

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  • #82224
    Le 4 janvier 2012 à 12:17 par Drifter
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    C’est dingue comment ces cons de parlementaires s’attaquent à tout ce qui est source de plaisir et de distraction pour le peuple.

    Mais de quoi ils se mêlent sans déconner ?

    La prostitution quand elle est acceptée de plein gré par la prostituée (sans mac, sans réseau), ça fait plaisir à tout le monde :

    - la prostituée qui se fait un max de fric dans un boulot au final pas si crevant comparé à d’autres
    - le riche qui a pas le temps de se trouver une femme
    - le moche qui est trop moche pour en trouver une
    - le mari honteux et un peu pervers qui plutôt que d’imposer ses pratiques dégradantes et ses fantasmes à sa femme peut aller voir une prostituée qui les acceptera avec joie (si le fric suit derrière)

    Bref pour moi la prostitution évite pas mal de viols et de violences sur les femmes en général..

    Je vois pas où est le problème et le "danger".

     

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  • #82232
    Le 4 janvier 2012 à 12:49 par timjoe
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    j’oubliais, il y a toujours le deux poids deux mesure......pour le peuple c’est mal d’aller voir une prostituée, c’est sale et dégradant....
    Mais alors pour nos élites c’est meme encouragé dans les hotel de luxe....ils se permettent meme des viols sur des femmes et des pti enfants sans etre inquiété !!

    quelle planète !!

     

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  • #82354
    Le 4 janvier 2012 à 21:04 par Mate
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Débat merdique... 20mn à se partager en 4 sans compter l’animateur et où la seule personne qui a réellement quelque chose à dire n’est évidemment pas sur le plateau... je fais peut être un procès d’intention sur ce dernier détail, mais je constate que ce cas de figure est fréquent : le seul intervenant valable est joint en duplex et est censurable à merci (on peu même perdre la com’ au cas où il irait trop loin).

    Vous remarquerez qu’au problème moral évident que pose le proxénétisme, on répond toujours par un débat sur la prostitution*.

    Le proxénétisme cumule deux crimes : le viol par procuration et l’esclavagisme. On pourrait y ajouter le facteur agravant du mobile, le mercantilisme, mais je ne suis pas sûr que notre justice le prenne en compte (tant que le maquereau a moins de 0.5g d’alcool par litre de sang...).
    Ce qui devrait donc vous envoyer à l’ombre pour le restant de vos jours demeure une activité aussi impunie que lucrative.

    Mais pour la quasi totalité de ces gens là, la question tourne autour de "faut il pénaliser le client"... ce qui reviendrait au final, compte tenu de l’état du système judiciaire et carcéral, à lui infliger une amende (prononcez "taxe") sur son vice (ou sa misère, je me permets de ne pas juger ces gens).

    --------------

    * qui pose un problème moral essentiellement aux féministes**... toute psychologie de femme sortant du cadre de l’ "executive woman" libérée et dominatrice leur étant insupportable... la prostitué rejoint la mère au foyer sur la liste des traitresses à la cause.

    ** pas seulement, mais disons que si les gens un peu puritains étaient seuls en lice, le débat n’aurait jamais lieu.

     

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  • #82407
    Le 4 janvier 2012 à 22:49 par Sachem
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Origine de la prostitution :
    La prostitution est le corollaire du mariage.
    « morale et débauche sont la face et le revers de la même médaille »

    La prostitution n’est pas le plus vieux métier du monde, mais est né en même temps que le mariage. Le sexe hors mariage étant interdit, la sexualité étant soumise aux contraintes de la paternité, l’institution du mariage provoque une raréfaction de la sexualité, propice au développement d’une contrebande du sexe. La prostitution est la seule sexualité hors mariage tolérée, car l’acte sexuel est financièrement dédommagé en cas d’enfant sans père.

    Détruire la prostitution détruirait le mariage
    Et détruire le mariage détruirait la prostitution,
    La prostitution est la soupape de sécurité du mariage.

    Si la femme devient prostituée sacrée (mariage), ou profane (bordel), l’homme lui devient consommateur, à condition qu’il en ai les moyens : plus l’épouse est belle, et plus la dot coûte cher, frime pour affirmer son niveau social (voiture, bijoux, vêtements...), sorties, restaurant, hôtel, logement, entretien de la femme et de ses enfants...

    D’où les sexualités de substitution :
    certaines homosexualités (Maghreb, Inde, Grèce antique...), pédophilie, zoophilie...
    Enterrement de vie de jeune garçon :
    la veille du mariage, le père envoie son fils s’initier dans les bras d’une prostituée.

     

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    • #82526
      Le Janvier 2012 à 11:22 par kasiar
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Je n’aime pas trop cette comparaison entre la prostitution et le mariage. D’abord parce que le mariage a une vocation morale tandisque l’autre la prostitution participe à une sorte de défouloir sexuel
      Quelles sont donc les vraies raisons qui poussent au mariage ?

      Il me semble que vous en avez quand même oublié quelques unes :
      - par amour. Vous savez ce sentiment qui vous habite parfois lorsqu’une personne est capable par un simple sourire de faire serrer votre coeur à distance. Il existe bien d’autres manifestations cliniques de l’amour mais l’amour ça s’éprouve surtout avec son âme.
      - par désir de fonder une famille. Ce désir qui habite beaucoup d’êtres humains de rendre sa vie moins vaine en essayant de batir quelque chose qui lui survivra. Quelque chose de meilleure que lui, de beau et d’harmonieux. Rares sont ceux qui y parviennent, j’en conviens.
      - par désir de vouer entiérement sa vie à une personne. En reconnaissant que la satisfaction de sa seule petite personne ne suffit pas à remplir notre vie.

       
    • #82947
      Le Janvier 2012 à 20:30 par pseudonyme
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Commentaires très intéressant que vous avez posté là.

      Aujourd’hui toutefois "détruire le mariage détruirait la prostitution" me semble faux, la société fonctionne suffisamment mal pour que la proportion de célibataires augmente sans cesse.

      On pourrait, pour être complet, se demander le pourquoi de l’existence du mariage, enfin c’est probablement simple, "juste" une histoire d’ordre social (qui comme souvent après quelques millénaire de pratique est perçue comme étant "morale" alors que ce n’est qu’une pratique destinée à maintenir l’ordre).

      D’une part éviter la jalousie entre hommes (le "mariage" serait il le premier droit de propriété ?) et ensuite s’assurer que la femme ne fuira pas et s’occupera donc bien de ses enfants et de son foyer, permettant à son homme de travailler et à ses enfants de devenir de bons futurs travailleurs/femmes au foyer. Cela pour éviter j’imagine des enfants pseudo-orphelins forcément orienté dans la criminalité de survie, donc éviter une menace de trouble à l’ordre publique. L’homme célibataire est aussi toujours plus dangereux et poussé à la criminalité que celui qui a une famille.

       
    • #83509
      Le Janvier 2012 à 12:40 par Frédérique
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      A Sachem,

      Votre haine du patriarcat vous fait dire n’importe quoi.

      La prostitution n’est pas le corrolaire du mariage mais bien le plus vieux métier du monde au sens de premier car l’acte sexuel est une transaction de liquide au sens propre.
      C’est la complémentarité des sexes qui cette structure libinale d’offre et de demande.

      Assurer une progénéniture à un homme peut se faire sans avoir à asservir une femme. Par ailleurs, la paternité est un droit de la personne humaine et il est tout à fait possible d’avoir une société dans laquelle la paternité serait existante et valorisée sans porté atteinte à la femme et ma maternité.

      La zoophilie, pédophilie ne sont pas des séxualités de substitution comme vous le sous entendez car elles sont inhérentes à la séxualité humaine. Vous feriez bien de lire les articles de Georges Yang sur ce sujet : http://www.agoravox.fr/auteur/georg... ou http://www.agoravox.fr/culture-lois...

      Vous êtes en train d’opposer la sainteté de la maternité à un obscur patriaract. Votre position rappelle celle de certaines féministes et cela a très bien été analysé par Jean Philippe Trottier : http://leblogdenash.over-blog.com/a...

       
    • #83586
      Le Janvier 2012 à 19:36 par PatriceT
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Le lien entre prostitution et mariage, s’il est emblématique dans le monde bourgeois, n’est pas si simple ; le caractère du mariage peut être très variable d’un cas à l’autre, du prostitutionnel jusqu’au mariage d’amour.

      N’oublions pas, dans cette ’opposition’ :
      - Que le mariage n’est qu’une sacralisation du couple, qui n’a de sens que dans un cadre institutionnel précis.
      - Que le fameux ’mariage d’amour’ n’est possible que si la femme a au préalable pu acquérir une autonomie sociale ; sinon, il reste lié à une transaction économique (ce qui est, pour les mêmes raisons, la possibilité de la libération sexuelle pour les femmes). Ainsi, dans l’histoire, même lors des histoires réputées ’d’amour’, les motivations étaient très ambivalentes.
      - Antérieurement à la civilisation du mariage, la constitution des couples (provisoires ou durables) passait ainsi par l’offrande de cadeaux (argent, nourriture, etc...) ...
      - Plus qu’un changement de pratiques, l’apparition du mariage et de la prostitution relève de la création catégorielle de concept : les 2 notions mariage / prostitution sont issue d’un engendrement réciproque (voir le Droit naturel de hegel) qui a scindé le continuum préexistant du couple ’économique’.
      - A l’inverse, effectivement, la destuction de la prostitution ne peut être que commune à celle du mariage, dans un changement qui concernerait plus le nom des choses que leur pratique réelle.

      ...ce qui revient in fine à constater que les femmes faisant les enfants, elles sont plus exigeantes que les hommes sur le plan matériel, et sont structurées dans le sens d’exigences matérielles pour tout ce qui tourne autour de la reproduction : tendance, qui, ceci étant compris, ne saurait leur être reprochée.

       
    • #85127
      Le Janvier 2012 à 13:41 par Chiffon
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Je pense exactement le contraire. C’est dans un monde ou la sexualité est libéralisée que tous les piètres partis : handicapés, moches, timides, pauvres, exclus, etc. se trouvent privés de sexualité, puisqu’il n’y a plus de schéma associant à peu près chaque homme à une femme, chaque femme à un homme.
      C’est dans ce système que la prostitution est la plus nécessaire pour pallier aux frustrations des gens esseulés.
      Par ailleurs, je dis "nécéssaire" mais en fait en aucun cas la sexualité est "nécéssaire", c’est juste un point important du désir/plaisir, mais on peu très bien avoir des phases dans sa vie où on baise tous les jours, d’autres où on le fait pas plusieurs années d’affilé, sans pour autant devenir un fou, un monstre, un violeur, etc. et sans nécessiter la fréquentation de prostituées.
      Là encore, la pression exercée par l’environnement qui utilise le sexe à tout bout de champ, parcequ’il parle à nos instincts et nous rends plus manipulables, nous pousse à nous sentir obligé de mener une sexualité débridée pour que notre vie soit heureuse, équilibrée, normale. Mais ce n’est qu’une pression sociale, pas un règle de vie universelle.

       
    • #85192
      Le Janvier 2012 à 16:08 par kasiar
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      merci chiffon d’avoir tout dit. T’aurais du choisir un meilleur pseudo.

      Pour la dernière partie je pense également que le débridage de la sexualité à l’échelle sociale y est pour beaucoup tant est que l’homme a plus de mal qu’avant les années 60 à maîtriser ses instincts. C’est de plus en plus dur.

       
    • #89519
      Le Janvier 2012 à 19:44 par PatriceT
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      A Chiffon,

      Que la sexualité soit plus difficile à assumer pour les petits, les gros, les moches... ne découle pas du libéralisme, mais des lois de la reproduction, et donc il en a toujours été ainsi.

      La sexualité est nécessaire du point de vue de la reproduction, donc pour la majorité des individus qui composent l’espèce, sous peine d’extinction. Sur le plan individuel, le choix de l’abstinence reste évidemment possible, mais forcément de façon marginale, surtout chez les femmes.

      On ne peut pas mettre sur le mêm plan la prostitution, activité entre adultes consentants, avec le viol ou au crime.

      Pour la pression sociale (plus exactement institutionnelle et marchande), il ne s’agit que de l’excitation du désir, destinée à fabriquer une frustration commercialement recyclable. D’où une société à la fois permissive (en principe) et répressive pour le peuple lorsqu’il prétend mettre sa pratique au niveau des promesses faites par le système : la "règle de vie" institutionnalisée est une schizophénie, dont ce débat est d’ailleurs l’une des nombreuses illustrations.

      Quant à l’absence de règle universelle, c’est bien ce qui fait qu’être "pour" ou "contre" la prostitution n’a pas de sens.

       
  • #82409
    Le 4 janvier 2012 à 22:50 par Sachem
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    La femme est totalement exclue de la démocratie Grecque, et dispose d’à peine plus de droits qu’une esclave. Son nom est rarement gravé sur sa propre pierre tombale. Dès l’époque archaïque, les lois régissant la sexualité étaient très dures. Les relations hors mariages avec des femmes libres étaient sévèrement réprimées. En cas d’adultère, le mari trompé pouvait tuer l’amant pris en flagrant délit. Enfin, l’âge légal du mariage était de 30 ans. Une indifférence complète existe entre les époux. Le mariage n’est jamais apparu aux grecs comme une condition de bonheur, inspiré par l’amour, même réduit à l’attirance physique. Le seul moyen pour les jeunes grecs pour avoir des relations sexuelles hors mariage était de se tourner vers des prostituées, des hommes, ou leurs propres esclaves. La prostitution des femmes (mais aussi des hommes et des enfants) était donc une activité très florissante, qui employait une part non négligeable de la population et contribuait pour une bonne partie à l’activité économique de la Grèce antique. La prostitution était le seul « travail » qui permettait aux femmes de pouvoir manier l’argent, et donc d’augmenter leur relative autonomie.

    Dans la Grèce antique, le législateur Solon (VIIe avant JC) instaura des bordels d’état à bas prix, afin de prévenir l’adultère, source d’instabilité sociale pour la société patriarcale.

    Dans la Grèce classique, la prostitution était l’une des économies principales, et presque le seul moyen pour les femmes de manipuler de l’argent.

    La femme jouit d’à peine plus de droits qu’un esclave. L’esclavage et la guerre perpétuelle sont les deux autres piliers de l’économie grecque. Dans la société des ’’inventeurs de la démocratie’’, seuls les citoyens (non-esclaves) mâles ont le droit de voter.

     

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    • #82816
      Le Janvier 2012 à 11:07 par Billy
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      2 commentaires excellents.
      Merci beaucoup pour les précisions, ça "fait du sens" je dois dire.

       
    • #83515
      Le Janvier 2012 à 12:54 par Frédérique
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Certains de vos commentaires sont intéressant et pertinent mais jamais vous n’abordez la question du pourquoi autrement que sous l’angle de la gentille petite femme et du méchant patriarcat.

      Il serait intéressant de savoir pourquoi les grecques ont mis au point cette société. Il n’est pas à exclure que le féminin ait voulu imposer une structure incestueuse et tyrannique. Ca vous ne l’évoquer jamais car l’idée que la mère puisse être mauvaise vous aies complètement exclue.

      De manière plus moderne vous avez ces articles :

      http://leblogdenash.over-blog.com/a...
      http://leblogdenash.over-blog.com/a...
      http://leblogdenash.over-blog.com/a...

       
    • #90338
      Le Janvier 2012 à 20:02 par PatriceT
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      ...la question de la tentation d’une dérive matriarcale dont le bras armé serait le féminisme mérite effectivement d’être posée. Et la dialectique de l’engendrement réciproque des contraires explique bien les tendances contradictoires de sociétés ou le patriarcat est d’autant plus intransigeant en présence de revendications opposées.

      En fait, les pratiques actuelles des classes sociales supérieures n’indiquent aucunement une dérive de type matriarcale, bien au contraire : il faut donc plutôt voir les dérives féministes en cours comme la mise en place d’un instrument de domination des classes populaires, dont l’émasculation amoindrit les capacités de rebellion.

       
  • #82943
    Le 6 janvier 2012 à 20:05 par pseudonyme
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    A ce sujet je conseille à tout le monde l’excellent film Samaria (2004) du coréen Kim Ki-Duk histoire de sortir de la vision chrétienne du sujet et voir comment d’autres systèmes abordent ce sujet.

    Je crois savoir que certains féministes haïssent ce réalisateur génial, toutefois ça ne devrait pas être un problème ce genre d’individu ne trainant pas trop dans les parages (je l’espère !).

     

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  • #85970
    Le 14 janvier 2012 à 06:06 par Olivier_8
    Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

    Bon, mettons bas les masques une bonne fois pour toutes :
    - Le vrai projet, c’est la castration ; la castration des sociétés, par la castration des hommes, en les conditionnant dès le berceau.

    - Les féministes, façon mal-baisée hystérique comme Mme Vianès, préfèrent une société en ruine et à la morale totalement détruite, à n’importe quoi d’autre, pourvu qu’elles obtiennent la seule chose qui les maintient encore debout : faire payer tous les hommes du mal être dont elle crèvent chaque jour, ce en leur arrachant les couilles.

    - Ces hystériques sont comme des molosses pilotés par l’Empire pour faire la castration des peuples par la castration des petits garçons, c’est aussi simple que çà ; car la mesure-phare de ce genre de projet, c’est toujours l’éducation des petits garçons à l’école.

    - C’est le recyclage de la frustration des mal-baisées au service du projet totalitaire.

     

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    • #86976
      Le Janvier 2012 à 21:49 par Mansur
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Tout à fait d’accord avec toi.

       
    • #89463
      Le Janvier 2012 à 14:53 par PatriceT
      Alain Soral sur RFI : "Faut-il interdire la prostitution ?"

      Pas complétement faux, mais il faudrait d’abord inverser la première et la dernière proposition :

      - Le vrai projet, c’est le projet totalitaire, pour le bénéfice de l’oligarchie.

      - C’est la ’castration’ des hommes par le féminisme qui est au service de ce projet (voir la conversation de Russo avec Rockefeller) : la destruction de la cellule familiale traditionnelle et des liens sociaux, la fabrication en série de travailleurs dociles et consommateurs décérébrés, nains solitaires et apeurés voulus par l’oligarchie pour faire basculer toujours plus en sa faveur la partage de la plus-value.

      Pour les féministes, il ne faut pas les voir pires qu’elles ne le sont : surtout des gourdes naïves, presque toujours névrosées, quelquefois hystériques (plus fréquent chez les militantes radicales).

      Ces dernières font plus de bruit dans les médias que dans la vraie vie ou l’on observe surtout narcissisme et névrose. Dans tous les cas, on ne peut ramener cela à une hypothétique condition de ’mal-baisées’ qui n’est qu’une injure, qui plus est peu fondée : en clair, il y a peu de rapport entre la frustration sexuelle et la névrose ; il y en a plus entre celle-ci et l’hystérie, mais en général c’est l’hystérie qui amène les troubles sexuels, pas l’inverse. S’il y a un ’recyclage de la frustration’, c’est de frustrations consuméristes, sociales et affective qu’il s’agit !

      D’expérience, je sais que la plupart des féministes ne sont pas inaccessible à l’argumentation, le bon angle d’attaque étant de leur démontrer posément que le féminisme idéologique est en fait nuisible aux intérêts réels des femmes réelles. Plus précisément, les convictions d’une névrosée moyenne peuvent facilement être ébranlées ; pour les hystériques, c’est beaucoup plus difficile, à la fois en raison de leur faible ’insight’ et de leur très fort investissement dans ce système de représentations devenu le socle de leur personnalité.

      Bref, l’ennemi est le système qui les produit, pas (sauf exception extrêmiste) les féministes qui en sont elles-mêmes autant les victimes que les hommes.

       
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