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L’humoriste attaque aujourd’hui la LICRA en diffamation au TGI de Paris après les déclaration de son président Alain Jakubowicz, qui en 2013 avait comparé le geste anti-système de la « quenelle » a la « sodomisation des victimes de la Shoah ».
La 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris accueille vendredi le procès de l’humoriste controversé Dieudonné, qui attaque en diffamation la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).
En septembre 2013, le président de la ligue avait envoyé une lettre à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, suite à la diffusion sur Internet de photos de militaires faisant une « quenelle », geste polémique créé par Dieudonné, devant une synagogue.
A Jakubowicz de la #LICRA, poursuivi par #Dieudonné dans l'affaire de la #quenelle, vient d'arriver à la 17e chambre pic.twitter.com/gyGN1KtHOD
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Alain Jakubowicz avait, dans sa lettre au ministre, affirmé que ce geste signifiait pour lui un « salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah », chose qu’a toujours formellement démenti l’humoriste.
Aujourd’hui, comme en témoigne notre correspondant présent sur place, Dieudonné est venu au TGI avec preuves à l’appui : 5 000 photos de « quenelles » censées prouver que ce geste humoristique n’a rien d’« antisémite » et encore moins de « nazi ».
L'avocat de #Dieudonné Sanjay Mirabeau est venu avec 5000 photos de #quenelles au procès contre la #Licra pic.twitter.com/UQUCmpzTzL
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Avocat de Dieudonné : "En tout il y a 700 000 photos de #quenelles, mais je n'allais pas venir au tribunal avec un semi-remorque"
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Très remonté, Alain Jakubowicz a déclaré : « Dieudonné était un vieux compagnon de route de la Licra qui a sombré dans la folie antisémite. »
Le président de la LICRA s’est également plaint que l’humoriste utilise son personnage dans ses sketchs : « Je suis devenu un personnage de spectacle de Dieudonné où j’ai le pouvoir de donner des instructions à [Manuel] Valls », a-t-il dit.
En ce qui concerne le fameux geste de la quenelle, Alain Jakubowicz s’est défendu en laissant entendre que l’humoriste faisait de la provocation subtile à travers ce dernier, en brouillant les pistes :
Jakubowitz : "Il y a quenelle et quenelle, il n'a jamais été notre intention de faire interdire ce geste" #Dieudonné
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Pour Jakubowicz, la #quenelle est un "geste génial" car "chacun peut y donner son interprétation" #Dieudonné
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Sur la « sodomisation des victimes de la Shoah », qui représente selon lui la quenelle, le président de la LICRA persiste et signe :
La #quenelle, "sodomisation des victimes de la Shoah" ? : "J'assume totalement affirme A Jakubowicz
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
"Sur la question de la sodomie, #Dieudonné a donné beaucoup de détails sur ce point et qui cela visait" (Jakubowicz) #quenelle
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Mercredi 24 février, 3 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende ont été requis par le tribunal correctionnel de Paris contre Dieudonné, pour « provocation à la haine raciale » et « injure raciale » pour des passages de son avant-dernier spectacle La Bête immonde.
Avocat de Dieudonné : "A Jakubowicz pense mieux connaître le sens de la #quenelle que celui qui l'a créée en 2005"
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Mirabeau (avocat #Dieudonné) demande la condamnation de Jakubowicz (Licra) à hauteur d'un euro symbolique pour diffamation
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
Le procureur demande que le tribunal condamne #Dieudonné pour procédure abusive (procès #quenelle)
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 26 février 2016
