Et un épisode de plus dans l’interminable affaire Brigitte, un. Pour le coup, c’est elle qui va en justice contre les dix impudents qui ont osé supposer qu’elle était un homme, à la naissance. Pourtant, il n’y a pas de quoi fouetter un chat : qu’importe que Brigitte soit un homme ou une femme, pourvu qu’on ne la voit pas s’introduire dans les affaires de la nation.

Or, c’est là où le bât blesse. Brigitte, selon tous les journalistes (même les mainstream ou les collabos, qui n’ont pas fait exprès en valorisant son rôle) qui ont écrit sur elle, sur le couple élyséen, est omniprésente. On lui doit même l’horrible cérémonie du 26 juillet 2024, à base de créatures dionysiaques qui souilleront l’image de la France à l’international. Un acte 100 % volontaire : on pouvait y voir une volonté de faire mal, de faire le mal, de salir, de rabaisser, d’humilier. De cracher à la gueule des Français, chrétiens et musulmans réunis, devant le monde entier.

La presse, qui a participé au trucage de l’élection de Macron en 2017 et 2022, que ce soit par la force du carpet bombing médiatique ou par la validation de chiffres bidonnés par l’Intérieur, est obligée, subventions d’État et propriété des milliardaires en lien avec la Macronie obligent, de soutenir le camp élyséen. Le parti des médias doit donc valider l’équation Brigitte est une femme, et dénoncer l’autre face, Brigitte est un homme.

Comme ce parti quasi unique – il ne lui manque que les réseaux sociaux, dont les jours sont comptés – est payé pour faire la retape de Brigitte, mais que le sujet du changement de sexe est hyper vendeur sur les RS, il est obligé de démolir les adeptes de la théorie dite complotiste – par ces mêmes médias collabos. C’est pour cela que le moindre sujet sur Brigitte est encadré par les surveillants du Système, comme si nous étions des enfants dans une salle de classe, et que la triplette Huchon-Reichstadt-Mendès était en charge de la dénonciation des élèves turbulents, de noter leur nom au tableau, pour quand le prof reviendra. Ce coup-ci, on n’a droit qu’à Mendès & Huchon.

Et le plus turbulent d’entre tous, c’est un certain Xavier Poussard, issu de l’écurie E&R. Aujourd’hui, fort de son best-seller Becoming Brigitte, il a les honneurs d’un portrait – forcément vitriolé – de BFM TV, autrement dit Élysée TV.

La question est : BFM parle-t-elle du sujet interdit parce que le livre a cartonné, emballant le sujet dans du papier anti-complotiste, histoire de participer au buzz, tout en fragilisant en douce la position du Château ? On va essayer de le dire mieux : en diffusant un sujet centré sur Poussard (qui est partout, en filigrane), la chaîne ne donne-t-elle pas une formidable tribune à ce qu’elle semble condamner ?

La triplette Huchon-Reichstadt-Mendès ne serait alors qu’une protection et une simple concession (ces trois idiots passent mal à l’écran et tout le monde les vanne ou les déteste) pour pouvoir parler en toute tranquillité du sujet qui fâche l’Élysée, et qui fait vendre. Tout est affaire de dosage : il y a vingt ans, Ardisson invitait ainsi des sionistes (Darmon, Arthur, BHL) face à des antisionistes, histoire de donner la parole à ses amis antisionistes…

Quand on regarde une toile, on s’intéresse au dessin, pas à l’encadrement. C’est le dessin qui a de la valeur, pas le cadre.

Petit Huchon : « On n’a jamais vu un buzz de cette ampleur-là dans cette temporalité-là. »

Le mot de la fin à BFM, sur les images de l’interviewé qui se lève de sa chaise :

« Xavier Poussard fait profil bas, et pour cause : à ce jour, il n’a pas été inquiété par la justice. »

Le regret de BFM sera exaucé. L’interview a été tournée avant la plainte de Brigitte pour cyberharcèlement à l’encontre de Xavier Poussard, au mois d’août 2025, un mois après la relaxe de Natacha Rey et de la voyante.

Le mystère démystifié