Tout le monde a vu et revu les images des zombies de Philadelphie ou du quartier chaud de San Francisco, la ville de gauche si cool qu’on peut y croiser 5 000 âmes mortes. Le rêve hippie s’est transformé en cauchemar. Par ailleurs, excellent décor humain pour un film de SF dystopique. Ils ne remarqueront même pas qu’ils sont filmés.

Avant d’attaquer le sujet, on élargit la focale. L’effondrement moral et physique actuel de l’Occident, avec sa consommation effrénée de drogues diverses (dont le fentanyl ou l’OxyContin), rappelle furieusement la déchéance de la Chine impériale du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle, très exactement. L’opium était le poison importé (d’Inde) et distillé par les puissances occidentales pour dissoudre la société chinoise. En 1905, dix millions des hommes adultes seront accros. Les guerres de l’opium se succèdent, jusqu’à ce que Mao siffle la fin de la récré en 1950.

Néanmoins, les touristes de la misère ne font pas que filmer leurs frères dans le besoin avec ces poses qui n’existent pas : certains les aident, leur procurent des soins, leur donnent à manger ou de quoi se vêtir, leur prêtent attention. Et soudain, on découvre que derrière ces zombies, ces animaux plus bas que l’animal, il y a parfois des êtres humains. La charité, elle est là aujourd’hui.

Quand on leur vient en aide, les zombies sont craintifs, comme des animaux. Ils ne sont pas habitués à ce qu’on leur veuille du bien. Certains tiktokeurs font leur beurre avec cette charité filmée (un certain Dieu commande de pratiquer la charité sans le faire savoir, sans s’en vanter, hors caméra donc), mais c’est toujours mieux que les vidéos débiles des allumeuses sous filtre.

Pendant l’effondrement (moral) de l’Occident, beaucoup de jeunes retrouvent leurs racines chrétiennes, qui avaient été oubliées, ensevelies ou détruites par le Système, c’est-à-dire l’école, les médias (on met la publicité dedans) et le parti unique, qui fait croire aux idiots qu’il est 100 % laïc. Alors que c’est la nouvelle religion : celle du fric, de l’individualisme, de la guerre permanente, de la destruction des anciennes valeurs (chrétiennes), pour résumer. C’est en ce sens qu’on peut dire que le Système est la religion du Diable.

Les jeunes, disions-nous, redécouvrent l’Église, le baptême. On a besoin de valeurs, de se raccrocher à du solide, de la pierre mentale, pas du carton qui finit en poussière au premier choc de vie. Or, les valeurs du néolibéralisme sont des valeurs en carton. Même Blast, le média gauchiste, parle du renouveau de la foi. Et elle ne fera que monter, vu la politique actuelle des Macron ou des Leyen, ces employés du Diable.

Un bien dans le mal : les diabolistes ont été trop loin et trop violents dans leur volonté de changement, d’éradication des valeurs, ils vont maintenant se prendre un retour de bâton on-ne-vous-dit-pas de la part des enfants du Christ, comme dans le temple infesté de marchands. Attendez, ça sonne à la porte.