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Affaire Nordine Gasmi : le problème de l’oligarchie, c’est le nombre

L’oligarchie ne craint pas la démocratie, qu’elle contrôle et manipule, même au cas où la majorité des voix se porterait contre elle (2017, 2022). Non, l’oligarchie, ce pouvoir de peu sur beaucoup, ou de certains sur tous, craint le nombre, car le nombre, lui, au contraire de la démocratie, qui n’est qu’un mot, est réel.

 

Quand une personne se révolte, l’oligarchie la fait taire facilement. Mais quand beaucoup se révoltent, l’oligarchie a un problème (Gilets jaunes). Un problème d’effectifs, d’abord, puisque les forces de l’ordre doivent contenir ce nombre.

Elles y arrivent tant bien que mal, mais au prix de sa considération : la répression monte la population contre sa police, qui est censée la protéger. L’oligarchie a alors un problème d’image : comment réprimer tout en passant pour toujours démocratique ?

C’est là qu’intervient la (dé)formation des esprits via les médias, qui doivent justifier la répression de beaucoup par peu, soit l’impossible. Ils sont obligés d’expliquer l’injustice, de la rendre juste. Ce faisant, les médias se grillent aux yeux de beaucoup, qui les croyaient faits pour leur information, de la même façon que la police s’est grillée aux yeux de beaucoup, qui la croyaient faite pour leur protection.

 

 

Le pouvoir, en cas de contestation, jette ces deux forces dans la bataille et les perd, car même protégée par la police et les médias, l’oligarchie ne peut rien contre le nombre, surtout si ce dernier augmente, du fait de la double répression.

Ce préambule nous permet de passer à une actualité chargée de sens.

Le Progrès, un journal qui collabore avec l’oligarchie, relate une affaire hautement symbolique.

Six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité. Ce mardi 21 mai, la 6e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Lyon vient de reconnaître Nordine Gasmi coupable de provocation à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par voie électronique.

L’élu d’opposition (DvG) à Vaulx-en-Velin et enseignant de mathématique de 54 ans, était poursuivi pour plusieurs publications sur ses réseaux sociaux, entre le 7 et le 19 octobre 2023. Dont l’une, dans laquelle il écrit « Israël Assassin » est accompagnée d’une illustration de rabbins vêtus de leur habit religieux s’apprêtant à dévorer un nouveau-né.

Trois associations, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), l’association Licra Aura ainsi qu’Agir pour l’égalité (SOS Racisme Rhône), s’étaient constituées parties civiles. L’avocat pour le CRIF, Me Alexis Bavitot, commente : « Les événements géopolitiques ne confèrent aucun droit tant à nier l’existence même d’une nation qu’à relayer des représentations antisémites. »

Le simple fait d’énoncer une vérité ou une injustice relative à la guerre industrielle israélienne contre un peuple quasiment sans défense, est aujourd’hui puni en France, par les médias et par la justice, qu’on ne distingue pas de la police.

Contester le pouvoir israélien, c’est contester le pouvoir en France, qui est, ne nous voilons pas la face, lié au pouvoir en Israël (voir les déclarations des trois principaux personnages de l’État, Macron, Braun-Pivet et Larcher).

 

 

Le cas de Nordine Gasmi a donc été réglé par la justice de l’oligarchie en un clin d’œil. La justice, quand on touche au pouvoir, auquel est elle liée, est intransigeante : elle frappe vite et fort.

Le problème, c’est que un, Gasmi n’est pas tout seul à penser ce qu’il pense, et deux, la condamnation de Gasmi, si elle est confirmée en appel, risque de produire encore plus de Gasmi, c’est-à-dire de colère.

La répression, quand elle est injuste, quand elle défend certains contre beaucoup, produit encore plus de révoltés. La condamnation de Gasmi, qui est censée servir d’exemple à tous les candidats à la justice et à la vérité, ne représente qu’un sursis pour un pouvoir injuste, qui s’affaiblit en frappant.

On le voit ici comme en Palestine, où le nombre de martyrs a conduit les instances internationales à inculper Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Certes, il est peu probable que le bourreau du peuple palestinien soit jugé devant le monde entier et jeté en prison, mais il est bon que les choses soient dites, et qu’elles soient claires pour toutes les populations qui assistent à un massacre que les médias essayent de cacher ou d’inverser.

Rappel : en 2020, Nordine Gasmi fait l’objet d’une campagne islamophobe

 

L’injustice ne peut pas gagner

 






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