La discipline devrait bientôt être adoptée par le Comité olympique, vous savez, ce machin qui vous crée un sport contre une enveloppe. Aux derniers JO trans de Paris, on avait eu le hip-hop, avec une mocheté qui dansait comme une poire, mais qui avait raflé la médaille parce qu’elle avait lancé la discipline. À partir de là, tout est possible.

La discipline qui nous intéresse consiste à être le meilleur lutteur contre l’antisémitisme, et elle ne met aux prises que des goyim, puisque les juifs sont par définition anti-antisémites, enfin presque. Tout le monde connaît les champions français de la dénonce, les Val, les Valls, dont les coupes du CRIF ornent les appartements. Attention : par coupe du CRIF on n’entend pas une coupe de cheveux, genre route Pister, mais une coupe en métal, comme quand on gagne une finale de foot.

Le petit dernier arrivé sur les tatamis s’appelle Erik Tegner, c’est un droitiste dans la droite ligne de Zemmour. On ne commentera pas ici son positionnement politique, il lui appartient, et si tout n’est pas très cohérent, tout reste quand même respectable. On ne choisit pas sa tête, on ne choisit pas son idéologie, qui est le fruit de mille déterminismes. En même temps on peut en changer, si on évolue. Mais les évolutifs, ces passeurs de lignes, sont rares, à droite comme à gauche. Ce n’est pas non plus un certificat de bonne conduite puisque Valls, qui fut propalestinien, est aujourd’hui, dans le pire moment pour l’israélisme, pro-israélien. Val, on le sait, c’est pour des raisons obscures qui ont à voir avec son doss aux RG.

Erik Tegner, donc, qu’on écrira sans accent pour aller plus vite, s’est pris un ipon par la Braun-Pivet, qui est une juive autoproclamée, qui se la joue super juive. C’est normal, si le roi est juif, dans le royaume, vous voyez pousser plein de faux juifs, de demi-juifs, de trois-quarts-juifs. C’est 1940 mais inversé. Heureusement pour Tegner, Meyer a volé (c’est une image, car la force d’attraction terrestre fait son travail) à son secours. On lit et on écoute les trois zozos.

On résume : Tegner, qui se situe à droite, dézingue les créateurs du Macron, à savoir Minc et Attali. Or, et nous avons vérifié, par une coïncidence de folie, Minc et Attali sont tous deux d’obédience juive ! Pas de chance pour Erik, qui ne le savait probablement pas. C’est là où intervient Braun-Pivet, qui a besoin de se racheter de ses cagades récentes, à savoir le voyage en Israël encadrée par des militaires génocidaires, ses énormes émoluments de chef de l’Assemblée et le coup des poules surveillées par des flics, trois marqueurs de sa soumission à Israël et de sa déconnexion d’avec le peuple. Donc elle pense bien faire en lançant des cailloux – avec écrit antisémite dessus (elle en a plein la sacoche pour se défendre contre les critiques) – à Erik, et c’est là qu’intervient notre ami Meyer, qui a besoin des goyim qui se rattachent à Israël, dans la suite de Rochedy, Zemmour et toute la bande. Braun-Pivet est carrément, une fois de plus, l’idiote de la saynète. Erik n’a pas oublié de baiser les pieds de son nouveau maître.

Sérieux, nous on va jamais au théâtre, mais c’est pas la peine : déjà, ce sont des metteurs en scène de gauche qui nous emmerdent avec leurs lubies, mais là, le spectacle est gratuit, jubilatoire et total ! Les accusations pour se laver de ses péchés, le boomerang qui revient, le blanchiment de la victime faussement accusée, l’agenouillement, c’est du Shakespeare.
Il y a un final éblouissant avec Erik en sueur qui renvoie la balle à StreetPress, l’officine de délation qui a trois abonnés, et dont tous les gens sérieux se foutent. Sauf Erik, qui croit qu’il va être excommunié, c’est-à-dire transformé en Palestinien.

Voilà, c’était un épisode de notre feuilleton La France occupée, avec les trois acteurs du jour qu’on vous demande d’applaudir : Erik Tegner, dans le rôle de la victime injustement accusée ; Yaël Braun-Pivet, dans le rôle de l’accusatrice tordue qui veut revenir dans le game et qui se plante ; et Meyer Habib, dans le rôle du juge-arbitre divin qui donne son onction à la victime qui lui doit tout.

Erik a l’honneur de figurer dans le numéro 545 de F&D !