Le nombre de personnalités corrompues dans la politique française a grimpé en flèche, depuis la Sarkozie. Avec la Macronie, on est au comble de ce système. Au fait, c’est quoi, la corruption française ?
Il s'est fait tout seul pic.twitter.com/ckQZCT83Hz
— Padu (@PaduLeGoat) October 17, 2025
C’est prendre un poste pour se gaver, pour gaver le privé aux dépens du public, c’est placer sa famille, c’est occuper un logement social officiel et le sous-louer, c’est bouffer et voyager à l’œil, le tout à une seule condition : apparaître dans les médias aux ordres (corrompus eux aussi par leurs liens avec le Capital ou l’État sous occupation) pour dire aux Français de se serrer la ceinture, de bosser plus, de moins tricher, d’arrêter de tomber malades, bref, de se soumettre encore plus à cette oligarchie médiatico-politique avariée.
C’est la trahison de tous les idéaux démocratiques ou républicains, on fait quand même la différence. Pierre-Yves fait toujours dans la grandiloquence, dans la gestuelle de théâtre, mais son résumé de l’œuvre sarkozienne est le bon.
Il a raison, Sarko n’est pas en prison, il est dans une enclave avec deux hommes en armes qui le protègent, soit un traitement spécial par rapport au citoyen lambda, qui, lui, est jeté dans la fosse aux ours. On reconnaît que Sarko est envoyé dans la fosse aux ours qu’il a lui-même vilipendés pendant ses années de pouvoir, c’est comme si vous envoyiez un sniper de Tsahal qui a abattu des enfants dans une prison palestinienne... On ne vous fait pas le dessin.
Je ne doute pas que certains doivent se réjouir de cette situation. Mais je veux croire que des millions de Français ressentent, comme moi, du dégoût.
N’en déplaise à l’extrême-gauche, non, Nicolas Sarkozy, enfermé avec exécution provisoire, n’est pas "un détenu comme les… https://t.co/W4kKpgLlKu
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 22, 2025
Neuilly sa mère
Mais ça, c’est son karma : Sarko s’est servi de la racaille, qu’il a fait monter en mayonnaise pour prendre le pouvoir. On se souvient des manifs anti-CPE où il avait fait lever toute intervention policière, histoire de faire tomber Villepin ; de la grève du zèle des flics avant son élection en 2006-2007, histoire de faire monter l’exaspération dans la population, sans parler des feux poussés sous les émeutes d’octobre 2005...
C’est donc tout logiquement qu’il retrouve ses équipes en taule, qui lui ont fait gagner le siège de président. On peut appeler ça une ironie de l’histoire, mais c’est même pas ironique : c’est logique. La racaille d’en haut retrouve la racaille d’en bas.
Heureusement, pour éviter un drame (alors que d’autres se pendent ou se font poignarder dans leur cellule), Nicolas aura un traitement de faveur, preuve que la justice a bien deux poids, deux mesures. À l’avenir, pour éviter que ce double standard ne saute aux yeux du grand public, toujours un peu endormi, on propose la création de prisons VIP pour nos dirigeants véreux.
Il faudrait une taule de 500 places, une prison pour riches ou puissants, éloignée de la basse racaille, les pauvres et impuissants. Le problème, comme pour la racaille d’en bas, c’est qu’ils pourraient se refiler des plans, des coups, et ressortir encore plus menteurs et voleurs qu’avant. Il faudra donc bien les suivre dans la période de réinsertion, mais quand vous avez goûté au pouvoir, au luxe, à l’injustice et à l’impunité, il est très dur de retourner à France Travail qui vous refile un job qui consiste à plier des cartons.
C’est ce qui arrive au chauffeur dans Heat : Breedan sort de taule, il bosse dans un resto pourri, et en une seconde, il doit choisir entre la soumission à son petit chef, qui le maltraite, et l’aventure, le risque, le braquo. Et la mort.