Vous avez parfaitement raison : il s’agit bien d’un jeu de bonnet blanc, blanc bonnet.
Les élections présidentielles états-uniennes ne sont qu’un spectacle théâtral très cher destiné à entretenir la croyance que ce pays est une démocratie, alors qu’il est dirigé par une des oligarchies les plus corrompues et les plus sanguinaires au monde.
Durant la période électorale, sont organisés des débats bidons, c’est-à-dire complètement truqués et donc vides de tout contenu, où seuls sont admis, d’une part, des inepties et des semblants de dispute (mariage homo, etc.), et, d’autre part, tous les poncifs de la sauvagerie du libéralisme économique et de l’impérialisme qui lui est consubstantiel (diabolisation de la Russie, de la Syrie, de la Corée du Nord, budget militaire, etc.).
Les deux partis n’en forment qu’un : ce sont les deux équipes du "Party of Money", ainsi que le nomment les dissidents américains. Les deux équipes jouent au ping-pong avec la présidence tous les quatre ans, un jeu qui vise non seulement à entretenir l’illusion démocratique, mais aussi à écraser, par ses coûts astronomiques, ses contraintes institutionnelles et son vacarme médiatique, toute dissidence, toute opposition réelle et toute voix discordante.
Pour vérifier l’affirmation que les deux partis n’en forment véritablement qu’un et que les désaccords entre eux ne sont qu’affaire de détails, il suffit d’observer l’homogénéité frappante des votes des membres du Congrès sur les grands dossiers économiques et énergétiques et, par-dessus tout, sur les questions de politique extérieure.
Naturellement, il y a des gens tels que Ron Paul (et encore, on peut sérieusement discuter de la cohérence des positions de ce dernier) ou Bernie Sanders, mais ils n’arrivent pas à infléchir les "diktats" de l’état profond. Ils ne sont que des token, c’est-à-dire des jetons dans un jeu truqué : ils ne sont là que pour la forme ("bien sûr que nous sommes une démocratie, regardez, nous avons des Ron Paul et des Bernie Sanders").
Ceci dit, il est question de Hillary Clinton ici.