La prétendante à la candidature démocrate aux prochaines élections américaines en 2016, Hillary Clinton, n’a pas craint de s’en prendre directement à la foi – et notamment à celle des catholiques américains – en affirmant lors d’une conférence à New York qu’il « faut changer » les « croyances religieuses » qui condamnent les « droits reproductifs », des mots qui renvoient dans le vocabulaire de leurs promoteurs à l’avortement et à la contraception. Il s’agit bien de redéfinir les dogmes traditionnels.
Hillary Clinton s’exprimait lors du sommet de l’ONG féministe Women in the World, jeudi dernier. « Oui, nous avons divisé le taux de mortalité maternelle par deux, mais bien trop de femmes se voient refuser l’accès – essentiel – à la santé reproductive », a-t-elle déclaré. Il y a un an, le président de la National Organization for Women américaine, Terry O’Neill, publiait une tribune dans le même sens, qualifiant l’avortement de « mesure essentielle pour prévenir le crève-cœur de la mortalité infantile » (sic).
Hillary Clinton veut changer les dogmes religieux traditionnels contraires à l’avortement par la contrainte
C’est par la contrainte que Hillary Clinton veut voir les gouvernements agir en vue de redéfinir les dogmes religieux traditionnels, sous couvert de promouvoir une politique féministe : « C’est le grand chantier inachevé du XXIe siècle », dit-elle. Venant de la part d’une candidate à la présidence des États-Unis, ce n’est pas une déclaration à prendre à la légère.
« Les droits doivent exister dans la pratique, et pas seulement sur le papier. Les lois doivent être soutenues par des ressources et par une volonté politique. Il fait changer les codes culturels profondément enracinés, les croyances religieuses et les préjugés structurels », a-t-elle déclaré, sous les applaudissements enthousiastes.
Pour mieux marquer sa détermination, Hillary Clinton a dénoncé l’objection de conscience à l’égard de l’Obamacare qui rembourse la contraception, du financement du Planning familial et des politiques faites au nom des homosexuels et des « transgenres » : ce sont des obstacles que le gouvernement doit faire tomber, selon la candidate à la présidence. Elle a notamment dénoncé le jugement de la Cour suprême obtenu par la société Hobby Lobby lui permettant de ne pas financer la contraception pour ses employées : c’est aux femmes de choisir si elles veulent utiliser des pilules abortives et contraceptives, si elles veulent se faire stériliser, et les employeurs ne doivent pas obtenir le droit de ne pas financer ces choix, a-t-elle précisé.
Les « droits reproductifs », moteur de la lutte dialectique contre les dogmes religieux traditionnels
Hillary Clinton s’exprime en tant que candidate de gauche, mais son discours n’est ni original, ni non-conformiste par les temps qui courent : le Fonds des Nations unies pour la population, FNUAP, affirmait dans son rapport 2012 que les objections religieuses contre la pilule du lendemain et la stérilisation doivent être vaincues, rappelle LifeSiteNews. En 2014, le Comité de l’ONU pour les droits de l’enfant affirmait que l’Église catholique devait changer le droit canon en ce qui concerne l’avortement pour « identifier les circonstances » où celui-ci est « acceptable ».
Avec un programme aussi ouvertement anticatholique, Hillary Clinton montre que les promoteurs de la culture de mort et du démantèlement de la loi naturelle ne se cachent plus. Derrière la promotion de l’avortement, il y a une volonté de détruire la religion, et spécialement la seule religion qui reste fidèle au respect intégral de la morale naturelle.